Corima – Drôme Provençale

On prend presque les mêmes et on recommence une nouvelle saison, comme d’habitude à Montélimar sur la Corima. Comme l’an passé il fait doux et beau, malgré un puissant mistral qui pèsera plus que de coutume sur la course. Venu accompagné du Vélo Club Pontois je me place dans un sas prioritaire déjà bien rempli avec Brice Aerts, conscients tous deux que l’effort pour remonter les 400 coureurs devant nous sera long. On se livre à fond dès le départ, profitant des difficultés initiales pour revoir la tête de course.

Corima - Drôme ProvençaleLe vent de côté rend l’entreprise délicate, créant de multiples groupes : après une quinzaine de kilomètres de poursuite je me glisse enfin dans les 20 premiers : le temps a filé comme l’éclair. Chacun reste prudent dans les descentes, parfois trop occasionnant quelques cassures… Dont une plus importante juste avant la première séparation des parcours au km 35. L’échappée décisive prend corps à ce moment-là, je suis relégué dans un troisième ou quatrième groupe et contraint de fournir un effort maximal pour recoller au groupe de chasse.

Le vent souffle désormais de face, l’écart n’excède pas les 30″ mais trop peu relaient pour boucher le trou et nous perdons bientôt de vue les hommes de tête. Cédric Richard ou David Polveroni tentent de secouer le cocotier, sans succès. Peu avant la deuxième séparation des parcours Brice s’en va seul à 2′ des leaders ; nous tournons sur le grand parcours à une bonne vingtaine, direction le col de Valouse. L’approche est longue et détendue ; je me laisse glisser en queue de groupe pour récupérer et faire l’inventaire des troupes.

Corima - Drôme ProvençaleLa plupart des favoris sont piégés sauf Nicolas Reynaud et Cédric Dubois présents à l’avant. Le jeune professionnel Thomas Lebas les accompagne, avec Tim de Vos. Derrière je m’attends à une explication au sommet du col mais le vent de face freine les ardeurs des plus costauds, y compris dans la descente abordée prudemment. Quelques attaques secouent le groupe dans les gorges de Trente Pas, je laisse faire et subis dans le col de la Sausse quand un contre part avec David, Damien Vuillier et d’autres coureurs plus économes jusque-là.

A mi-course je parviens à m’accrocher aux branches avant de craquer dans le col d’Orcinas. Bien entamé je décroche avant de remonter quelques coureurs au sommet. Et là surprise : je croise les leaders en sens inverse ! Manifestement nous nous sommes trompés de parcours en l’absence de fléchage au sol, pris au dépourvu je tarde à faire demi-tour et ne recolle pas au gros de la troupe, encore piégé avec deux ou trois compagnons d’infortune 🙁 Rageant, mais après tout nous étions lâchés à la pédale quelques minutes plus tôt…

Corima - Drôme ProvençaleAvec Jérémy Brunello nous prenons de bons relais, au moins pour rentrer ensemble à Montélimar car il reste encore 60 km à couvrir dans le vent. A quatre les relais passent correctement, nous nous rapprochons du groupe précédent dans le col de Pertuis lorsque les commissaires arrêtent tout le monde en pleine ascension, pour redonner aux leaders + coureurs intercalés les écarts creusés avant l’erreur de parcours. Beaucoup de confusion, la concentration s’évapore et chacun repart ; au passage nous avons récupéré le groupe de chasse 🙂

Les jambes sont de plus en plus lourdes, je suis limite mais tiens bon dans le col de Félines que je franchis avec Jérémy dans les dernières positions. Erreur, car la descente est sinueuse et nous perdons quelques mètres sur le groupe. A Pont-de-Barret nous sortons de la forêt sur une route exposée au vent et sur une relance les quelques mètres deviennent 10, puis 20 m. Pendant 5 km nous bataillons à 10″ de nos adversaires directs, avant de tourner à droite direction Marsanne, vent de face dans un long faux-plat.

L’écart enfle d’un coup, je sens venir la fringale et l’espoir de revenir s’évanouit. Jérémy insiste, nous reprenons Michel Bellina puis Tristan Serraille alors que j’arrive enfin à lâcher le cintre pour manger à 25 km du but. Seul Tristan s’accroche, et vent dans le dos nous filons pleins gaz vers Espéluche profitant d’un gros travail de Jérémy, très costaud sur la fin de course. Nous rejoignons même un coureur de Sanary avant de reprendre le vent 3/4 face : les relais s’organisent tant bien que mal, car tout le monde en a plein les soquettes 😛

Les derniers kilomètres dans Montélimar nécessitent de la lucidité mais défilent sans encombre : il n’y a pas de sprint et je termine à la 22ème place scratch, satisfait d’en finir avec une édition éreintante. Pour une reprise les jambes étaient bonnes, le placement beaucoup moins et sur un parcours vallonné et venté ça ne pardonne pas. Mes adversaires habituels m’entourent dans un top 40 de plus en plus homogène, donc pas de quoi s’alarmer avant les prochaines échéances du mois d’avril, je suis dans les temps 😉

Résultat(s) : Corima – Drôme Provençale

4 réflexions sur « Corima – Drôme Provençale »

  1. Salut Rodolphe,
    On peut appeler ça une galère…
    Ton père va bientôt reprendre l’entrainement avec moi, je vais lui faire perdre quelques kilos 🙂
    @+

  2. Salut Jean-Da,
    En effet ce n’était pas la course la plus fun disputée… au moins on n’a pas eu de pluie et pris quelques couleurs 🙂
    Et je compte sur toi pour coacher papa quand il sera à la retraite 😉
    @+

  3. T’inquiètes on va s’en occuper du papa… 🙂
    Au fait je reçois toujours 2 mails de tes sorties une de « [Rodolphe’s Blog] Nouvel article : Corima – Drôme Provençale.
    et l’autre : [Nouvel article] Corima – Drôme Provençale il doit y avoir un abonnement e trop mais comment dois je procéder pour en avoir qu’un, sinon ça me gêne pas j’en met un à la corbeille ce n’est qu’un clic… 🙂
    @++

  4. c’est vrai c’était dur que l’on soit dans les 20 premiers ou derrière a une heure ,encore bravo

Laisser un commentaire