Grimpée du col du Coq

La météo est incertaine jusqu’au dernier moment, y compris en me rendant au départ : malgré une légère bruine la température reste douce et le ciel devrait nous épargner pour cette toute nouvelle montée au col du Coq. L’épreuve clôt le challenge des 1000 grimpeurs et environ 80 concurrent(e)s se rassemblent devant le magasin AS Sports pour une petite procession groupée, jusqu’au départ réel à St-Nazaire-les-Eymes 9 km plus loin. La deuxième place quasi assurée au classement général j’y vais sans pression ; après ma relative déception du week-end dernier je songe à faire le meilleur chrono possible sur une ascension difficile, que j’effectue rarement à l’entraînement.

Grimpée du col du CoqLe départ réel étant lancé je ne garde que le strict minimum pour ne pas avoir froid dans la section neutralisée, où je discute avec Julien Gaillard. Le rythme modéré suffit juste à tourner les jambes, autant dire qu’il ne faudra pas partir à fond. Cela tombe bien, les grimpeurs/puncheurs habituels sont absents 😉 Après 20 bonnes minutes à un rythme de sénateur j’enlève et range le coupe-vent au dernier moment ; un peu trop décontracté je tarde à lancer le chrono après le coup de klaxon et prends mon envol avec un temps de retard. Devant personne n’a attendu 😛 Jules Vial a dégainé dans la ligne droite initiale et malgré une allure autour de 6,7 W/kg dans la partie raide je me retrouve autour du top 10-15.

La route est longue, sans m’affoler je remonte progressivement avec de très bonnes sensations malgré la fraîcheur ; au bout de quelques minutes je rejoins le groupe de chasse mené par Julien et Leonid Antsfeld, avec Nicolas Guillot dans la roue. Au replat suivant j’enlève les manchettes, prêt à livrer bataille en entrant progressivement dans le brouillard. Nous faisons la jonction avec Jules quelques hectomètres plus loin : je prends alors les commandes dans des pentes à 8-9 % en relançant souvent à 6 W/kg dans les virages. Sans m’en rendre compte l’écrémage ne tarde pas derrière : au bout d’une dizaine de minutes nous ne sommes plus que trois… Julien fait l’élastique avec Nicolas dans la roue, c’est un peu loin du sommet mais je tente le coup : après une grosse relance je fais le trou, Julien craque et Nicolas ne contre pas tout de suite.

Grimpée du col du CoqIl reste alors une trentaine de minutes d’ascension : ça va être long mais je sais gérer… Et avec une poignée de secondes d’avance l’abri ne profite à personne. Le brouillard s’épaissit petit à petit, je fais le forcing à presque 6 W/kg avant les tunnels mais Nicolas continue de résister à moins de 10″. Ça reste tendu pendant plusieurs minutes, Michel Mottier et Régis Boitel à la vidéo 🙂 m’encouragent derrière la voiture suiveuse et me donnent des écarts réguliers. Nicolas finit par lâcher du lest avant la Baure, au croisement j’estime mon avance à 15″. Évidemment rien n’est joué mais je peux gérer au train dans la partie finale, qui devrait m’avantager avec 5 km @ 9 % de moyenne.

A la demie heure de course la fatigue se fait sentir et je tiens difficilement 5,5 W/kg mais c’est pareil pour tout le monde et je continue de creuser l’écart, seconde après seconde. Ça commence à sentir bon malgré la pente et l’asphalte rugueux, les kilomètres défilent lentement et je reste concentré sur mon effort. Toujours encouragé par Michel et Régis, je progresse vers la ligne et avec quasiment 30″ : l’affaire semble pliée sauf incident mécanique 🙂 Il reste un excellent chrono à aller chercher et je donne tout jusqu’à la ligne, franchie le poing levé en 42’30 ».

Une victoire un peu inespérée, qui est assortie du record de la montée à plus de 1500 m/h ; je n’en attendais pas tant en me levant ce matin, et savoure en attendant la remise des prix. Nicolas et Julien complètent le podium dans cet ordre ; au classement général je consolide ma deuxième place derrière Vincent Reyboz, absent aujourd’hui mais assuré de la première place depuis un moment. Voilà une chouette conclusion d’une belle saison 2022, où j’ai retrouvé mon meilleur niveau physique après une année 2021 où j’ai couru après la forme, surtout sur longue distance. De quoi profiter tranquillement de l’été indien en attendant froid, neige et ski nordique… 😉

Résultats : Grimpée du col du Coq / Challenge des 1000 Grimpeurs

Une réflexion sur « Grimpée du col du Coq »

  1. Bravo, c’est le haut niveau, dommage de ne pas voir les classements complets. Laurent Derain fait aussi une bonne saison.

Laisser un commentaire