L’hiver et la neige sont enfin arrivés sur les massifs voisins, la traditionnelle coupure de l’hiver va pouvoir s’effectuer. Il est temps de faire le bilan d’une saison 2014 encore meilleure que la précédente. Pourtant celle-ci avait mal commencé avec une fracture de la clavicule droite, suite à une chute particulièrement stupide en stage sur les routes catalanes. Coup d’arrêt de six semaines qui me fait manquer le début de saison, notamment la Corima – Drôme Provençale et la Granfondo Cannondale – Golfe de St-Tropez.

La situation n’est pas inédite après une mésaventure similaire en 2012 : une fois de plus le home-trainer sera largement mis à contribution pour tenter de rattraper le temps perdu. La reprise est difficile au Raid du Bugey fin avril puis la Bourgogne Cyclo début mai, mais dès ma troisième sortie à la Lozérienne je retrouve de bonnes sensations et un gros mental. Ce dernier est mis à contribution aux Boucles du Verdon puis au Challenge Vercors où pour des raisons diverses (crevaison, fringale) je me retrouve seul loin de l’arrivée.

Contrairement à 2013 la météo est favorable avec les premières chaleurs sur les pentes du Mont Ventoux, où je m’en sors avec les honneurs sans être au top de ma condition physique. Le mois de juin commence en fanfare avec la canicule et une grosse performance (4°) à la Time Megève Mont-Blanc, une classique du calendrier avec un joli plateau de grimpeurs. Les épreuves s’enchaînent alors : à peine le temps de redescendre sur terre que se profilent les Trois Ballons. Échouant aux portes du top 15 j’y réalise une belle course, même s’il me reste des lacunes tactiques dans ce format d’épreuve.

Encore de la chaleur à Morzine, pour ce qui reste le sommet émotionnel de cette saison. Ce jour-là tout était presque parfait : échappé très tôt dans la course avec des pointures l’entente est excellente, jusqu’au dernier col où j’arrive à accrocher le podium scratch au bout de mes forces et des crampes. Dans un autre registre je réalise une solide Serre-Che Luc Alphand sur un parcours difficile et inédit, mais si somptueux qu’il va devenir un classique du calendrier.

Une petite coupure s’impose alors, pour revenir frais et en pleine forme pour la trilogie de l’Arvan-Villards. Après deux étapes de haute-volée je suis très bien placé au général, mais victime d’une indigestion je ne peux défendre mes chances sur la dernière étape. Je repars alors déçu de Maurienne, mais convaincu que ce type d’épreuve me convient : cette trilogie constituera donc un objectif majeur pour 2015.

La Risoul-Queyras marque le début des vacances d’été : un peu en bout de course je suis en retrait sur l’épreuve chère à Bernard Assaud, ratant de peu le top 10 à l’arrivée. Les semaines suivantes sont placées sous le signe de la montagne et des longues heures de selle, sans travail spécifique. Celui-ci reprend dans les Vosges à l’occasion du Critérium du Ballon d’Alsace, que je remporte malgré une météo difficile. J’enchaîne avec la Madeleine sous un ciel baigné de soleil : en terrain connu je produis mon effort trop tôt et rate le top 5 dans une ascension finale maîtrisée, mais trop juste face aux meilleurs.

Très motivé je tente à nouveau l’enchaînement grimpée/cyclosportive aux Deux-Alpes : si la grimpée ne laisse pas de traces le dimanche matin, je cours souvent à contre-temps et gâche de précieuses munitions. Cette épreuve conclut ma participation au Grand Trophée, dont je prends la deuxième place sans disputer toutes les manches. La fin de saison est rythmée entre cyclosportives et grimpées, avec un podium arraché de haute lutte à Prapoutel et de belles découvertes à la Forestière ou au Granier.

La saison se conclut à Annecy puis au Mûrier, en plein été indien avec de très bonnes sensations. La saison a commencé tardivement : un mal pour un bien car j’ai atteint ma meilleure forme au mois de juin/juillet, sur mes épreuves préférées. J’étais également plus frais en fin d’année, accumulant les jours de course et ressentant très peu de lassitude en octobre. Physiquement un palier a encore été franchi cette année, j’espère que cela se poursuivra en 2015. Il me faut également apprendre à être plus patient sur des épreuves où chaque effort compte, avec un niveau de plus en plus homogène. Voilà quelques pistes d’amélioration pour l’an prochain, avec une motivation toujours intacte 🙂

Enfin une pensée à tous les collègues blessés et/ou convalescents en cette période de fêtes : je leur souhaite de se rétablir complètement en 2015, et tout simplement remonter sur un vélo pour les plus gravement touchés. A l’année prochaine !