Risoul Vauban

Après trois semaines sans compétition, reprise aujourd’hui avec la Risoul Vauban, dont c’est la deuxième édition cette année. D’une distance modeste (115 km annoncés), les parcours est en revanche gavé de difficultés pour atteindre 3000 m de dénivelé : la plupart des montées (raides) de ce coin des Hautes-Alpes seront empruntés. L’épreuve est jeune mais le plateau très relevé, avec notamment les juniors de l’équipe de France de cyclisme et les meilleurs moniteurs ESF, puisque c’est leur championnat national.

Risoul VaubanLe départ est donné à 8h30, et d’entrée ça grimpe vers Risoul – la Rua : 4 km à froid pour tester les jambes… qui ne sont pas si mal ce matin. Ça monte au train, et je bascule dans les premières positions au moment de redescendre sur Guillestre. Là pas le temps de souffler, ça remonte sec dans la ville et je m’accroche pour faire la descente qui suit dans les 10 premiers. Descente étroite et très sinueuse ; tout le monde l’aborde avec prudence avant la prochaine difficulté, le fort de Mont-Dauphin.

Cette remontée très raide permet d’éclaircir les rangs ; je reste au contact du groupe pour rejoindre la nationale en contrebas, où nous soufflons un peu. A peine 20 km parcourus et déjà trois difficultés dans les jambes : devant nous sommes une cinquantaine avant les rampes de Freissinières (2.5 km @ 10 %) où sera jugé le GPM. Cette interminable ligne droite fait exploser le paquet, je m’arrache pour rester devant. A Freissinières demi-tour, et énième descente dangereuse avant de remonter au-dessus de Réotier.

Là encore même schéma tactique : commencer l’ascension en tête, puis rétrograder quand ça devient trop dur pour basculer dans les roues au sommet. Ça marche une fois de plus ; la descente menée tambour battant ne me laisse pas le temps d’admirer le paysage en contrebas, magnifique avec cette météo. Avec la chute d’un concurrent devant moi je redouble de prudence, et termine la descente bien calé dans le peloton, au moment de remonter pour la deuxième fois à la Rua. Suit une belle côte dans Guillestre avant d’emprunter les gorges du Guil, direction Ceillac et son décor queyrassin typique.

Risoul VaubanJe suis encore devant après 75 km de course : pas mal mais ça ne va pas durer… Les jambes dures je laisse filer une bonne vingtaine d’hommes dès le pied de la montée (6 km @ 9 %), et tente de trouver un rythme dans ces raides lacets. Il commence à faire chaud, et le ravitaillement au sommet sera le bienvenu. J’y arrive esseulé tant bien que mal, et le demi-tour me permet de voir David et Nico en tête de course à la montée, puis Seb et Pierre à la descente, quelques bonnes minutes derrière moi.

Dans les gorges nous nous regroupons à trois, puis sept coureurs lorsque nous rejoignons certains juniors de l’EDF. L’ambiance est décontractée au pied de la montée finale (14 km @ 7 %), et certains s’arrêtent au dernier ravitaillement avant ce gros morceau. Je continue sans m’en occuper, concentré sur cette longue ascension. Le début est plutôt facile, je me sens bien. Mais la pente se raidit petit à petit en même temps que mes forces diminuent sous le chaud soleil de midi.

A mi-pente je suis collé à 11-12 km/h dans les passages les plus difficiles, et quelques concurrents reviennent régulièrement de l’arrière… un top 30 sera inaccessible aujourd’hui. Les derniers km sont un peu moins difficiles ; je remets un peu de braquet pour franchir la ligne en 4h09’10 », ce qui me classe en 37° position scratch (18° des moins de 30 ans). Seb arrive juste derrière en bon finisseur qu’il est, suivi de Pierre quelques minutes plus tard ; de leur côté David et Nico terminent 8° et 13° d’une course très relevée et gagnée par Emilien Viennet (CC Étupes), champion d’Europe junior de cyclo-cross.

De mon côté j’ai retrouvé quelques bonnes sensations en début de course, la difficulté extrême du parcours m’ayant achevé dans la dernière partie. Grisé par l’ambiance et le niveau j’ai laissé beaucoup de cartouches dans la première moitié de parcours pour le payer cash dans le final (pointé 23° au sommet de Ceillac, je dégringole à la 37° place finale en une ascension). Malgré tout les sensations étaient meilleures qu’à la Serre-Che trois semaines plus tôt ; la coupure « déménagement » d’une semaine fut bénéfique.

Maintenant cap sur la Pantani où la gestion de course sera déterminante, mais connaissant très bien le parcours j’ai confiance pour améliorer ma performance de l’an passé…

2 réflexions sur « Risoul Vauban »

  1. Salut Rodolphe,

    Alors la forme depuis cette risoul? Le beau temps semble revenir pour le week end, voilà de quoi boucler un grand trophée en beautée et finir par cette pantani sous le soleil. Bonne cyclo!
    Alban

  2. Salut Alban,

    Après le « creux » physique et mental post-Marmotte j’ai pas mal récupéré pendant mes vacances.
    Depuis la RV j’ai fait moins de longue distance, et un peu plus de « spécifique » avec un collègue de club… les jambes reviennent, l’envie de bien faire aussi ; manque plus que le beau temps pour dimanche et une bonne gestion de course pour claquer une dernière perf dans le GT (l’an dernier une fringale m’avait scotché après 160 bornes d’une course quasi-parfaite).

    @+

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