Grimpée des 1000 Martyrs

Entamé physiquement après Annecy, je décide malgré tout de venir cet après-midi à St-Geoire-en-Valdaine pour une grimpée inédite du col des Mille Martyrs. Le profil est similaire à celui de Murianette, roulant mais moins tournant. Ayant eu l’occasion de le monter partiellement en course (GP de Voiron 2011), c’est l’opportunité de faire un temps de référence et m’étalonner une dernière fois face aux spécialistes de la discipline. Si le soleil réchauffe les Préalpes, il brille ici par son absence avec un plafond très bas : je ne souffre pas de la chaleur pendant l’échauffement 😉

Grimpée des 1000 MartyrsLe protocole exécuté je me place tranquillement sur la ligne, pour un départ à 14h14. Pascal part juste derrière, vu ses performances récentes (deuxième à Montaud) je saurai très vite si je suis dans l’allure. La mise en action est immédiate, puisque le premier kilomètre est le plus difficile de l’ascension : calé à 350-360 W je ne laisse pas trop de forces avant le replat médian, même si le coup de pédale est marqué par la fatigue de fin de saison. Les minutes s’écoulent à un bon rythme, dans la zone cible : après deux kilomètres la pente se radoucit, il est temps de passer le gros plateau.

Comme prévu j’ai du mal à dépasser les 320 W sur cette portion roulante. Concentré sur l’effort je ne prête pas attention à ce qui se passe derrière, quand Pascal me rejoint après seulement dix minutes de course ! Vu mon rythme initial il est parti sur des bases très élevées, je le garde en point de mire jusqu’à St-Sixte, où la pente est de nouveau plus sévère. Je pioche de plus en plus mais garde le gros plateau jusqu’au bout, au contraire de mon adversaire qui continue de progresser sur le petit plateau, tout en vélocité.

Grimpée des 1000 MartyrsStyles différents, mais efficacité similaire : à fond tous les deux l’écart se stabilise à une quinzaine de secondes (plus la minute d’écart au départ). Connaissant le final je m’arrache et finis au sprint, en 21’20 » tandis que Pascal coupe la ligne en 20’01 ». A 338 W de moyenne c’est à peine en deçà de mes références récentes : malgré la fatigue du jour je n’ai rien lâché, en me remobilisant à mi-pente pour garder de la vitesse jusqu’au bout. Bien m’en a pris, car ce genre d’épreuve se joue souvent à quelques secondes.

Après une longue attente des résultats (les derniers coureurs partant deux heures après) je suis largement précédé par Mickaël et Pascal… mais monte sur le podium pour 4″ secondes face à Alexandre ! Une bonne surprise au retour de mon décrassage, sachant que les conditions météo ont certainement joué en défaveur des derniers concurrents avec un brouillard de plus en plus épais et humide. Mickaël est le seul à passer sous la barre des vingt minutes, en 19’41 ». Aujourd’hui je manquais de fraîcheur physique, mais même en top condition les deux premiers sont à une trentaine de watts… autant dire mission impossible. Cette fois-ci les secondes ont joué en ma faveur, de quoi clore la saison 2015 sur une très bonne note 🙂

Résultat(s) : Grimpée des 1000 Martyrs

4 réflexions sur « Grimpée des 1000 Martyrs »

  1. Rodolphe bonjour,
    Merci pour votre blog intéressant
    Continuez vous à mettre des tubeless et notamment sur ces grimpées sèches ?
    Avez vous déjà essayé et réussi à mettre une chambre dans un tubeless après une crevaison ?, avec mes shamal cela me semble impossible sur le bord de la route
    Peut être avec les futurs vittoria……graphène
    Ne me répondez que si votre emploi du temps vous laisse un petit moment de repos !
    Amicalement
    Michel

  2. Bonjour Michel,
    Pour cette grimpée j’avais repris les Neutrons, car mes tubeless (surtout l’arrière) étaient rincés.
    A part ça oui, je continue à courir avec (cyclos, FFC, grimpées) : une crevaison à déplorer sur les Trois Ballons, j’ai mis une chambre à air et c’est reparti… comme un pneu classique. Pas de souci particulier au remontage.
    Les Vittoria ont l’air intéressants sur le papier, reste à connaître le tarif. Sachant que de toute manière le pneu increvable n’existe pas, on peut simplement réduire le risque de crevaison. Par exemple aux Trois Ballons des locaux avaient cru bon de disperser des clous sur le parcours : là le préventif ne peut pas grand chose 🙁

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