Trilogie de Maurienne #1

Après des mois d’attente suite à la crise sanitaire actuelle, l’heure de la reprise a sonné. Si de nombreuses épreuves cyclosportives ont été annulées en 2020, l’équipe de Ludovic Valentin Organisation a maintenu sa classique Trilogie de Maurienne. Initialement prévue sur trois jours autour du 14 juillet, ce sera finalement sur deux jours avec des précautions sanitaires supplémentaires : départ par vagues de 10 coureurs le samedi, masque obligatoire sur le site, ravitaillements uniquement liquides, etc.

Trilogie de Maurienne #1Au menu du jour deux ascensions sont chronométrées, sous un soleil déjà chaud en cette période de canicule : le col de la Croix-de-Fer depuis Entraigues, puis le col du Mollard depuis St-Jean-de-Maurienne. Les descentes sont neutralisées et les temps pris individuellement : chacun peut partir quand il le souhaite (ou avec les coureurs qu’il souhaite), je m’arrange pour rouler avec Tim Alleman, Cédric Richard, Ruari Grant, Alexandre Martin, Pierre-André Anizan… entre habitués. Suite à une grosse semaine en montagne sans intensités je pars dans l’inconnu, les premiers kilomètres donnent le ton : ça part à fond et les attaques à PMA font très mal 😛

La section jusqu’à St-Sorlin est roulante sur un revêtement parfait, mais il faut s’employer pour rester dans les roues et le groupe se réduit à une vingtaine d’hommes. Pierre-André part en éclaireur sur un terrain qu’il apprécie, derrière on roule avec Cédric pour limiter la casse, sans trop en faire car les favoris Tim et Ruari semblent faciles et attendent leur heure dans les roues.

Trilogie de Maurienne #1Dans la traversée de St-Sorlin j’imprime néanmoins un gros tempo (5,5 W/kg) dans les pourcentages les plus raides, pour éviter les à-coups et poursuivre l’élimination par l’arrière. Pierre-André repris nous voilà une bonne demi-douzaine en tête quand Tim prend les commandes à quelques kilomètres du sommet. Pierre-André accélère de nouveau, je suis dans les cordes avec Cédric mais ça tient… Jusqu’au dernier kilomètre où Ruari et Tim s’envolent, suivis par Alexandre et Pierre-André. Cédric me précède sur la ligne, première section terminée 🙂

Le temps de se ravitailler, et sans tarder on entame la longue redescente vers St-Jean-de-Maurienne. Guillaume Potier et Pau-Emile Lorthioir nous accompagnent, et nous convenons d’un arrêt pipi collectif juste avant la reprise du chronomètre à la sortie de St-Jean. Les premiers kilomètres sont roulants jusqu’au pied réel de la difficulté, nous prenons des relais mais à l’économie : erreur car dans la deuxième vague quelques minutes derrière nos adversaires sont mieux organisés.

Dès les premiers passages à 9 % Pierre-André tente à nouveau sa chance : à 10 km du sommet c’est osé, mais pas de réaction derrière alors je contre et on tente le coup à deux. La fugue ne dure pas longtemps malgré un gros rythme : une chasse efficace de Tim provoque le regroupement avant la moitié de l’ascension. C’est au tour de Cédric de tenter sa chance : une belle attaque, j’ai encore la force d’y aller avec Pierre-André mais à chaque fois ça revient.

Ruari et Tim semblent tellement à l’aise que je ne vois pas trop comment faire pour les mettre en difficulté : je me contente de suivre le rythme jusqu’au sommet, où je tenterai quelquechose dans le replat à Albiez-le-Vieux. Guillaume et Paul-Emile ayant décroché on retrouve les six mêmes coureurs qu’au sommet de la Croix-de-Fer ; à 2 km de la ligne je mets un gros tampon gros plateau, Ruari ramène tout le monde et j’accélère encore… en vain.

A la flamme rouge je sens que ça va être compliqué : comme à la Croix-de-Fer ça accélère d’un coup au train, Ruari et Tim s’envolent, Alexandre et Pierre-André suivent à quelques secondes, puis moi juste devant Cédric. Plutôt à ma place vu le format de course et son déroulé ; par contre le groupe derrière s’est mieux organisé dans les parties roulantes chronométrées, tout en montant à fond et sans à-coups dans les forts pourcentages. Du coup Bruno Morel remporte l’étape avec une belle avance tandis qu’Aurélien Chavent (sixième) et Arnaud Feodoroff (septième) s’intercalent dans le top 10, où j’ai déjà perdu près de 3 minutes sur le leader au classement général.

Les sensations sont bonnes et très rassurantes pour une reprise en mode déblocage ; reste à voir comment je vais récupérer avant le gros morceau du week-end dimanche, plus adapté à mes qualités d’endurance mais avec d’autres adversaires frais au départ.

Résultat(s) : Trilogie de Maurienne #1

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