Prix ONelec de Rammersmatt

Après une expérience réussie l’an passé en Pass’Cyclisme, je profite de quelques jours en famille pour participer au Prix ONelec de Rammersmatt, en 2/3/J. La course comprend deux tours supplémentaires soit 105 km au total pour un dénivelé dépassant les 2000 m. Une belle épreuve organisée depuis près de 50 ans par l’Amicale Cyclisme Thann, à laquelle j’avais participé pour la première fois en 1997 chez les minimes 🙂 Cela ne nous rajeunit pas et en prenant mon dossard je retrouve avec plaisir l’ambiance des courses de village avec l’odeur des hot-dogs, la buvette… d’autant que le temps est idéal : soleil, 20°C, peu de vent. Ca change !

Prix ONelec de RammersmattUn tour complet à l’échauffement confirme les très bonnes sensations du jour, j’y croise Jocelyn Verdenal et de nombreux coureurs locaux voire étrangers pour un peloton de 110 concurrents. A 14h30 le départ est donné en descente, neutralisée jusqu’à Leimbach où les choses sérieuses commencent après une première grosse relance. La (re)prise de contact avec un important peloton FFC n’est pas aisée et je me préoccupe davantage de ma place dans le peloton que des attaques qui secouent celui-ci. La première difficulté arrive à Roderen après quelques kilomètres : c’est roulant mais l’allure est suffisamment soutenue pour étirer le peloton et me permettre d’entrer dans les 20 premières positions, où je croise Guillaume Rostalski du GMC 38.

Je ne quitte plus l’avant du peloton jusqu’à la fin du tour, malgré une ascension très rapide de la deuxième difficulté menant à l’arrivée sous les encouragements de mes parents. Le premier tour bouclé on guette les coups qui sortent, toujours dans la plaine entre les deux difficultés. En insistant j’arrive même à sortir avec Guillaume et d’autres coureurs dont un du Vélo Sprint Eguisheim, plutôt bien représenté dans le peloton. Malgré une grosse dépense d’énergie le peloton ne nous accorde guère plus de 15″, et la jonction se fait à la fin du tour. Je rentre dans le rang au troisième, où je paie les efforts précédents tout en me ravitaillant. L’ascension d’arrivée à mi-course me fait particulièrement mal lorsqu’un coureur attaque au sommet, sans lâcher prise toutefois.

Prix ONelec de RammersmattA partir du quatrième tour la fatigue s’installe pour tout le monde : ça ressort à quatre ou cinq avec Guillaume, l’écart se creuse davantage mais ça finit par revenir… Je n’insiste pas et récupère en vue du final car il reste encore une quarantaine de coureurs dans le peloton. Dans le tour suivant, au même endroit une échappée prend à nouveau forme : je laisse filer pensant la tentative vouée à l’échec. Erreur, car l’écart enfle rapidement à 30″ malgré une montée rapide du col de Bourbach. Ça grimace en côte et relance peu en plaine, l’écart frôlant la minute à la fin du tour.

L’affaire semble entendue à la fin de la descente, lorsque Guillaume relance fort dans Leimbach. Un contre d’une demi-douzaine d’hommes se dessine, derrière personne ne réagit moi compris, un peu las. Le peloton résigné, l’allure baisse nettement dans les deux ascensions et l’écart atteint 30″ à la fin du tour ; des places d’honneur s’envolent… Peu à l’aise dans la dernière descente sur Leimbach je suis mal placé lorsqu’un coureur de Sarreguemines joue sa carte en solitaire à 10 km de la ligne. Encore une fois pas de réaction du peloton, et ça fait bien longtemps que je n’ai plus la force ni l’explosivité nécessaires pour tenter faire la jonction 😛

Alors on reprend les habitudes de cyclosportif, j’imprime un train relativement soutenu dans le col de Bourbach pour éviter toute attaque avant le pied de la dernière difficulté… Sans en mettre trop pour garder une cartouche pour le final. Le plan fonctionne bien avec l’aide de Jocelyn, qui essaie de faire la cassure à l’entrée de Bourbach-le-Bas : sans succès. On se dirige vers un long sprint à 25 pour la dixième place : pas sûr que ce soit à mon avantage ! Qu’importe, je prends les commandes dès le pied et augmente l’allure progressivement… Les pignons tombent petit à petit, derrière je vois que ça pioche.

A l’approche de la flamme rouge je me dresse sur les pédales et lâche tout ce qui reste, le peloton explose et seule une poignée de coureurs parvient à me suivre puis déboîter dans le replat d’arrivée. Ca brûle de partout mais c’est pareil pour tout le monde, je repasse le gros plateau et finis à bloc pour conserver une méritoire seizième place à 1’30 » de la gagne et 1′ du contre. Plutôt satisfait dans une course relevée, où quelques erreurs d’attention et placement me coûtent probablement un top 10. Si le sens tactique nécessaire à ce niveau m’a fait défaut cet après-midi, les jambes étaient là et l’expérience m’a plu 🙂 Cap désormais sur la Lozérienne dès dimanche !

Résultat(s) : Prix ONelect de Rammersmatt

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