Une fois n’est pas coutume je privilégie une épreuve (presque) locale en participant à la Faucigny-Glières et son fameux final vers le plateau de Solaison. L’épreuve est relativement courte (120 km) et les difficultés peu difficiles pour forcer la décision : ça devrait se finir entre grimpeurs sur une course de côte de 11 km à plus de 9 % de moyenne. L’ambiance est décontractée au départ de Bonneville sous un franc soleil et une chaude atmosphère : l’occasion de discuter avec les collègues avant que les choses sérieuses ne commencent.
Le profil très vallonné nous emmène au col du Perret, très roulant. Ça roule fort par à-coups, un petit groupe de trois arrive à sortir et prend du champ devant un peloton réduit à une cinquantaine d’unités. Pour le moment je laisse faire et subis la course, les jambes tardent à se débloquer alors qu’on aborde une rapide descente jusqu’à Viuz. Les kilomètres défilent à toute allure et je reste attentif aux nombreux ronds-points, îlots directionnels ou ralentisseurs franchis… comme l’ensemble des concurrents.
Après 1h30 de course les bonnes sensations arrivent et je ne quitte plus l’avant-garde du peloton : nous finissons par rentrer sur l’échappée vers St-Jean-de-Tholome, d’autres coups tentent de repartir du côté de St-Jeoire. J’en accompagne un, puis deux mais la troisième tentative sort sans moi et compte déjà une minute d’avance à la séparation des parcours. Nous sommes une bonne vingtaine à virer sur la seconde boucle du grand parcours, à la poursuite du duo de tête. Frédéric Ostian et Grégory Cassini attaquent de concert au pied de la montée de Faucigny : je me fais surprendre mais Jean-Francis Pessey prend la chasse en main avec Joseph de Poortere.
Je leur donne un coup de main, l’allure est très rapide et nous revenons sur les hommes intercalés tandis que la tête est désormais pointée à 1’30 ». Au sommet le groupe est réduit à une quinzaine d’hommes, pas grand monde ne relaie dans la vallée qui ramène à Bonneville. L’écart enfle logiquement pour atteindre 3′ au pied de l’ascension finale alors que je laisse pas mal de forces avec Joseph et Gilles Foucault en tête de groupe. A ce petit jeu je suis loin d’être le meilleur, mais me concentre pour aborder la montée de Solaison dans les meilleures conditions.
Le cap des trois heures de course n’est pas atteint lorsque nous abordons les premiers pourcentages ; Jean-Francis prend immédiatement les commandes sur un terrain qu’il connaît comme sa poche. Geoffrey Lucat et Simon Négrignat s’accrochent à ses basques ; vu le menu qui nous attend je préfère me caler de suite à un rythme de croisière raisonnable (5 W/kg). Les écarts se creusent lentement mais sûrement : avec Joseph on progresse autour de la dixième place derrière un petit groupe de quatre adversaires maintenus à 15″.
Calé à 5 W/kg je n’essaie pas de faire le break pour les rejoindre, lorsque Joseph prend l’initiative et rentre progressivement sur eux. L’allure est à peine plus élevée, mais je ne parviens à le suivre continuant seul à mon rythme. L’un des deux échappés est défaillant et nous le dépassons facilement : le top 10 commence à sentir bon, même si Francis Rousset se rapproche derrière. Les kilomètres défilent lentement sous un chaud soleil et un bitume en parfait état ; un léger replat après Brison permet à tous de relancer, figeant les écarts.
Devant Simon a craqué ; nous le reprenons avec Francis, et ce dernier relance énergiquement à 3 km de la ligne. Incapable de réagir je reste scotché à la route et concède une quinzaine de secondes au grimpeur de Romans. Rien ne change jusqu’à la ligne, je garde le top 5 en point de mire jusqu’au plateau des Glières mais dois me contenter de la huitième place après une difficile ascension très bien maîtrisée. Un peu trop même ; en prenant le risque de suivre le top 5 au pied y’avait peut-être mieux à faire… Facile à dire après coup 😛
En tout cas le podium était hors d’atteinte avec un Jean-Francis de gala qui l’emporte nettement devant Geoffrey et Duncan Alexander, dernier échappé à résister au retour de la meute. Soleil et chaleur semblent revenus pour quelques temps : rendez-vous dimanche prochain à la Morzine sur un parcours que j’apprécie beaucoup 🙂
Résultat(s) : Faucigny – Glières – grand parcours
Salut Rodolphe,
Merci pour le récit de la course. Dis-moi, où as-tu récupéré les photos ? Je ne les trouve pas sur le site du vélo club de Bonneville ?
Bonne route à toi,
Laurent
Hello Laurent,
Les photos sont là : https://drive.google.com/drive/folders/0B6iBkdBTShhjTjRNZ0k3cWdKRk0
@+
Merci Rodolphe !
🙂
À plus