Les vacances sont là, le temps est magnifique et c’est jour de grimpée à Bourg-d’Oisans (comme chaque mercredi d’été) : aucune raison de ne pas aller se tester sur les 21 lacets mythiques de l’Alpe-d’Huez. Garés à Séchilienne avec David -également de la partie- nous retrouvons après une petite heure d’échauffement Joris, lui aussi engagé. Le temps d’accrocher dossard et puce, et nous voilà partis à 10h00 pétantes, direction le pied de l’Alpe-d’Huez parmi la centaine de concurrents présents.

On entre dans le vif du sujet dès le pied de la Garde, partie la plus difficile de l’ascension où souvent tout se joue. David se charge de faire le train ; ne sachant pas comment sont les jambes je laisse faire, calé en 7/8° position. La puissance oscille entre 350 et 370 W, c’est un peu haut mais les sensations sont pas mal et le cœur dépasse lentement les 170 bpm. Le groupe explose très rapidement : au premier virage nous ne sommes plus qu’une bonne demi-douzaine en tête. Préférant encaisser le (rude) départ je décroche et continue à mon rythme, tandis que Joris et David se détachent devant.

Un troisième concurrent part seul à leur poursuite, et sans faiblir @ 330 W je reprends certains lâchés du groupe qui commencent (déjà) à craquer. Après la Garde j’adopte un bon rythme de croisière autour de mon seuil actuel (310 W), et reviens progressivement sur un duo pour la quatrième place. Menant la cadence je m’isole au Ribot (km 7), avec la troisième place en point de mire. L’écart avoisine les 15″ et je fais le forcing pour revenir : c’est chose faite à la moitié de l’ascension. Passée la demi-heure d’ascension le rythme commence à faiblir (280 W), mais nous collaborons pour mettre notre poursuivant direct hors de portée.

Ceci fait, il reste environ 10′ de course et mon adversaire commence à me tester sur de petites accélérations ; je ne suis pas au mieux, alors que lui semble serein. Logique vu mon manque d’expérience dans ce genre de course (la dernière remonte à… 1999, soit une éternité !). A deux kilomètres du but je lâche quelques mètres, puis arrive à recoller. Mais au dernier virage il accélère sèchement et me laisse sans réaction ; le podium s’envole à la flamme rouge et je coupe la ligne en 45’25 ».

Deux minutes plus tôt Joris s’impose devant David ; rien de surprenant tant ils sont d’excellents grimpeurs. Passée la déception de la « médaille en chocolat » (c’est dans l’air du temps ;-)) je suis évidemment satisfait du résultat, sans préparation spécifique deux mois et demi après mon accident. La visite de l’Oisans se poursuit avec David pour un décrassage musclé via Sarenne et Auris, de quoi clore cette belle journée avant deux semaines de vacances dans les Hautes-Alpes, puis en Franche-Comté. Cap maintenant sur la prochaine épreuve cyclosport : le Granfondo les Deux Alpes 🙂

Résultats : Grimpée de l’Alpe-d’Huez