Baisse de Druos

Dernière randonnée prévue de la semaine, plutôt courte (600 m de dénivelé) puisque nous devons rentrer au pays l’après-midi. Au programme un peu d’originalité, puisque nous partons d’Isola 2000 pour aller jusqu’à la Baisse de Druos (2628 m), marquant la frontière avec l’Italie (voir topo). Vu l’altitude de départ, nous n’aurons aucun problème de neige, et c’est le coeur léger que nous partons le long des pistes de la station vers le Vallon de Terre Rouge, sous un ciel un peu couvert, mais sans vent.

Bien que la pente soit réduite, c’est difficile pour les plus fatigués du groupe, mais une pause salutaire au milieu des rochers sera bénéfique à tous (même à moi qui ait quelques petits soucis de Camelback :-p). Et c’est là que nous apercevons un chamois nous fixant du regard, à quelques dizaines de mètres. Il doit être habitué au passage de randonneurs, puisqu’il restera là plusieurs minutes sans bouger, avant de repartir tranquillement au loin.

Baisse de DruosLe ciel est maintenant complètement dégagé tandis que nous accrochons les couteaux pour la partie finale de l’ascension, raide et surtout gelée. Les premières centaines de mètres se déroulent bien, et nous arrivons en vue du sommet… Mais juste en-dessous de celui-ci la neige très dure en devers nous oblige à enlever les skis pour grimper droit dans la pente, à l’aide de marches creusées dans la glace par le guide. Seul un membre du groupe arrivera sur ses skis au sommet ; pour ma part j’aurais bien essayé, mais le moindre dérapage et c’était la chute droit dans les rochers en contrebas…

Là encore il s’agissait d’une première, et pendant quelques instants j’ai retrouvé mes sensations de grimpeur, quand je pratiquais l’escalade il y a une dizaine d’années. Malgré le risque j’ai particulièrement aimé ce passage, à la fois magnifique et physique ; c’est ce que j’appelle de la « vraie » haute montagne. La splendide vue au sommet nous permet d’apercevoir côté italien une ancienne caserne militaire, et côté français le haut de la station d’Isola. Le temps de prendre plusieurs photos et de manger un peu, et nous redescendons à pied la crête, car les premiers mètres sont particulièrement raides à négocier.

Un dernier effort pour rechausser à flanc de pente, et c’est parti pour une descente rapide, avec juste ce qu’il faut de poudreuse. Le soleil est éclatant et la température très élevée ; qui l’aurait cru ce matin ! Nous finissons d’en profiter et bientôt c’est le retour sur les pistes damées, puis aux voitures garées tout près.

Au final une course très courte (600 m), mais les passages les plus techniques de la semaine (pour moi) et un panorama à couper le souffle sous une météo excellente : que demander de plus ? Peut-être une semaine de vacances supplémentaire, mais il faut bien retourner travailler (et pédaler) :-p.

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