Corima – Drôme Provençale

Absent l’an passé sur blessure (clavicule), je retrouve cette année la Drôme Provençale à l’occasion de la Corima. Le parcours reste casse-patte et plutôt roulant (140 km – 2016 m annoncés), avec une météo incertaine à cette époque de l’année. Accompagné de Sébastien nous apercevons un rayon de soleil avant le départ, mais il sera de courte durée. Un vent du nord glacial achève de nous refroidir sur la ligne de départ, encore sèche… mais ça ne va pas durer.

La traversée neutralisée de Montélimar s’effectue dans le ventre mou du peloton, avec une attention de tous les instants. Même placé dans le sas prioritaire deux ou trois cents coureurs me précédent, c’est un petit contre-la-montre pour remonter avant le col du Colombier, où l’allure élevée me permet enfin de revenir dans les dix premiers et me réchauffer. J’y croise Cédric, David, Nicolas, Jean-Luc, Olivier, Patrick… tous les habitués de ce genre de rendez-vous.

Corima - Drôme ProvençaleA la bascule ça ne débranche pas, vent de côté à 70 km/h je suis à deux doigts de sauter dans une interminable ligne droite descendante. La situation est vite rétablie, et les à-coups se succèdent en tête, jusqu’au col de Vesc où brouillard et pluie fine font leur apparition. L’affaire se corse, et l’échappée décisive se forme dans la descente. Six hommes forts dont De Vecchi se dégagent sans que ça ne réagisse immédiatement derrière ; nous les perdons bientôt de vue.

Sébastien nous rejoint enfin (après un départ tardif en fond de sas) et imprime un gros rythme avec David dans la difficulté suivante, le col du Grand Bois tandis que Nicolas Ougier et Lionel Genthon sortent en contre derrière les hommes de tête. Je ne suis pas à la fête, tenant bon dans un groupe qui se réduit au gré des ascensions. Si le froid me tétanise un peu au pied des ascensions, je retrouve de bonnes sensations dans le col de Pascalin pour basculer non loin du groupe, toujours mené par Sébastien.

David et Olivier m’accompagnent dans la chasse, Patrick également pour basculer à 20″ de nos adversaires directs dans une descente humide et brumeuse. Avec appréhension David lâche prise, et nous roulons de concert avec Olivier pour faire la jonction juste avant la partie plus roulante de la descente. A peine le temps de se ravitailler que ça recommence à rouler dans le groupe ; le froid humide me mord les doigts mais pas le temps de trop y penser. Je filoche un peu en queue de groupe, sentant bien que la prochaine difficulté risque d’être indigeste.

Corima - Drôme ProvençaleEffectivement dès le pied du col de Tartaiguille je suis dans le dur. Après 3h30 de course je lâche prise sur une montée pourtant roulante, à plus de 25 km du but. Le mental n’y est plus ; je m’arrête satisfaire un besoin naturel au sommet et vois passer quelques lâchés du groupe, dont Stéphane et Fabien. Je ne les reverrai plus d’ici l’arrivée ; maintenant il s’agit de rentrer comme on peut, en appuyant suffisamment fort sur les pédales pour se réchauffer. Le vent est de côté, légèrement favorable et la pluie a cessé : après un dernier ravitaillement à Marsanne, il reste à gérer un petit contre-la-montre d’une vingtaine de kilomètres.

Ce que je fais sans trop de mal, un peu aidé par les points de mire des coureurs du parcours moyen. Les kilomètres défilent assez vite et je vois finalement revenir d’autres lâchés de mon groupe sur mes talons, juste avant la plongée finale sur Montélimar. La route est tortueuse, je ne prends aucun risque jusqu’à la ligne d’arrivée, lâchant d’ultimes secondes à mes adversaires.

30° scratch à 15′ du trio vainqueur (Cyrille Pottier, David Montanari, Stephano Nicoletti), c’est le tarif habituel sur ce type d’épreuve… surtout avec une météo que je n’apprécie guère. Sébastien termine 18° après avoir mené le groupe à un train d’enfer, David un peu plus loin derrière -en hypothermie- à la 38° position. Sur le 110 km Brice réalise comme d’habitude une performance de haute volée, finissant au pied du podium dans le sprint pour la deuxième place. La saison est bien lancée : prochain rendez-vous en FFC dans les Hautes-Alpes, du côté de Romette-Chaillol 🙂

Résultat(s) : Corima – Drôme Provençale – grand parcours

Une réflexion sur « Corima – Drôme Provençale »

  1. Bravo tout de même, vu le nombre de PR et de TOP5 que tu réalise, dans des conditions météo pas spécialement favorables aux records, c’est que tu as réalisé du travail de qualité cet hiver.

    Belle performance en tout cas, qui te met sur les rails pour la suite de la saison.

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