Marathon du Grand Bec

Après quelques années de pratique il est grand temps de s’aligner au départ d’une course de ski de fond, en skating. Une ambiance inconnue que j’ai hâte de découvrir : après l’annulation de la Foulée Blanche (faute de neige suffisante sur le plateau vertaco) mon choix se tourne vers Champagny-en-Vanoise et son sympathique Marathon du Grand Bec. Un peu plus de 200 concurrents au départ des deux boucles de 21 km, ce sera idéal pour débuter d’autant que je suis accompagné par Cyril, Lilian et Jerry, tous trois excellents skieurs habitués au haut (voir top) des classements.

Marathon du Grand BecSuivant les conseils Swix/Vola de la veille le fartage devrait être au niveau, avec la bonne structure. Reste à s’habiller correctement (assez mais pas trop) pour les deux heures de course avec le soleil qui chauffera progressivement la piste. Un petit échauffement de quelques kilomètres pour repérer le départ, je me place tranquillement dans les premières lignes « non prioritaires ». Encore quelques minutes d’attente et le départ est donné, à fond !

Malgré le faux-plat descendant je suis à bloc, au moins autant que sur un départ de cyclosportive et faut avoir les yeux partout pour éviter de marcher sur des skis/bâtons dans la meute (éviter de se faire bousculer, aussi 🙂 ). La piste est large donc ça se passe plutôt bien, même si les avions de chasse devant (dont mes trois compagnons du jour) se détachent inexorablement avant même la première difficulté du Laisonnay.

Celle-ci m’arrange bien, car si je reste limité techniquement en glisse (un pur cycliste qui s’est mis au nordique à 30 ans, en somme) dès que la pente se raidit ma condition physique s’exprime davantage et me permet de remonter de nombreux groupes avant le replat, puis une longue descente où les positions se figent… Les meilleurs sont passés depuis un moment mais je m’approche gentiment du premier tiers des concurrents, soufflant un peu en groupe dans la partie rapide qui suit, ou du moins essayant de ne pas perdre l’aspiration à la glisse 😛

La partie suivante est une longue visite de la vallée, avec quelques faux-plats faisant la part belle au pas de un, que je ne maîtrise pas depuis longtemps. Je m’en tire pas mal et arrive à prendre quelques relais dans mon groupe jusqu’au premier franchissement de la ligne, la glisse est encore correcte mais la température monte : la fin de course risque d’être un peu « collante ».

Trop habillé je sue beaucoup, et dois m’occuper du ravitaillement : sans repère dans cet exercice court et intense ce serait dommage de faire une fringale à quelques kilomètres de la ligne. Donc je tente d’anticiper et profite du replat avant la bosse pour avaler un peu de crème de marrons… et là cafouillage : le tube m’échappe et dois m’arrêter, faire demi-tour pour le récupérer. 30″ à 1′ de perdues dans l’aventure sur mon groupe pour une erreur de débutant, au moins je n’ai fait tomber personne 🙁

Bien remonté j’attaque la côte à fond et reprends puis lâche le groupe, pour accrocher un quatuor in extremis à la bascule. Là je suis vraiment dans les cordes, et me contente de récupérer dans la plaine : au km 30 les écarts se creusent, chacun relaie normalement sur une neige qui transforme de plus en plus. Encore solide dans la dernière demie heure de course je profite des derniers taquets pour m’isoler et tenter de finir sous les deux heures de course, mon objectif chrono du jour.

Je dépasse ainsi encore deux ou trois concurrents, le chrono excédera finalement les deux heures (2h01′) pour une 64ème place, bien loin du vainqueur Gérard Agnellet devant Cyril Gaillard et Antoine Agnellet, un autre monde de tous bons. Lilian et Jerry terminent 7ème et 27ème : avec Cyril ils ont eu le temps de faire leur décrassage quand j’arrive 🙂 En tout cas j’ai adoré l’ambiance, dans un univers où j’ai encore beaucoup à apprendre et découvrir contrairement au cyclisme. A renouveler dès que possible !

Résultat(s) : Marathon du Grand Bec

2 réflexions sur « Marathon du Grand Bec »

  1. Exactement, comme je regrette de ne m’y être pas mis dès mon arrivée sur Grenoble en 2008… quand il y avait encore de vrais hivers (et que je me gelais sur le vélo en vallée, plutôt que de profiter de l’or blanc sur les plateaux).
    Espérons qu’on puisse encore en profiter quelques années. J’ai aussi essayé le ski-roues, ça permet de travailler le geste mais c’est compliqué de trouver des voies adaptées (et la chute fait beaucoup plus mal 😛 ).

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