Absent en 2017, je suis de retour à Belfort pour le Critérium du Ballon d’Alsace ; ma deuxième course FFC de l’année. Malgré une météo optimale il y a peu d’engagés : moins d’une centaine au total répartis entre 2/3/J/PCO (une soixantaine de coureurs) et Pass’Cyclisme (une trentaine). Pendant l’échauffement je discute avec Alban qui fait sa première course de l’année en Pass’Cyclisme ; détendus nous nous mettons en grille pour le départ fictif où je reconnais quelques-uns de mes adversaires en 2ème catégorie.
Le départ réel est donné -arrêté- à l’entrée d’Offemont et ça attaque d’entrée : pour moi la tactique est simple, rester au chaud jusqu’au pied de l’ascension finale en grillant le moins de cartouches possibles. De toute façon vu l’allure je n’ai pas la force de sortir dans les 20 km vallonnés initiaux, me contentant de suivre le mouvement au gré des attaques et contre-attaques. Au bout de quelques kilomètres un coup à trois part dans le bois d’Eloie et prend rapidement du champ : l’écart augmente progressivement pour dépasser les 30″, nous les perdons de vue.
Derrière les accélérations permettent de limiter l’hémorragie, à l’entrée de Giromagny je fais l’effort pour me recaller dans les premières positions ; dans un peloton d’une cinquantaine d’unités ce n’est pas très difficile. Le col du Ballon d’Alsace commence à Malvaux et d’entrée je secoue le cocotier pour tester les jambes. A 7 W/kg ça ne suffit pas pour faire un écrémage sérieux ; je me remets dans les roues en attendant le Saut de la Truite. L’allure monte crescendo jusqu’à 6 W/Kg ; dans les roues je n’en mène pas large et le peloton commence à casser. Avec les accélérations successives de coureurs comme Anthonin Didier ou Florian Kohler la jonction se fait avec les hommes de tête à mi-pente ; déjà à fond il faut tenir encore 15 minutes… pas gagné 😛
Le rythme faiblit à peine dans les kilomètres qui suivent ; avec des attaques à 8 W/kg la grosse sélection se fait avec les favoris dont Gwenaël Rouzet, Lucas Avadanian et Michaël Kempf. Incapable de suivre ces changements de rythme je m’efforce de revenir au train sachant que ça devient dur pour tout le monde. Dans le dernier grand lacet à 3 km de la ligne je lâche tout et parviens à raccrocher le dernier wagon… pour craquer sur la relance suivante malgré les encouragements de mes parents 🙁 Les carottes semblent cuites, je maintiens un bon rythme avec Alexandre Martin dans la roue au cas où ça se regarde devant pour l’emballage final.
Pas de vent à la Bérézina, on remet le grand plateau et on se met minable pour reprendre Anthonin et quasiment faire la jonction avec le groupe de tête à la flamme rouge. Mais il manque une poignée de secondes pour espérer quoi que ce soit et l’emballage se fait sans nous : Lucas l’emporte devant Julian Brandt et Gwenaël ; déposé au sprint par Alexandre j’intègre le top 10 à 18″ de la gagne. Pas grand chose à regretter, plutôt dans l’allure moyenne j’étais loin du compte sur les attaques… Une PMA autour de 7 W/kg et une pratique exclusivement cyclosportive sont rédhibitoires à ce niveau. Au passage je claque un joli chrono sur la montée (comme l’ensemble du top 10), j’ai vu ce que je valais dans la catégorie supérieure et c’est très satisfaisant… Les vacances franc-comtoises commencent bien 🙂
Résultat(s) : Critérium du Ballon d’Alsace (2/3/J/PCO)