On prend presque les mêmes et on recommence à Hermillon, pour aller affronter le Galibier. Les nuages se dissipent en même temps que le peloton se rassemble au départ, direction St-Michel-de-Maurienne sous la neutralisation de Ludovic Valentin Organisation. Sur le long trajet (15 km) on discute tranquillement avec quelques connaissances venues se mesurer au Géant de la Maurienne : Eric Leblacher, Alexandre Chibko ou Fabrice Peyronnet sont de la partie avec les concurrents du classement général.

Pas grand chose à signaler de mon côté, les jambes semblent lourdes de la veille mais ce n’est pas le train de sénateur pour remonter la vallée qui donne une indication valable sur ma récupération. Tout se passe sans encombre jusqu’à St-Michel, où le départ est lancé au pied du col du Télégraphe. En ces mêmes lieux quelques jours plus tôt avait débuté mon calvaire pour terminer le Granfondo Serre-Che Luc Alphand : aujourd’hui ça va beaucoup mieux, même si je suis incapable de répondre à l’attaque de Raphaël Pueyo.

Il emmène dans son sillage Stéphane Cognet, Tim Alleman, Guillaume Cloître et Jocelyn Verdenal… Autant de candidats au classement général. Derrière j’intègre un petit groupe de chasse avec Cédric Richard, Lars Quaedvlieg, Alexandre, Eric et Fabrice. Cédric, Eric et Lars sont les plus actifs pour maintenir l’écart ; souvent au-delà de 5 W/kg je suis à la rupture en début d’ascension, mais retrouve des sensations à mi-pente pour relayer. L’effort collectif se poursuit tandis que devant Raphaël, Stéphane et Tim s’isolent.

Nous revenons petit à petit sur Guillaume et Jocelyn pour franchir le sommet ensemble à 1′ des meilleurs ; à peine le temps de se ravitailler que Cédric et Guillaume prennent les choses en main dans la descente. Avec le trafic estival l’approche puis la traversée de Valloire sont compliquées, mais c’est pareil pour tout le monde donc nous ne perdons pas de temps. Bien qu’en file indienne on se fait copieusement klaxonner par quelques touristes pressés, visiblement pas au courant que de nombreux cyclistes empruntent le Galibier l’été 🙁

A la sortie de Valloire Eric relance, chacun souffre et suit en silence. Le vent est favorable pour la suite : Lars accélère plusieurs fois dans le replat mais avec Cédric nous veillons au grain et revenons à chaque fois. A plusieurs cette longue partie vallonnée passe plus vite, accélérant de nouveau Lars fait craquer Fabrice, Guillaume et Jocelyn. 2 km avant Plan-Lachat nous devons le laisser filer, restant à l’affût une poignée de secondes derrière au moment d’aborder le col du Galibier.

Les lacets nous permettent de voir la tête de course 2′ plus haut ; toujours à un train proche de 5 W/kg nous progressons ensemble dans les premiers gros pourcentages. Chacun notre tour nous relançons, sans que personne ne prenne l’ascendant. A 6 km du sommet je me sens bien et tente de faire le break pour rejoindre Lars à 15″ devant… Trop ambitieux je le paie quelques minutes plus tard juste avant les Granges et plafonne pendant un bon kilomètre à 4-4.5 kg. Cela profite à Eric, puis Cédric qui prennent chacun leurs distances : une bonne centaine de mètres tout au plus.

A cette vitesse nous voilà échelonnés à 15″ les uns des autres ; le reste de la meute est à plusieurs minutes. Tout le monde est à fond ; malgré plusieurs relances dans les derniers kilomètres je ne me rapproche pas de Cédric et dois me contenter de la septième place en 1h42’52 », à moins d’une minute de la quatrième place. Plus tôt Tim s’est une nouvelle fois débarrassé de ses adversaires Raphaël et Stéphane et reste solidement ancré à la première place au général, suivi des deux autres dans le même ordre.

A l’étage inférieur la bataille sera rude le dernier jour pour la quatrième place car Cédric, Lars et moi sommes groupés en moins d’une minute. Rendez-vous dès demain du côté du Glandon, Mollard ou Corbier pour achever cette trilogie mauriennaise… Espérant que le maillot tricolore en ce jour de fête nationale me donne un supplément d’âme 🙂

Résultat(s) : Arvan-Villards #2 – étape / Arvan-Villards #2 – général