Corima – Drôme Provençale

Comme en 2011 j’entame ma saison cyclosport sous la pluie à Montélimar. La forme commence à venir mais je ne mets pas trop de pression vu la météo, et je passe une bonne nuit. Au moment du départ il ne pleut pas encore, mais vu l’état de la route je m’habille pour passer quatre heures sous l’eau : gants et surchaussures néoprène, genouillères, manchettes et veste Goretex. Avec ça je suis paré, et je n’aurai pas trop chaud dans les nombreux petits cols du parcours. Celui-ci est bien remanié, avec le col du Colombier d’entrée, puis le col de Vesc, col du Grand Bois, col de Pascalin et col de Tartaiguille.

Corima - Drôme ProvençaleEncore une fois le St-James Vélo Club de Montélimar fait le plein sur son épreuve phare, et bien que neutralisée la traversée humide de la ville est particulièrement tendue. Une petite dizaine de minutes plus tard nous atteignons enfin le départ réel ; j’arrive à remonter aux premières loges pour la première difficulté. Quelques coureurs tentent de partir, mais dès les premières pentes du col du Colombier nous revenons dessus ; j’assure un léger tempo en tête. Les gros bras décident alors de faire une première sélection ; comme d’habitude j’amortis le démarrage en me calant dans les quinze premiers, et la sélection se fait en quelques hectomètres. Au sommet le brouillard nous enveloppe ; il en sera ainsi au-dessus à chaque sommet. La descente est rapide mais prudente, et quelques hommes reviennent de l’arrière avant le long faux-plat vers le col de Vesc.

Les jambes répondent bien, mais je mets un peu trop le nez devant. Tous les costauds sont là : Frédéric, Nicolas, David, Brice pour ne citer qu’eux… Genthon et Reynaud tentent de partir, mais ça embraye fort derrière et ils sont revus après 1h30 de course. Nous sommes une bonne vingtaine en tête et l’entente n’est pas bonne : au pied du col de Vesc nous apercevons un autre petit groupe revenant de l’arrière. C’est le moment que choisit Genthon pour placer un gros démarrage ; nous sommes à mi-course et je dois me faire la peau pour rester au contact du groupe qui explose. Le tenant du titre connait la descente comme sa poche, et il creuse rapidement l’écart avec Reynaud en prenant tous les risques. Nous nous relayons à quatre avec David, Frédéric et Nicolas ; petit à petit nous reprenons d’autres coureurs en chasse, sans revoir la tête de course néanmoins.

Corima - Drôme ProvençaleTrès rapidement nous enchaînons avec le col du Grand Bois, et dès le faux-plat je commence à coincer. Mètre après mètre je perds le contact avec le groupe, et au sommet du col je me retrouve seul à environ 60 km de l’arrivée. Drôle d’ambiance avec le brouillard, j’en profite pour souffler un peu et manger. A ce moment-là le grand et moyen parcours sont communs ; ça atténue un peu la solitude… Je poursuis mon effort vers Francillon, attendant que d’autres reviennent de l’arrière. C’est chose faite dans le col de Pascalin : Michel et Jean-Pascal Roux du Team Vélo101 font la jonction, voilà deux sacrés clients. D’autres coureurs nous accompagnent, mais dans la descente Jean-Pascal embraye très fort et nous nous retrouvons à trois, en chasse pour la quatorzième place.

A trois l’entente est excellente : Michel assure le train en montée, Jean-Pascal au plat et en descente quant à moi… je fais ce que je peux pour ne pas sauter, sans rechigner à la tâche. Malheureusement je ne peux suivre très longtemps ce train d’enfer, et au pied du col de Tartaiguille je décroche irrémédiablement, sans qu’ils aient à forcer l’allure. Il reste à ce moment-là une trentaine de kilomètres à parcourir, soit une heure de course sous une pluie incessante. Au sommet du col je me ravitaille, puis réalise une descente rapide et propre. A nouveau les parcours se rejoignent, avec autant de groupes qui me donnent des points de mire à rattraper.

L’aventure dure une dizaine de kilomètres, quand un groupe d’une vingtaine d’hommes me rejoint au kilomètre 130. J’y reconnais Jean-Luc et Olivier ; à partir de là c’est tout plat jusqu’à Montélimar et son fameux mur à 23 %, il me faut récupérer un peu dans les roues car nous jouons la vingtième place. De nombreuses attaques secouent le groupe ; j’arrive à y répondre mais ce sont autant de cartouches en moins pour le final. Celui-ci intervient à 4 km de la ligne, et c’est TRÈS raide. Tout à gauche bien entendu, de nombreux concurrents fatigués des autres parcours montent à pied sur le côté. Ici c’est chacun pour soi, et ma roue arrière glisse sur le macadam détrempé. Je dois mettre pied à terre, Olivier m’évite de justesse et nous franchissons ensemble le sommet ; l’essentiel du groupe a filé…

Après une courte descente nous arrivons à trois au sprint : je termine 35° en 4h12’18 », Olivier 33°… à moins d’une minute d’un top 20. Un peu déçu du final, je suis bien content d’en avoir fini avec ce chantier. Quelques minutes plus tôt Frédéric rivalise avec les coureurs élites pour se faire un excellent 6°, tandis que David prend la 9° place. Côté sensations je retiens une très bonne première moitié de course, avec un peu plus de mal par la suite. Logique pour une rentrée (surtout vu la météo !) ; l’alimentation était elle aussi à la hauteur. Rendez-vous dans deux semaines à St-Tropez, avec espérons-le un temps sec.

Résultats : Corima – Drôme Provençale

Une réflexion sur « Corima – Drôme Provençale »

  1. Quel périple ! Vous avez du vous régaler aux milieu de ces paysages magnifiques en plus, vous avez de la chance de pouvoir participer à des épreuves dans ces lieux magiques, même sous la pluie ! Bonne continuation

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