Bisou

Après un long hiver passé sur les skis de fond, l’heure de la reprise a sonné dans l’Ain au départ de la Bisou. Reprise un peu plus tardive que d’habitude avec le décalage de la Corima au week-end suivant, dans des lieux peu connus puisque ma dernière participation à cette épreuve remonte à 2010 sur un parcours bien différent. Une météo froide et humide est annoncée, pas de quoi décourager le millier d’engagés présent à Péronnas sur les deux parcours. L’ambiance est même détendue dans le sas de départ, où je me place sans trop de souci dans les premières lignes. Gabba, bonnet et genouillères semblent de rigueur ; finalement je garde aussi l’imperméable pour prendre le départ… Préférant -à raison- jouer la sécurité.

BisouSous la pluie et sur les petites routes détrempées je ne tarde pas à retrouver mes réflexes en peloton, pour me placer pas trop loin de la tête lorsque le départ réel est donné. Quelques accélérations vigoureuses mettent tout le monde en ligne et nous réchauffent, provoquant même quelques cassures en queue de paquet. Heureusement le vent est nul et nous abordons le Mont July rapidement, derrière une échappée qui a pris un peu de champ. Mal placé au pied je manque de bloquer ma roue avant dans une plaque d’égoût, avant d’entamer une remontée à bloc sur la tête. Dans les 10 % moyens je passe plutôt en force vers 6-7 W/kg, reprends quelques coureurs mais plafonne derrière les six hommes de tête avant de plonger dans la descente en compagnie du groupe de chasse.

Quelques coureurs reviennent avant la descente ; la route est étroite mais les virages dégagés donc sans surprise même sous la pluie. Il ne fait pas chaud, mains et pieds sont déjà trempés mais le reste du corps est à bonne température, tant mieux. Le bras de fer s’engage avec trois hommes que l’on a en point de mire ; il va durer jusqu’à la côte d’Arnans où l’allure baisse un peu pour garder l’intégrité du groupe. La jonction s’opère, sous les imperméables je reconnais quelques collègues dont Geoffrey Lucat et Roland Chavent ; ça permet de discuter un peu météo tout en assurant une poursuite régulière derrière les deux hommes de tête… Autant pour revenir que pour se réchauffer.

Car la pluie ne faiblit pas et les muscles durcissent dans la montée de Cornod et la côte de Corveissiat. Cette longue montée roulante nous permet de reprendre l’un des deux échappés à mi-course ; avec les difficultés qui restent je ne donne pas cher de la peau de l’homme de tête face à une vingtaine de poursuivants (dont une bonne partie de coursiers FFC) et j’essaie de ne plus trop en faire… Car ça pique au passage de Corveissiat 😛 Je profite d’une relative accalmie ensuite pour me ravitailler, ce n’est jamais simple avec les mains engourdies, mais c’est indispensable aujourd’hui.

Au pied de la côte de Grand-Corent l’écart passe sous les 30″ ; la jonction se fait en même temps que le groupe explose et je donne tout en force pour franchir le sommet avec Roland et Sylvain Cogne. Devant Geoffrey et le futur vainqueur Antoine Bravard s’envolent ; pour le reste de la meute c’est la débandade. Malgré une envie très pressante je prends de bons relais avec Roland et Sylvain ; à trois l’entente est excellente jusqu’à la côte de Buhan ; après trois heures de course sous la pluie je ne peux plus me retenir et m’arrête une bonne minute pour me soulager. Dommage car je me retrouve en chasse-patate entre deux groupes pour de longs kilomètres, mais c’est comme ça.

La pluie a cessé et l’atmosphère se réchauffe pour la dernière heure de course ; je franchis la côte de St-Martin-du-Mont et m’arrête quelques instants au ravitaillement. Un groupe me rejoint enfin après la descente ; voilà qui devrait me permettre de boucler les 20 derniers kilomètres rapidement d’autant que j’y retrouve Olivier Guth, l’occasion d’échanger quelques mots sur un soleil retrouvé. Au fur et à mesure qu’on se rapproche de la ligne d’arrivée certains se font la malle pour assurer un top 15 ou 20 ; de mon côté je n’ai plus vraiment la force ni l’envie d’y aller… Même attitude dans un sprint urbain où je prends la dernière place : 33ème scratch à une poignée de secondes du top 15.

Pas grand chose à regretter pour une reprise où j’étais presque dans l’allure malgré un froid humide ; comme chaque saison à la reprise j’accuse le coup au cap des trois heures de course donc rien d’inquiétant. Prochaine sortie à Montélimar sur la Corima Drôme Provençale, où l’on espère une météo plus favorable… et surtout plus sèche 🙂

Résultat(s) : Bisou – grand parcours

3 réflexions sur « Bisou »

  1. Salut Rodolphe, Rassure moi tu n’as pas la prostate dès fois fais gaffe!!! 🙂

  2. Ca m’arrive dès qu’il fait froid ou humide… depuis que je fais du vélo quasiment.
    Donc pas d’inquiétude je pense 🙂

  3. Content d’avoir partagé quelques relais avec toi !

    Sylvain !

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