Critérium du Ballon d’Alsace

Après deux grosses semaines de volume en montagne cette épreuve n’était pas prévue au programme. Mais présent sur place sous un beau et chaud soleil je décide d’aller prendre le départ à Belfort, principalement pour aider Alban à monter sur le podium des Pass’Cyclisme (voire mieux) avec ce qu’il me reste de carburant. Sur la ligne je croise quelques têtes connues dont d’anciens adversaires de 2014 et 2015, dont j’avais eu du mal à me défaire. Comme d’habitude les 2/3/J partent quelques minutes devant nous.

Critérium du Ballon d'AlsaceLe départ réel est lancé peu avant Offemont, et déjà ça roule plutôt fort même si le peloton reste compact. Avec Alban on est bien calé devant, il y a un léger vent contraire et personne ne bouge avant la traversée du bois d’Eloie. Dans la montée principale un duo part, puis accentue son avance dans la descente. Guère plus de 20″, mais logiquement personne ne souhaite me prêter main-forte pour boucher le trou. Je m’y emploie principalement seul pendant plusieurs kilomètres, devant ça plafonne et le regroupement intervient avant Giromagny, que nous traversons à nouveau groupés.

Jusqu’ici tout se passe comme prévu, Alban n’a pas trop eu à rouler et une grosse attaque de trois coureurs mortuaciens met le peloton à nouveau sous pression. Tout seul je n’arrive pas à revenir ; cette fois-ci d’autres coureurs relaient avec Alban et la jonction se fait avant Malvaux, pied de l’ascension finale. La tactique est simple : imprimer un gros tempo @ 320 W jusqu’au Saut-de-la-Truite pour faire une sélection, puis procéder par à coups et préparer le terrain pour mon leader du jour 🙂

Le plan se déroule sans accroc, à peine gêné par une nouvelle attaque d’Alexandre Rognon (VCCMM). L’écart stagne à 20″, puis se réduit lentement. Trop au goût de certains : un coureur contre après l’auberge, dans le passage le plus difficile. Je me fais violence à plus de 400 W pour ramener tout le monde, le groupe se réduit brusquement à huit hommes dont Alban qui tient bon la barre. Reprenant les rênes j’accélère à intervalles réguliers, mais ressens la fatigue accumulée ces derniers jours. Au croisement du Langenberg le local Kévin Evrard (CCBM) pointe le bout de son nez : je m’arrache pour y aller puis temporise… nous ne sommes plus que quatre.

A 2 km de la ligne j’invite Alban à tenter le coup, malheureusement il est à fond et le groupe souffle quelques instants. Après tant d’efforts en tête je n’ai aucune chance au sprint alors j’envoie tout ce qui reste avant la Bérézina. Alban craque, mais ça reste insuffisant pour lâcher les deux autres. Je cale dans le talus final, lorsqu’Alexandre lance le sprint à 500 m, beaucoup trop tôt. Plus malin et plus frais Kévin le dépasse pour l’emporter sur la ligne, tandis que je ne dispute pas le sprint à Alban pour la dernière marche du podium.

Médaille en chocolat donc, fallait bien que la série s’arrête un jour contre des adversaires de mieux en mieux préparés (dans des conditions similaires à 2013, la gagne se joue une minute plus vite). Après beaucoup de travail en montagne à intensité modéré il manquait de l’explosivité à PMA ; l’an prochain je ferai en sorte d’arriver plus frais, avec la bonne licence FFC pour courir dans la catégorie au-dessus et établir un nouveau temps de référence dans l’ascension 😉 … et une météo aussi optimale qu’aujourd’hui !

Résultat(s) : Critérium du Ballon d’Alsace – Pass’Cyclisme