Raid Offroad Champsaur

Après ma relative déconvenue du weekend précédent, j’ai décidé de me changer les idées en répondant à l’invitation de mes collègues vttistes du club, qui participent au Raid Offroad Champsaur. C’est à 3/4 d’heure de route et le parcours (60 km – 2600 m) a l’air magnifique : en avant pour une bonne journée de VTT. Sans repères je prends le départ à Pont-du-Fossé sur les coups de 9h ; il fait déjà chaud, dès la première côte tout le monde est à pied ! Olivier, Fabrice et Lionel sont déjà devant ; ils sont mieux partis, tandis que j’ai beaucoup de mal à « sentir » le vélo, après des mois sans pratique. Les jambes répondent bien, mais on roule en file indienne dans les sentiers boisés, et je ne suis pas en confiance dès les premières descentes techniques.

Raid Offroad ChampsaurJ’essaie de ne pas trop gêner ceux qui me suivent, et dans une énième remontée je reprends Lionel. La descente suivante est complètement empierrée et à flanc de ravin ; je préfère passer à pied, assurant le coup. Les km défilent lentement dans ces paysages magnifiques, avec le passage de petits torrents qui nous rafraichissent régulièrement. Peu à peu je prends mes marques, et si je perds régulièrement du temps en descente, je me sens moins à la limite qu’au départ.

La montée vers Orcières-Merlette approche ; c’est au pied que j’aperçois Olivier, qui a (encore) percé. Après sa crevaison dimanche dernier dans l’Izoard ce n’est vraiment pas de chance, d’autant qu’il était dans le groupe de tête au moment de l’incident. Le temps de réparer et nous repartons, mais il est démotivé et rapidement je gravis seul la principale difficulté du jour, bien décidé à reprendre le temps perdu.

C’est une large piste, sans grande difficulté technique ; seul un passage très raide m’obligera à mettre pied à terre quelques centaines de mètres, mais rien d’insurmontable. Au sommet la vue sur la vallée est superbe ; la descente débute sur une piste herbeuse au milieu des champs, j’ai l’impression de rouler sur de la moquette ! Pour certains ce sera le point faible du parcours, puisque le reste de la descente s’effectue sur une large piste sans difficulté, alors que les environs grouillent de sentiers plus ludiques.

Pour ma part cela permet un peu de relâcher l’attention, et le second ravitaillement se présente au détour d’un chemin, en plein village. Le cadre accueillant m’incite à prendre quelques minutes le temps de manger et boire. Le plein du Camelback fait, je continue la descente qui s’achève par un sentier très pentu à travers bois. Pas de pierres pour se blesser en cas de chute, mais il faut bien se placer en arrière de la selle, pour éviter de passer par-dessus ;-).

Le plus dur est maintenant passé, mais il reste encore quelques côtes à passer pour rallier l’arrivée. C’est en descendant l’une d’entre elles que je chute sans gravité dans la poussière ; la roue avant est partie si vite que je n’ai même pas eu le temps de réagir :-p. Le troisième ravitaillement intervient juste avant de s’engager dans un GR en balcon. Les pierres qui le jalonnent demandent une attention de tous les instants, mais je calque ma trajectoire sur le coureur qui me précède, et tout se passe bien.

Une dernière partie peu roulante sur des galets finit de nous achever, mais le torrent indique la proximité de l’arrivée. Les derniers km sont rapides, avec un sentier plat slalomant entre les sapins. Avec deux autres concurrents nous roulons à bloc, et enfin la base de Saint-Jean-Saint-Nicolas se présente, avec l’arrivée tant attendue. Là je retrouve Lionel et Olivier qui ont abandonné en cours de route, et Fabrice qui est là depuis un moment, malgré une crevaison dans le final (décidément aujourd’hui, ce n’était pas le jour des Fontainois !).

Le repas m’attend ; nous discutons un peu du parcours et matériel avec Fabrice. Je termine 85° sur 204 classés, à 1h20 du vainqueur… Il reste encore des progrès à faire, notamment dans les parties techniques où j’ai beaucoup de lacunes. Mais l’objectif du jour était de se faire plaisir, sans faire la course à fond et surtout sans casse : mission accomplie, j’en ai pris plein les mirettes :-D. J’ai de plus trouvé l’ambiance très sympa, et je n’exclus pas l’an prochain de diversifier un peu ma pratique sur d’autres raids de ce type (à Cassis ou Nîmes par exemple) en début d’année, lorsque les objectifs cyclosportifs sont encore éloignés. Bref, une journée satisfaisante à tout point de vue…

Parcours

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