Challenge Vercors Master

Rendez-vous à Autrans en ce weekend de Pentecôte, pour la deuxième manche du Grand Trophée : le Challenge Vercors (ex-Challenge du Dauphiné). Voici une épreuve que j’apprécie, tant pour la beauté du parcours que les difficultés qui le composent, même s’il est un peu raccourci depuis l’an dernier (158 km – 3200 m). Malgré tout les cols de la Croix-Perrin, Herbouilly, la Machine et Lachau sont à franchir, ainsi que l’interminable remontée des gorges jusqu’au plateau d’Autrans… Largement de quoi faire la différence.

Le départ est donné sous le soleil, mais sous un petit 5°C qui m’incite à garder les gants longs. Avec mon dossard prioritaire je n’ai pas à jouer des coudes pour remonter, et aborde la Croix-Perrin idéalement placé en troisième position. Les jambes sont froides mais le col est monté au train, ce qui me permet de basculer en tête du peloton avant la descente sur Lans. Bien décidé à ne pas me faire enfermer au pied d’Herbouilly je reste constamment aux avants-postes, et j’aborde ce col dans les premières positions lorsque ça attaque.

Le Team Scott fait la montée et le peloton explose ; je m’accroche aux branches pour tenir coûte que coûte, au moins jusqu’au replat à mi-col. Là on souffle un peu, avant d’entamer la partie finale, plus raide. Légèrement décroché sur la fin je garde les autres en point de mire : ils sont une quinzaine tout au plus et au prix d’un gros effort dans la descente je les rejoins. La descente par les Grands Goulets est très rapide (75 km/h dans le tunnel), mais je tiens bon.

La suite est plus calme jusqu’au col de la Machine (km 90) ; il s’agit de bien récupérer dans les roues et penser à se ravitailler après un début de course intense. Les jambes ne sont pas exceptionnelles mais je suis encore devant au-delà de la mi-course, contrat rempli… Dès le début du col (12.3 km – 6.2 %) je décide de monter au train ; pas la peine de griller des cartouches en voulant suivre les cadors prêts à en découdre. Derrière les positions commencent à se figer, et on bascule à une petite dizaine au sommet pour la treizième place.

Le col de Lachau (7.2 km – 4.4 %) est abordé plus rapidement et nous nous retrouvons à cinq au sommet pour aborder la descente vers Vassieux. Mes bidons sont bientôt vides, je dois m’arrêter au ravitaillement avec un autre coureur. Arrêt express, et nous repartons vers le col du Rousset avec nos trois ex-compagnons de route en point de mire. Les relais sont appuyés et réguliers, mais malgré une chasse de 20 km nous ne reviendrons pas ; pire un groupe juste derrière nous reprend dans la vallée… que d’énergie perdue en vain !

Les relais tournent bien dans ce groupe, et rapidement on se rapproche du groupe qui nous précède. Malheureusement je craque dans la montée vers St-Julien ; impossible de combler les 100 m manquants pour faire la jonction ; je dois me résoudre à aborder seul les gorges de la Goule Noire (comme l’an dernier). Le moral en berne je m’applique à monter au train, quand j’aperçois Sébastien qui revient en trombe de l’arrière, avec un groupe bien fourni à sa poursuite.

Je me fais violence pour accrocher les roues, et bascule avec eux pour le dernier bout droit de 10 km avant l’arrivée. Les jambes sont douloureuses et j’essaie d’éviter au maximum les relais, car le groupe est bien fourni et je risque de prendre cher en cas d’arrivée au sprint… Plus on se rapproche plus ça s’observe, et à 2 km du but un Hollandais est le premier à dégainer. L’attaque n’est pas très franche, mais je suis au bord des crampes pour suivre le mouvement.

A la flamme rouge le sprint est lancé, mais le final très sinueux en surprend quelques-uns, et je me classe 4° du groupe arrivant pour la 16° place, soit la 19° place scratch… juste devant le 4° de ma catégorie. Sébastien est pour sa part 17° ; après sa 4° place d’hier à la Beaume-Drobie, voilà un résultat exceptionnel en vue de l’objectif de sa saison : la RATA. Malgré une fin de course difficile je monte encore sur le podium des 18-29 ans, et entre dans mon deuxième top 20 sur une épreuve relevée. Me voilà désormais leader du Grand Trophée dans ma catégorie ; rendez-vous à la Ventoux/Beaumes-de-Venise dans deux semaines pour continuer sur cette belle lancée.

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