Grimpée de l’Arzelier

Les prévisions météo ne laissent pas planer un grand doute ce matin : une fois encore nous allons prendre la douche en montant à l’Arzelier. Cela n’effraie pas la soixantaine de motivé(e)s au départ, qui s’échauffent sous une pluie plus ou moins battante pendant que je me prépare sur home-trainer. A l’abri du coffre de la voiture je monte tranquillement en température, dans une atmosphère fraîche sans être froide. Le protocole est parfaitement rôdé et efficace : quarante minutes plus tard je m’habille pour un effort au seuil d’une demi-heure, au plus léger car l’organisation nous propose d’emmener des affaires chaudes et sèches jusqu’à l’arrivée 🙂

Grimpée de l'ArzelierEncore chaud dès le départ réel je me sens bien et arrive à encaisser la première attaque signée Jules Vial. Cela étire fortement le peloton et provoque une sélection d’une dizaine d’hommes avec sans surprise des costauds comme Laurent Derain, Julien Gaillard, Hugo Viort (une vieille connaissance d’Annecy), Joris Ronflet, Clément Argelès et Louison Bélanger. Bien en jambes j’impose un gros rythme autour de 6 W/kg, avec quelques accélérations mais dans le froid et l’humidité c’est encore moins tranchant que d’habitude ; ça ne fait pas mal à grand monde. Dès que je relâche l’étreinte l’allure tombe sous les 5 W/kg, personne ne relaie vraiment à part des attaques venant de Jules, Hugo, Joris… où je bouche le trou à chaque fois.

Grimpée de l'ArzelierAprès St-Barthélémy il fait de plus en plus froid et nous entrons dans le brouillard : avec l’intensité de l’effort c’est supportable et j’essaie à nouveau de changer de rythme dans les parties les plus pentues, mais rien n’y fait : l’allure reste élevée et ils sont encore nombreux à s’accrocher, y compris sous Prélenfrey avant d’entamer le replat dans les forêt. Les kilomètres défilent, je suis de moins en moins saignant sur mes variations d’allure et relâchant franchement l’allure à 2 km de la ligne je me fais logiquement contrer par Corentin Bélanger. Cette fois-ci je laisse faire et Laurent dégaine le premier, suivi comme son ombre par Hugo, Clément et Louison. C’est plus difficile pour Julien et moi, je suis à bloc pour rentrer tandis que Joris craque définitivement.

Tout le monde est à fond, Corentin coince et à une poignée de secondes de la tête je m’impose un long effort à la flamme rouge pour m’isoler et reprendre mètre après mètre. Quasiment dans les roues de Clément et Louison à moins de 500 mètres de la ligne, eux-mêmes dans les roues de Laurent et Hugo… je vois le géant du team Alpin’s Wheel passer la seconde pour m’éliminer définitivement 😀 Game over, je laisse le quatuor s’expliquer pour le podium et finis en trombe pour sécuriser le top 5 face à Julien. Quelques secondes plus tôt Hugo l’emporte d’une courte tête face à Laurent ; Clément et Louison suivent dans cet ordre. Coupant la ligne dans un temps similaire à l’an passé je peux difficilement faire mieux ; comme (trop) souvent il me manque une bonne dose de punch pour exister dans ce genre d’arrivée 😛

Absent aujourd’hui, Vincent Reyboz domine toujours largement le classement général ; Laurent est repassé deuxième grâce à son très bon résultat du jour et je reste solidement accroché à la troisième place en marquant de gros points (creusant l’écart avec Julien et surtout Arnaud Feodoroff, absent ce matin). Avec Montaud et le col du Coq il reste encore deux manches pour se chamailler, avant de couper l’entraînement spécifique et simplement profiter de l’arrière-saison pour rouler sans objectif.

Résultats : Grimpée de l’Arzelier

Une réflexion sur « Grimpée de l’Arzelier »

  1. Bravo Monsieur !
    Le récit de vos courses, nous font plonger dans l’action comme si on y était.
    Votre passion du vélo s’en ressent, à chacune de vos lignes.
    Bonne continuation à vous.

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