Grimpée de Chamrousse

Après deux mois de week-ends cyclosportifs bien montagneux, il est temps de faire un mini-break et changer de registre pour repartir du bon pied sur juillet-août. Le timing de la grimpée de Chamrousse est idéal de même que la météo : ce sera à la fois l’occasion de réaliser un chrono de référence sur cette ascension que je pratique peu à l’entraînement, mais aussi d’affiner mon profil de puissance sur plus de 45′. Bref, j’essaie de me présenter frais au départ et soigne l’échauffement pour être prêt à l’allumage.

Grimpée de ChamrousseMalgré la concurrence de l’Étape du Tour et Marmotte le lendemain je retrouve à Uriage les habitués de ce genre d’effort, avec une forte représentation du club organisateur : le Grenoble Métropole Cyclisme 38. Le départ fictif est donné à 9h30 ; un coup de klaxon retentit quelques minutes plus tard pour le départ réel, au moment de rejoindre la route principale à Belmont. Celle-ci est large, longue et régulière : les huit premiers kilomètres tournent autour de 8 %, avant de s’aplanir à partir de Prémol.

Ça part au train autour de 5.5 W/kg, à peu près la cible que je me suis fixée pour cette ascension. J’imprime le rythme bien relayé par Alexandre Chibko, profitant de quelques attaques pour contrer et débloquer les jambes, encore bonnes ce matin. Le favori Mickaël Gallego reste en retrait pendant que l’écrémage se fait par l’arrière, avant de sortir de sa réserve flanqué de Jérôme Giraud. Avec une grosse cadence de pédalage il impose un train d’enfer et s’isole à plus de 7 W/kg. Derrière c’est la débandade : le groupe se réduit d’un coup à une dizaine, toujours emmené par Alexandre et moi.

Grimpée de ChamrousseLa situation évolue peu ensuite : Mickaël creuse l’écart jusqu’à 40″ et contrôle en gardant du jus pour la Marmotte le lendemain, tandis que je profite de la moindre occasion pour éliminer des adversaires, tant que la pente le permet encore… Bien aidé par Alexandre nous faisons le ménage et seuls deux concurrents nous accompagnent à Prémol : Anthony Cheytion et Florian Giboin. Assurément deux clients en cas de sprint ; alors on évite de lâcher trop de forces dans les portions plus faciles à 6 %, tout en maintenant une allure minimale (5 W/kg) et éviter tout retour hors top 5.

Les kilomètres défilent ainsi, Alexandre ou moi tentons d’accélérer de temps en temps mais nos deux adversaires restent bien accrochés… La longueur de l’ascension fait néanmoins son œuvre, car dans le dernier quart-d’heure ça commence à grimacer. Anthony sort de sa réserve à 3 km de la ligne et ça fait mal à tout le monde ; j’en profite pour contrer et Florian est le premier à craquer. A 2 km de la ligne j’accélère de nouveau autour de 6 W/kg, Anthony reste bien accroché mais Alexandre lâche quelques secondes. Assurant le podium je fais le forcing à la flamme rouge, puis aux 500 m…

Sans surprise le coureur d’Aubenas déboîte à la sortie du dernier virage : meilleur puncheur il prend la deuxième place, et moi la troisième. Conclusion logique d’une grimpée bouclée en 54’16 », à une trentaine de secondes du vainqueur Mickaël. Alexandre et Florian suivent dans cet ordre à quelques secondes pour compléter un top 5 de spécialistes. La forme est toujours là, je monte à nouveau sur la boîte… Que des éléments rassurants avant la trilogie de Maurienne dès vendredi prochain 🙂

Résultat(s) : Grimpée de Chamrousse

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