Grand Prix de l’OMS

En ce 1° mai changement complet de décor, puisque je participe à ma première course FFC de la saison. Contrairement au dimanche précédent le soleil est particulièrement généreux cet après-midi sur Fontaine, et on va pouvoir courir bras et jambes nus ;-). Il s’agit d’un circuit tout plat de 1.7 km à couvrir 50 fois ; pour le dépaysement, on repassera… Partant sans repères sur ce genre de course (que je n’apprécie pas particulièrement), je me fixe deux objectifs : pas de chute, et tenir le peloton le plus longtemps possible. On verra ensuite si les sensations sont bonnes.

Grand Prix de l'OMS 2009A 15h00 le départ est donné, et d’entrée ça part vite, très vite… Je m’accroche comme je peux au peloton ; pendant la première demie heure de course, le cœur flirte au-delà de 180 bpm, et la vitesse entre 50 et 40 km/h. Dans la ligne droite opposée la route est pleine de trous ; je manque plusieurs fois de perdre un bidon, mais je m’efforce de bien rester dans les roues. Car si le vent souffle dans le dos dans la ligne d’arrivée, ce sont de fortes rafales qu’il vaut mieux éviter à cet endroit précis du parcours.

Au bout d’une bonne dizaine de tours le rythme se stabilise autour de 42 km/h de moyenne, chacun essayant de reprendre son souffle. Le peloton a déjà bien maigri, et je pense que « l’orage » est passé, quelques attaques continuant de secouer le groupe au fil des tours… Sur un ralentissement je me force à remonter en tête de course, pour m’informer de la situation auprès de mes coéquipiers : ça attaque, mais aucune échappée n’arrive à prendre du champ.

Les 2/3 de la course sont couverts, et je commence à penser à l’arrivée… A ce moment-là deux coureurs de la même équipe partent face au vent, et je suis bien placé pour contrer. Personne de l’équipe pour y aller ; je me dresse sur les pédales et fais l’effort. Je suis à bloc et n’arrive pas à revenir ; heureusement un coéquipier me relaie et on rentre sur les deux : nous voilà quatre en tête, avec une poignée de secondes d’avance sur le peloton. A ce rythme-là je ne vais pas tenir bien longtemps, mais au moins j’aurai montré le maillot :-).

Au tour suivant j’explose, et l’échappée est reprise ; je reviens bien sagement dans les roues, et commence à compter les tours restants, les jambes devenant dures. 10 tours, puis 5, enfin la cloche du dernier tour ; ça va se jouer au sprint. Aucun de mes coéquipiers encore présents ne gagne ; pour ma part je n’ai pas pris de risques dans l’emballage final, et c’est dans les dernières positions du peloton que j’en termine, fatigué mais heureux d’avoir tenu le choc.

Sur 90 engagés 38 sont classés dans le même tour ; je termine 31°. La moyenne fut élevée : 41.2 km/h de moyenne sur les 2 heures de course. Même si ce genre de parcours n’est pas ma tasse de thé, je suis content de ma course, qui m’aura permis de reprendre le rythme et réaliser un très bon fractionné. Côté club on termine à 6 dans le peloton, entre la 6° et la 31° place ; chacun a tenté le coup et mouillé le maillot ; le président du club est satisfait. Quant à moi l’expérience me conforte dans l’idée de me spécialiser en cyclosport ; je n’ai pas la motivation nécessaire pour rouler à bloc chaque weekend sur ce genre de tourniquet.

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