Grimpée des 1000 Martyrs

S’il fait moins chaud que l’an passé à Miribel-les-Echelles, la température reste agréable à l’échauffement et idéale pour une montée chronométrée. Une épreuve que je redoute par son profil plus roulant que d’habitude, où l’aspect tactique sera important ; un domaine où je n’excelle pas souvent, c’est un euphémisme 😛 Les sensations sont bonnes à l’échauffement, un peu meilleures qu’à Montaud dimanche dernier ; de quoi bien faire en courant juste.

Grimpée des 1000 MartyrsMes adversaires habituels sont là, en particulier Théotime Ronflet et Antony Cheytion qui me précèdent au classement général des grimpées, très en forme en fin de saison. Placé en première ligne avec les favoris je n’ai pas à jouer des coudes pour me placer dans la ligne droite initiale, avant que la pente ne se cabre. A 6 W/kg le train est élevé mais pas infernal ; Colin Savioz et Vincent Reyboz ne tardent à pas à accélérer violemment, profitant des gros pourcentages avant le village.

Quasiment 7 W/kg dans les roues avec Antony et Théotime, ça pique mais au moins ça écrème le groupe sans que je n’aie à m’employer en tête. Malheureusement les deux jeunes relâchent l’effort, n’arrivant pas à la différence ; Jules Vial prend le relais, c’est moins tranchant alors j’accélère longuement à mon tour. J’impose un gros train jusqu’à l’entrée de Miribel, remettant le gros plateau pour accélérer de nouveau… Réduit à une douzaine d’hommes le groupe s’étire, mais je n’arrive pas à me détacher.

Me recalant dans les roues je remets le petit plateau à mi-pente (là où j’avais déraillé l’an passé 😛 ) et relâche la pression pour récupérer… Un peu plus loin David Polveroni place une belle attaque ; à bout de souffle je ne peux que constater les dégâts et dois le laisser partir avec Théotime, Antony, Vincent dans la pente plus abrupte. L’écart n’est pas rédhibitoire mais tout le monde est à fond ; Joris Ronflet parvient à rejoindre son frère à l’avant, derrière je mène grand train dans la poursuite, recevant peu d’aide de mes adversaires qui sont à bloc dans les roues.

Les minutes défilent ainsi, toujours autour de 6 W/kg ; David et Joris coincent à l’avant, l’écart n’excède pas 15″ mais impossible d’en mettre plus, que ce soit pour rentrer ou m’isoler derrière le trio de tête qui file se disputer la victoire 🙁 La suite est prévisible : nous sommes sept pour la quatrième place, menant jusqu’à la flamme rouge je ne peux que subir lorsque Pascal Manderon sort aux 500 m pour cueillir la médaille en chocolat. S’ensuit un long sprint où je tiens longtemps la septième place, avant de m’écrouler aux 200 m et terminer dernier du groupe lorsque Colin me passe sur la ligne.

Frustré du dénouement je me console avec un record perso égalé sur l’ascension et de très bonnes sensations, encore une fois mal exploitées sur un versant que je n’arrive pas à apprivoiser en course. Je suis battu par meilleur puncheur dans ce format : Théotime l’emporte au sprint devant Antony et Vincent. Côté challenge les deux de tête seront difficiles à rattraper sur la dernière manche ; on donnera tout aux 4 Seigneurs sur un profil qui conviendra davantage, mais sauf accident je devrai me contenter de la troisième marche du podium final 😉

Résultat(s) : Grimpée des 1000 Martyrs

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