Cime Nègre

Après une bonne entrée en matière, la deuxième randonnée nous amène à la Cime Nègre, à 2553 m d’altitude, depuis le village de Roya (voir le topo). Au programme 1200 m de dénivelé positif, avec une météo toujours aussi rayonnante ; au lever du jour la température avoisine les 0°C. Avant même le début de la randonnée nous faisons une drôle de rencontre sur la route : un chamois puis trois chevreuils traversent juste devant nous !

Avant de chausser les skis une marche d’approche s’impose, et nous démarrons au bord d’un cours d’eau. Dès le départ la pente raide et ombragée permet de monter rapidement en température, et nous progressons dans la forêt en longeant un petit torrent. Le vallon est étroit, et un court passage gelé à flanc de falaise nous incite à monter les couteaux plus tôt que prévu. Puis nous débouchons sur un vallon plus large, quasiment vierge de toute végétation. Les premiers rayons de soleil rasent la neige, pas un nuage ne vient troubler le ciel ; l’instant est magique…

Cime NègreLa progression est régulière et plutôt aisée, la neige étant moins dure qu’hier. Le sommet est visible de loin, et nous permet de mesurer le chemin qu’il reste à parcourir. Dans la partie finale la pente se raidit, en même temps que le vent se renforce. Sous la corniche finale nous avons plusieurs minutes de répit ; c’est en la franchissant que nous manquons de tomber sous les fortes rafales soufflant au sommet. Juste le temps de s’habiller plus chaudement et d’enlever les peaux de phoque, et je redescends plus bas pour manger un peu (pas de photos au sommet cette fois-ci ;-)).

La descente est très large, et chacun peut aller chercher « sa » poudreuse, sachant qu’il n’y a qu’une seule issue possible : l’étroit vallon par lequel nous sommes montés au départ. Après de grandes courbes taillées au soleil dans une neige sans surprise, nous nous regroupons à l’entrée du vallon, de l’autre côté du torrent. La descente se rétrécit de plus en plus, jusqu’au passage à pied d’une cascade. L’endroit est magnifique, mais la vigilance s’impose ; le moindre faux-pas et c’est la chute dans l’eau glacée du ruisseau plusieurs mètres en contrebas.

Le reste de la descente est une succession de petites bosses gelées à franchir au milieu des mélèzes, avec quelques rares passages au-dessus du cours d’eau (sur l’un d’entre eux un membre du groupe nous gratifie d’une figure de style improvisée et… humide :)). Puis nous arrivons à la fin de la descente ; il fait désormais très chaud, et la remontée à pied aux voitures brûle les dernières calories qu’il nous reste.

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