Une bonne nuit (en partie) réparatrice, et nous nous retrouvons à nouveau au départ d’Hermillon : même heure, même météo. Cette fois-ci nous prenons un peu plus de hauteur avec la montée chronométrée du Télégraphe, puis du Galibier à partir de St-Michel-de-Maurienne. L’approche est neutralisée derrière la voiture ouvreuse ; il fait déjà chaud et j’ai le temps de discuter avec quelques protagonistes de la veille. Certains ne sont pas là aujourd’hui, mais Thomas, David, Paul-Emile et Tim vont jouer les premiers rôles.
Rien à signaler jusqu’au départ réel au pied du col du Télégraphe : contrairement à la veille l’entame se fait sur un tempo élevé, mais pas infernal… idéal pour la mise en route. Les jambes répondent bien, j’assure le train avec David avant que Gianni ne prenne le relais et écrème la meute. Au bout de quelques kilomètres on retrouve le futur top 5 du classement général ; derrière les écarts se creusent irrémédiablement.
A la bifurcation vers Valmeinier le rythme faiblit et David en profite pour placer la première attaque du jour. Très belle sortie, j’attends la réaction des autres : Thomas y va avec un temps de retard mais je n’ai pas la giclette ni la force de l’accompagner. Nous voilà trois en chasse, et l’écart enfle rapidement : une trentaine de secondes au sommet, puis une minute à Valloire après une grosse descente de Thomas. Nous nous battons désormais pour la troisième place, et il y a fort à faire avec Tim et Paul-Emile.
La longue approche jusqu’à Plan-Lachat se fait au train, quelques accélérations suffisent à décrocher Gianni et notre trio se présente au pied de la raide ligne droite : direction le col du Galibier. Si ça tourne plus rond qu’à la Serre-Che deux semaines plus tôt, mes adversaires vont encore plus vite et me prennent quelques longueurs dès le premier kilomètre. J’accuse le coup, bois abondamment et reprends mes esprits, gardant les deux concurrents en point de mire.
A cinq kilomètres du sommet Tim lâche Paul-Emile : une trentaine de secondes nous sépare, le moral vient de changer de camp. Je reviens lentement sur lui pour faire la jonction à deux kilomètres du sommet, sans qu’il puisse s’accrocher. Plus haut je vois Tim qui pioche, j’ai mal également mais continue le forcing pour me rapprocher du podium. Le dernier kilomètre très difficile ne suffira pas : tout le monde est à fond et le jeune Belge préserve sa place sur le podium pour 30″.
Quelques minutes plus tôt David a tout tenté pour décrocher Thomas, mais a dû s’avouer vaincu face au nouveau leader du classement général, duquel j’occupe la quatrième place provisoire. Le podium est loin (environ 5′), mais il reste l’étape la plus difficile demain : reste à récupérer, y croire et tout donner pour ne pas avoir de regrets 🙂
Résultat(s) : Arvan-Villards #2