Arvan-Villards #2

La température est fraîche, mais le ciel bleu azur promet une belle bataille sur les pentes du Galibier. Du coup l’habillement est moins compliqué, et je me place sur la ligne de départ le coeur léger et les jambes pas (trop) lourdes de la veille. On retrouve à peu près les mêmes que la veille, avec quelques nouvelles têtes pour l’étape du jour. La longue procession neutralisée vers St-Michel-de-Maurienne peut commencer, alors que la température monte rapidement au soleil.

Une belle gamelle collective émaille ce transfert, sur les rails en travers à St-Jean-de-Maurienne. Rien de bien grave, tous repartent et nous arrivons au pied du col du Télégraphe pour un départ arrêté en pleine pente. C’est un peu le bazar, mais j’arrive à enclencher la pédale et me retrouve immédiatement aux côtés de Daan, Cédric, Paul-Emile, Stéphane, David, Samuel et d’autres protagonistes du jour. Le tempo est élevé mais le groupe encore important malgré les kilomètres qui défilent : une douzaine environ.

A mi-pente Daan accélère plusieurs fois, je suis souvent à la limite avec d’autres mais ça tient. Nous perdons quelques unités, pour basculer à une dizaine au sommet. Finissant le dernier kilomètre quasiment à fond, j’en profite pour me ravitailler juste derrière. Cédric puis Stéphane prennent les choses en main dans la descente, évidemment très rapide. Au moins cela permet de garder les muscles chauds, car il fait frisquet à l’ombre 😛 Nous traversons Valloire pleins gaz, malgré le trafic qu’il y règne traditionnellement en juillet.

Dès la remontée Daan puis Stéphane fournissent un énorme boulot : associé au vent favorable l’allure est très élevée et je suis limite de craquer plusieurs fois… Sachant qu’il reste 17 km jusqu’au col du Galibier l’addition risque d’être lourde plus tard en altitude, bien que l’ensemble du groupe ne soit pas beaucoup plus à l’aise.

Arvan-Villards #2Je reste désormais dans les roues, comptant les kilomètres jusqu’à Plan-Lachat. Ensuite, ce sera du chacun pour soi. David décroche quelques kilomètres après Valloire : nous sommes neuf à franchir le petit pont au fond de la vallée. Virage à droite, et c’est parti : Samuel dégaine immédiatement, Stéphane, Daan et Paul-Emile sont les seuls à suivre. Je mets le curseur sur « gestion » à un bon rythme (290 W) alors que Cédric prend quelques mètres.

Les écarts restent faibles pendant deux ou trois kilomètres, avant de grandir dans les rares replats offerts par la « cathédrale des Alpes ». Paradoxalement c’est là que j’ai du mal à relancer, mon débours sur la tête de course et Cédric dépasse 1’30 » et 30″. Un, puis deux coureurs me reprennent, je me fais mal pour rester avec eux mais le paie quelques minutes plus tard : l’altitude (> 2300 m) et la fatigue ne pardonnent pas 🙁

Le sommet approche au loin, le vent (globalement favorable) est frais voire froid mais je n’ai plus qu’un seul objectif : limiter la casse au général. Malgré un dernier kilomètre à bout de forces la mission est presque accomplie : 2’30 » sur le vainqueur Stéphane Cognet, 48″ sur Cédric. Cela aurait pu être pire, en tout cas je n’ai jamais monté aussi vite sur ces pentes. Preuve que le niveau cyclosportif augmente chaque année… Au classement général je recule à la cinquième place, à environ 4′ du podium : compliqué vue la force du trio de tête, mais demain est un autre jour 😉

Résultat(s) : Arvan-Villards #2

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