Faucigny Glières

La saison se poursuit en Haute-Savoie, au départ de la Faucigny Glières. Avec 120 km et 2800 m de dénivelé le menu est forcément plus digeste que le week-end précédent, d’autant que la course risque de se résumer à une course de côte dans l’ascension finale du plateau de Solaison 🙂 Nous retrouvons donc un petit peloton de grimpeurs (environ 200-300 coureurs) devant la mairie de Bonneville, sous un ciel nuageux mais chaud. Je retrouve avec plaisir Jean-Francis Pessey (vainqueur de la Time Megève Mont-Blanc le week-end précédent) ou Mickaël Rodriguez, avec lequel nous avons fait un bon bout de chemin dans le Ventoux. Assurément des hommes à surveiller, tout en évitant de laisser trop de champ à une échappée avant l’ascension finale.

Faucigny GlièresComme l’an passé ça part tambour battant dans le centre-ville, les aménagements urbains n’ayant pas disparu c’est toujours aussi périlleux mais ça passe avec beaucoup de concentration. Après Fillinges la pente se cabre progressivement et permet d’étirer le peloton : les plus remuants des deux parcours n’hésitent pas à accélérer, je laisse faire dans les premières positions du peloton. Jean-Francis termine le col du Perret pied au plancher, une première sélection se fait mais ça revient dans la descente très rapide sur Viuz-en-Sallaz. Le terrain reste accidenté jusqu’à St-Jean-de-Tholome, là encore la descente est très rapide et un homme parvient à tromper notre vigilance en traversant La Tour. Derrière l’attentisme règne, si bien que l’écart enfle rapidement.

L’allure est réduite du côté d’Ayze, peu avant la séparation des parcours des éléments reviennent de l’arrière pour former un groupe d’une quarantaine de coureurs à plus de 3′ de la tête. Mickaël tente alors l’aventure en solitaire juste avant Bonneville ; j’y vais avec un temps de retard et tout le monde sur le porte-bagage, donc me relève. Au km 66 une petite moitié du groupe file sur le petit parcours, l’autre reste et Jean-Francis ne tarde pas accélérer dans la montée de Faucigny. Je relaie longuement à PMA et d’autres coureurs motivés font de même, éliminant ou entamant les plus faibles et revenant sur Mickaël. L’effort se poursuit jusqu’au sommet ; plus que quinze à la poursuite de l’homme de tête toujours invisible (et inconnu 🙂 ) mais ça ne s’entend toujours pas.

A partir de là chacun pense au final, moi compris et je veille à limiter les efforts au-delà de i3. Certains s’arrêtent au ravitaillement de St-Jean-de-Tholome, sans problème pour revenir avec une allure toujours aussi modérée 🙁 La chasse s’organise enfin, même la moitié du groupe tourne (seulement)… A ce petit jeu une dizaine d’hommes arrive à revenir le long du Giffre, plus qu’une dizaine de kilomètres à patienter avant de tout donner dans le final. Sur un relais plus appuyé je me retrouve seul dans Ayze, personne ne suit alors j’insiste et l’écart se creuse petit à petit… Deux autres autres coureurs me rejoignent dans Bonneville ; c’est parti pour notre trio, sans se mettre à la planche c’est possible de prendre une avance non négligeable avant Thuet.

Faucigny GlièresMalheureusement il y a beaucoup de trafic dans le centre-ville et l’un des coureurs chute juste devant nous dans un rond-point ; légèrement détachés nous l’évitons et temporisons derrière une autre voiture, mais il ne repartira pas. Continuant à deux nous restons en point de mire des poursuivants, d’où Mickaël parvient enfin à s’extraire. Il revient pile au pied de l’ascension alors que derrière ça pointe à 40″ : le plan est presque parfait 🙂 Le troisième larron s’écarte (merci à lui pour le coup de main) et nous laisse seuls au pied du plateau de Solaison que nous entamons à un rythme élevé mais régulier, autour de 5.5 W/kg. Quasiment tout à gauche dans les pourcentages à deux chiffres nous montons assis en souplesse : musculairement ça va encore bien, alors que ça bouge logiquement derrière.

Nous rejoignons l’homme de tête au tiers de l’ascension, alors que Jean-Francis pointe déjà son nez derrière, accompagné de Lorenzo Fanelli. Le duo nous rejoint logiquement en quelques hectomètres, alors qu’il devient difficile de tenir la cadence. Jean-Francis se porte en tête, l’Italien décroche alors que nous faisons l’élastique avec Mickaël. A 5.5 W/kg dans les roues la fatigue fait son oeuvre et je craque, imité par Mickaël quelques minutes plus tard. Lentement mais sûrement Jean-Francis s’envole vers la victoire, sans jamais faiblir alors que je garde Michaël en point de mire dans le trafic estival, à une quinzaine de seconde. Le podium en tête j’essaie de maintenir 5 W/kg, alternant les passages debout et assis ; cela permet de sécuriser le podium, tout en gardant la deuxième place en vue.

Le replat dans Brizon permet de souffler et figer les écarts ; je relance à la sortie du village pour reprendre du terrain à Mickaël. Mais chaque seconde récupérée coûte énormément d’énergie, et il reste encore un bon quart-d’heure d’ascension… Je me recale à un rythme régulier et décide de tout donner dans les trois derniers kilomètres. C’est plus roulant (7 % tout de même 😉 ) sur une route en parfait état, je m’arrache jusqu’au bout mais vient mourir à une vingtaine de secondes sur la ligne, en 3h44’33 ». Je bats au passage mon record personnel sur la montée (45′ @ 300 W), loin derrière Jean-Francis qui boucle la montée en 42′. Avec un premier podium scratch cette saison difficile de ne pas être satisfait de la course du jour, malgré la débauche d’énergie avant l’ascension décisive. En plus je partage le podium avec deux copains cyclosportifs, tous les voyants sont au vert avant Morzine dimanche prochain !

Résultat(s) : Faucigny Glières – grand parcours

2 réflexions sur « Faucigny Glières »

  1. Bonjour
    Bravo pour c’est resultat
    Pétit question je utilise un compteur garmin 500 avec roue powertap élite +
    À tu une méthode pour le calibrez ?

  2. Bonjour et merci,
    Non aucune idée ; j’avais un Powertap en 2011, mais je ne l’ai jamais calibré.
    @+

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