Championnat Rhône-Alpes de CLM par équipe

L’idée a germé pendant le stage de février, sous l’impulsion de Cédric… Vu le tandem qu’on a formé avec lui et Fabrice sur les routes azuréennes, pourquoi ne pas trouver un quatrième équipier, et tenter de remporter le titre régional du contre-la-montre par équipe ? Le quatrième homme est vite trouvé avec Olivier, et nous voici donc au départ du chrono en ce jeudi de l’Ascension, à Jardin, non loin du circuit du Grand Prix de Vienne couru au mois d’avril. C’est d’ailleurs celui-ci qu’on emprunte aujourd’hui, avec une petite rallonge pour atteindre 37 km et 380 m de dénivelé. Bref c’est loin d’être tout plat, ce qui n’est pas pour me déplaire, moi le grimpeur face aux trois mobylettes qui me servent d’équipiers. Nous arrivons sur place un peu en avance, le temps de monter tente, vélos et home-trainer non loin du départ.

Championnat Rhône-Alpes de CLM par équipeÉquipe n°18, dossard rouge : nous y voilà. La crainte de ces derniers jours est vite effacée : il fait froid pour la saison, mais nous roulerons au sec. Comparé au matériel déployé par nos adversaires nous faisons figure d’amateurs : chacun a pu se dégoter une paire de Cosmic et des prolongateurs (sauf moi qui préfère rouler mains en bas du cintre), alors que chez les clubs voisins c’est un défilé de roues lenticulaires, vélos et casques profilés… Idem pour la préparation, puisqu’avec la « superbe » météo de ces dernières semaines, nous n’avons pu rouler qu’une seule fois ensemble pour tenter d’automatiser les relais.

Nous partons néanmoins confiants en nos possibilités, et à 12h54 les chevaux sont lâchés. Le parcours débute par le long faux-plat de 7 km vers St-Sorlin, pas très pentu. Bien aidés par le vent favorable Cédric puis Fabrice démarrent vite, trop vite même pour Olivier et moi ; au bout de 5 km je suis déjà dans le rouge, tandis qu’Olivier craque. Le temps est pris sur le troisième coureur, mais pas question de se retrouver à trois si loin de l’arrivée : on attend, quitte à perdre du temps. Dans la descente qui suit le groupe se réorganise, et les relais passent efficacement avec un Fabrice qui ne sent pas les pédales. Je souffre mais ça va très vite : plus de 65 km/h dans une pente peu soutenue.

A Cour-et-Buis débute un long bout droit d’environ 10 km négocié plein gaz, entre 50 et 55 km/h : mes relais sont courts comparés aux autres, mais ce n’est pas mon terrain de prédilection. Nous arrivons ainsi à Vernioz, puis les Côtes-d’Arey, où nous retrouvons de la déclivité. Il reste 10 km à couvrir quand nous reprenons l’équipe de Chambéry, partie 3′ devant nous. Cela nous remonte le moral juste avant d’attaquer la dernière bosse du parcours, suffisamment pentue pour passer le petit plateau. J’ai encore un peu de puissance en réserve, mais Olivier ne peut plus suivre : à 5 km de l’arrivée nous décidons de finir à trois.

Au sommet chacun est au bord des crampes, mais il ne faut plus calculer et filer vers l’arrivée le plus vite possible. La descente sinueuse est avalée à fond, le compteur flirtant avec les 70 km/h. Avec mon 50*12 je reste bien planqué dans les roues, conscient que le moindre écart avec mes coéquipiers serait impossible à combler. Deux ou trois virages difficiles à négocier dans les faubourgs de Vienne, puis l’arrivée à 2 km : nous donnons tout dans le dernier faux-plat menant à Jardin. Les jambes brûlent, un seul objectif : tenir coûte que coûte dans la roue de mes collègues, jusqu’à la ligne… Nous terminons les trois au sprint, heureux d’en avoir terminé avec ce difficile tracé.

Nous reprenons nos esprits tandis qu’Olivier arrive, et les temps commencent à tomber : 55’17 » pour nous, soit 40,2 km/h de moyenne et surtout la première place provisoire en Pass’Cyclisme. Ça se présente bien, même s’il faut encore attendre les dernières équipes engagées, notamment le VC Pontois qui est tenant du titre. Ils arrivent enfin, et le verdict tombe : nous sommes devant pour… 1″20 ! Explosion de joie de l’équipe, qui offre le premier titre de ce genre à l’AS Fontaine Cyclisme. C’est également ma toute première victoire depuis ma première licence FFC en 1995 : incroyable que ce soit dans un chrono !

Côté chiffres j’ai effectué ce contre-la-montre à 172 bpm de moyenne, 180 bpm au plus haut et passé 50′ au-dessus de 165 bpm. Un très bon exercice de rythme, qui nous a offert une magnifique victoire collective et m’a ouvert les yeux sur ma capacité à rouler vite sur le plat. Une bonne dose de confiance au moment de préparer les grosses échéances cyclosportives, avec le Challenge Vercors (ex-Dauphiné) dès la fin de semaine prochaine.

2 réflexions sur « Championnat Rhône-Alpes de CLM par équipe »

  1. Compte-rendu précis et agréable à lire. On ressens bien toute la difficulté à terminer avec le vent et la bosse sur la retour.
    Bravo pour votre titre.

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