Forestière

Malgré un optimisme (pour le moins exagéré 😉 ) de l’organisateur, les prévisions météo ne laissent guère le doute pour cette nouvelle édition de la Forestière : pluie soutenue et froid seront au rendez-vous. Après quelques semaines particulièrement chaleureuses et ensoleillées, c’est rude mais les valeureux cyclosportifs présents au départ sont prêts au combat. Moi compris, car cette belle épreuve me plaît et il n’en reste plus beaucoup avant la fin de la saison 2016. Avec Gilles (mon copilote du jour) nous nous habillons en conséquence : imperméable et huile camphrée sont de sortie.

ForestièreLa pluie nous refroidit bien en écoutant les dernières recommandations de sécurité, avant le départ donné à 9h00. Dès la côte de Viry je me mets devant et appuie fort pour me réchauffer : Gilles, David Polveroni, Nicolas Ougier et les favoris du 125 km remontent aux avants-postes. Au sommet d’autres me relaient, le peloton s’étire puis casse pour laisser une douzaine d’hommes en tête. La pluie redouble dans la descente qui suit, ce qui n’aide pas à se réchauffer bien au contraire. Frigorifié après 20 km j’attends rapidement une difficulté pour avoir chaud… sauf que la côte de Giron est escamotée cette année 🙁

La longue approche en pente douce jusqu’au Martinet est un calvaire, sans repères les jambes répondent de moins en moins et je manque que lâcher le groupe de tête sur une relance mal négociée. Si loin de l’arrivée je me fais violence en voyant -enfin- le début du col de Bérentin. L’allure est vive, fait mal aux jambes mais réchauffe le corps, ouf ! Au km 55 la séparation des parcours intervient : comme je le pressentais nous tournons à quatre sur le grand. David, Gilles, Nicolas et moi composent ce groupe : entre gentlemen, au moins l’entente sera parfaite pour les relais 🙂

ForestièreA part Nicolas tout le monde a froid, j’arrive à me ravitailler mais peine à attraper les bidons, pas bon signe… Le col de la Rochette se profile en même temps que le soleil fait une courte apparition : à mi-course course ça fait du bien au moral ! L’allure dans le col est dictée par le duo David/Nicolas, tandis que Gilles et moi souffrons en silence dans les roues. Encore quatre à la bascule nous négocions la descente prudemment , Gilles étant le plus à l’aise sur la route détrempée.

La pluie cesse en approchant du col du Cruchon, je retrouve des sensations et chacun se ravitaille avant la longue descente sur Cerdon. Km 110 : la côte de Cerdon force à nouveau la décision, David prend les devants dans la partie raide. Il creuse rapidement un écart mais plafonne : derrière nous nous battons en ordre dispersé, seul Nicolas parvient à relancer dans la partie plus roulante et fait la jonction. De mon côté je tente de revenir en force, lâche Gilles et me rapproche à 10″… mais cale 100 m plus loin.

ForestièreL’écart n’excède pas 20″ entre les deux duos mais les plus costauds sont devant. Au col de Ceignes ils embrayent et se mettent hors de portée dans les longs faux-plats, en même temps que la pluie refait son apparition. Seuls au monde et à plus d’une minute de la tête nous convenons d’un arrêt-pipi surréaliste sous le déluge, avant de reprendre notre marche en avant. Derrière nos poursuivants sont à plus de 7′, il n’y a plus qu’à rouler jusqu’à l’arrivée et se disputer la dernière marche sur le podium.

Ce que nous faisons, sachant que nous sommes aussi entamés l’un que l’autre. Nous abordons la côte de Samognat ensemble, chacun tire la langue quand l’autre prend un relais sur un terrain que je commence à connaître. A 15 km de l’arrivée nous avons de nouveau froid aux mains, mais le calvaire est bientôt terminé. On reste prudent dans le final urbain via Veyziat et Oyonnax, comme toujours bien sécurisé par des dizaines de bénévoles. Le podium se joue donc au sprint : côte à côte aux 200 m je n’ai pas la force de résister à Gilles, qui monte sur la boîte pour quelques dixièmes.

Encore une médaille en chocolat, mais compte-tenu des conditions finir est déjà un tour de force. Quelques minutes plus tôt David l’emporte pour la troisième fois, réussissant à lâcher un Nicolas particulièrement accrocheur (mieux habillé que nous, également). Bonne surprise après la douche où nous sommes conviés à un buffet VIP en marge des épreuves VTT de l’après-midi : voilà une sympathique attention de l’organisateur, au terme d’une bonne journée malgré une météo hostile 🙂

Résultat(s) : Forestière – grand parcours

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