Grimpée de Chamrousse

Il fait déjà chaud à Uriage au départ de la grimpée de Chamrousse ; l’échauffement est aisé avec une température avoisinant les 25°C et un grand ciel bleu. Une montée plus longue que d’habitude face à des adversaires que je connais bien ; après mon (relatif) échec au col de Porte je choisis d’être offensif dès le départ car les sensations sont là. Bien placé sur la ligne à côté des favoris, je ne me laisse pas déborder dans la section neutralisée et suis idéalement lancé lorsque la voiture ouvreuse du Grenoble Métropole Cyclisme 38 s’écarte après quelques minutes.

Grimpée de ChamrousseD’entrée les pourcentages sont élevés, les jambes sont là alors je dicte l’allure entre 6 et 7 W/kg histoire d’étirer le peloton. Les premières cassures ne tardent pas à se produire ; lorsque je relâche la pression c’est Alexandre Chibko qui prend le relais, au même rythme. Après Montgardier l’élastique craque et nous voilà deux en tête : l’entreprise est risquée si loin de l’arrivée (encore 14 km d’ascension) mais au moins l’entente sera bonne, avec personne sur le porte-bagage. Sur un train d’enfer l’écart se creuse petit à petit, une bonne trentaine de secondes vers Prémol alors que je commence à piocher.

Avant la moitié de course ce n’est pas bon signe, Alexandre effectue l’essentiel du travail vers 5.5 W/kg alors que je lâche une première fois… Le coeur « dans la boîte à gants » je plafonne à 5 W/kg et fais un gros effort pour revenir en force ; il m’attend dans le replat après le Luitel mais ça ne suffit pas, je dois le laisser filer seul et tenter de résister à mes poursuivants. Car ceux-ci ne pointent qu’à une trentaine de secondes ; le petit groupe a explosé avec Antony Cheytion suivi de près par Guillaume Rostalsky, deux coursiers redoutables dans la partie finale de l’ascension, plus roulante.

Grimpée de ChamrousseAntony Cheytion ne tarde pas à me reprendre ; sur un rythme irrégulier il me fait sauter de suite mais j’arrive à m’accrocher à Guillaume qui monte plus au train. Derrière Colin Savioz résiste à moins d’une minute mais le podium devrait se jouer entre Alexandre, Antony, Guillaume et moi. Car l’homme de tête ne possède qu’une poignée de secondes d’avance sur Antony, qui plafonne à son tour dans la poursuite. Derrière je me refais la cerise dans la roue de Guillaume, et parviens à relayer entre 5 et 5.5 W/kg. C’est pas mal et nous ne pointons qu’à 10-15″ d’Antony dans les deux derniers kilomètres.

Sauf que j’ai grillé toutes mes cartouches, et ne peux rien lorsque Guillaume accélère après l’Arselle. Plein de force il s’en va cueillir la deuxième place derrière un solide Alexandre (qui valide la stratégie audacieuse du jour, en quelque sorte 😉 ), devant Antony qui me précède de quelques secondes. Une arrivée finalement plus serrée que prévue, où je coupe la ligne à moins d’une minute de la victoire. Attaquer aussi tôt était un coup de poker, qui a failli marcher : dommage pour le passage à vide à mi-pente, et bravo à Alexandre pour sa belle victoire en solitaire. Je retenterai ma chance sur les prochaines grimpées en ligne ; en attendant il s’agit de bien récupérer pour un tout autre morceau dès dimanche : la cyclosportive JPP Neuf de Coeur 🙂

Résultat(s) : Grimpée de Chamrousse

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