Grimpée de Prapoutel

Une semaine après la Prise de la Bataille, la grimpée de Prapoutel marque le retour des montées chronométrées autour de Grenoble… souvent accompagnées d’un rafraîchissement automnal. Cette année ne fait pas exception ; si le ciel restera sec pendant la matinée, il fait très frais au départ. Pas de quoi entamer le moral des 120 coureurs engagés, l’ambiance est avant tout chaleureuse avant d’en découdre sur cette classique du calendrier.

Grimpée de PrapoutelUn bon échauffement sur home-trainer me permet de discuter avec quelques connaissances (dont Serge Garnier que l’on revoit avec plaisir 🙂 ), tout en montant en température et me rassurer sur les sensations du jour. Toujours le même rituel : la combinaison, le petit sac d’affaires chaudes et on se dirige vers la ligne pour un départ donné à 9h30 pile. Placé en première ligne je manque mon envol : un peu coincé dans le trafic j’observe la tête de course de loin, heureusement ça n’embraye pas à fond tout de suite.

Je remonte dans les dix premiers après 1 ou 2 km, lorsque David Polveroni et Fabrice Peyronnet secouent le cocotier. Le groupe est encore important, les jambes tournent bien alors je place quelques grosses accélérations proches de 8 W/kg. A chaque fois ça réagit immédiatement avec Colin Savioz, Théotime Ronflet et David qui semblent parfaitement dans l’allure, suivis d’une dizaine de concurrents dont Alexandre Chibko et Jérémy Brunello. Bref, que des costauds avec un rythme autour de 5,5 W/kg qui use les troupes avant le col des Ayes.

Grimpée de Prapoutel1 km avant le replat Colin tente à son tour d’accélérer, régulièrement contré par David et moi ; petit à petit le groupe de tête s’étiole, nous ne sommes plus qu’une demi-douzaine à 5 km de la ligne. Encore 1/4 h à tenir, les jambes piquent mais c’est pareil pour tout le monde et les multiples attaques finissent par user David et Serge, qui craquent dans les larges lacets menant à la station de Belledonne. Nous voilà quatre candidats à la victoire : Colin, Jérémy, Théotime et moi.

Connaissant mes (non) talents de puncheur/sprinteur je crains particulièrement mes adversaires, surtout Colin et Jérémy qui peuvent jouer en équipe et sont surmotivés à domicile (club organisateur) ; sans oublier Théotime qui vient de faire podium à la Bastille. Bref j’attaque sans relâche, on se chamaille comme il faut et Jérémy cède à son tour peu avant la flamme rouge : ça va se jouer à trois. Au kilomètre je tente un dernier tampon avec tout ce qui reste : les deux jeunes ne sont pas loin de céder, mais en fin de course je n’arrive pas à maintenir cet effort bien longtemps et tout le monde se regroupe aux 400 m, lorsque la pente se raidit une dernière fois.

Côte à côte nous débutons un long sprint à 7 W/kg, la douleur devient insoutenable lorsque Théotime attaque le dernier aux 200 m. Colin part à sa poursuite et je cède définitivement, assurant le podium à bout de souffle sous la grisaille par 5°C. Coupant la ligne en 44’37 » j’établis ma meilleure marque sur l’épreuve, malgré une météo fraîche à froide et une ascension groupée mais irrégulière. La puissance était encore au rendez-vous, encore une fois le plus actif je n’avais guère le choix pour assurer un bon résultat ; suite des aventures chronométrées à Murianette dès samedi prochain, sur un format individuel que j’apprécie 😉

Résultat(s) : Grimpée de Prapoutel

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