Raid du Bugey

L’hiver fut particulièrement clément cette année, malheureusement je me fracture la clavicule sur une mauvaise chute en stage fin février… Ce qui m’oblige à renoncer à la Corima puis au Granfondo Cannondale de St-Tropez, deux épreuves qui lancent habituellement ma saison. Peu importe, tout cela est (presque) un lointain souvenir et c’est avec envie que je retrouve les copains au départ du Raid du Bugey, avancé fin avril pour occuper le week-end laissé vacant par l’arrêt de la Scott 1000 Bosses.

Raid du BugeyLa météo est idéale : peu de vent, une température printanière et un peu de soleil pour nous accompagner au départ. Un peloton de plus de 600 coureurs s’élance dans la plaine de l’Ain, avant d’attaquer les routes très vallonnées du Bugey. Bien placé dans le sas prioritaire (avec une petite appréhension) je me colle devant direct, prenant le vent et grillant des cartouches mais tant pis : l’essentiel n’est pas là aujourd’hui. Les attaques habituelles secouent le peloton, mais rien de bien sérieux et les jambes répondent pas mal.

Après 20 km arrive le col de Fays (9.8 km @ 4 %), je suis idéalement placé dans les dix lorsque les choses sérieuses commencent. Ça monte par paliers et les favoris sont tous aux avants-postes : David Polveroni, Florent Pelizzari, Sébastien Bonnet, Frédéric Ostian, le team BV Sport… ça roule fort et je ne vais pas tenir longtemps à ce rythme. Lorsque Sébastien prend les choses en main tout explose : au sommet je pointe déjà à 1’40 » de la tête, relégué dans un troisième groupe avec quelques collègues de VO2 Cycling. Ça fait mal, mais la course n’est pas finie.

Raid du BugeyDans la courte descente je me ravitaille, et me remobilise pour la difficulté principale : le col de Portes (8.1 km @ 6 %). J’assure un gros tempo en tête du groupe et finis par me détacher, apercevant au loin des lâchés du groupe précédent. Les sensations reviennent peu à peu, et le regroupement est général dans la descente. On approche la mi-course et la séparation des parcours : nous sommes à présent une petite dizaine pour le grand parcours, j’imagine qu’il y en a au moins autant devant.

Les relais s’organisent, mais seule la moitié du groupe tourne correctement. Sur des routes jamais plates et dans un décor bucolique les kilomètres défilent assez rapidement, ponctués par quelques accélérations des jeunes coureurs du groupe (rompus aux joutes de FFC pour la plupart). A chaque fois ça se regroupe, mais au moment de rejoindre le petit parcours à Lhuis (km 100), un important groupe mené par Nicolas Fine revient de l’arrière. Sur un faux-rythme dans cette difficulté ce retour me « réveille » un peu, et nous menons un bon train à deux pour fatiguer un peu les suiveurs. Nous voilà désormais une vingtaine, les vingt derniers kilomètres très accidentés étant propices aux attaques.

Sans surprise les « fatigués » de l’heure précédente retrouvent des jambes, et offensives/contre-offensives se succèdent, sans que personne n’arrive à prendre le large. Bien entamé par l’accumulation des efforts depuis le départ je suis à la rupture dans plusieurs côtes ; la méconnaissance du terrain n’aidant pas. Mais j’arrive à revenir à chaque fois, décidé à ne pas laisser filer ceux qu’on a amenés dans un fauteuil jusqu’ici. La côte de Bouis (6.6 km @ 3 %) est la dernière occasion de se départager, et deux jeunes coureurs arrivent enfin à faire le break. Derrière nous sommes une quinzaine pour une douzaine ou treizième place : ça s’étire dans la descente rapide et sinueuse juste avant l’arrivée, à 70 km/h je me relève avec Nicolas, craignant le carnage au sprint vu la configuration de l’arrivée (virage à angle droit 200 m avant la ligne).

Je me classe 24° en 3h57, à bonne distance du quatuor victorieux (David, Florent, Frédéric, Sébastien) mais à une poignée de secondes du top 10. Un manque de rythme flagrant m’a empêché de prendre le bon coup en début d’épreuve ; ensuite beaucoup d’efforts à contre-temps, mais l’essentiel était de bien travailler et ne pas prendre de risque dans le final. Le résultat brut est un peu décevant, la manière nettement plus satisfaisante : me voilà sur de bons rails pour la suite de la saison, dès dimanche prochain à la Bourgogne Cyclo 🙂

Un dernier mot concernant l’organisation, vraiment très bonne avec une sécurité omniprésente sur le parcours, des bénévoles nombreux et accueillants, une remise des prix rapide… Pour la bonne cause : les 650 cyclistes et 150 marcheurs du jour ont permis de récolter 16000 € pour l’association Déchaîne Ton Cœur, un succès mérité qui fait prendre date pour 2015 !

Résultat(s) : Raid du Bugey

3 réflexions sur « Raid du Bugey »

  1. Salut Rodolphe,
    Heureux de nouveau lire tes emplois ça me manquait, à la prochaine course :)
    jeanda

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