Grimpée du Mûrier

Après une fin de semaine musclée les jambes sont dures ce matin, mais un timide soleil transperce les nuages et le ciel reste sec. L’occasion est trop belle de retrouver les collègues pour la dernière grimpée de la saison au Mûrier. Au pied de Belledonne celle-ci offre un beau terrain d’expression pour les grimpeurs, avec 8.3 km @ 7.1 % de moyenne. Après un échauffement d’une demie-heure je retrouve les spécialistes au départ : Joris vainqueur la veille à Coublevie, David, Mickaël, Serge… Le rythme devrait être élevé d’entrée.

Grimpée du MûrierEt il l’est, un coureur de St-Martin-d’Hères attaquant dès le coup de sifflet thyroxine sans ordonnance! De mon côté je rate la pédale et pars dans le ventre mou du paquet, avant de remonter progressivement vers la tête de course. Les sensations sont très moyennes malgré une bonne fréquence cardiaque, et après 2 km d’ascension je suis relégué dans un troisième groupe lorsque les gros bras décident d’en découdre. Certains arrivent à recoller au groupe de chasse mais je ne peux hausser le rythme pour les suivre, alors qu’on attaque une courte descente. Je mène le groupe à la remontée et retrouve en partie des jambes ; derrière tout le monde souffre et je fais le forcing pour m’isoler après 4 km d’ascension.

Sans faiblir j’arrive au replat, gardant le groupe de chasse en point de mire ; je reviens sur l’un d’entre eux gros plateau, tout en surveillant ce qui se passe derrière. Il s’accroche dans mon sillage, et les autres ne sont vraiment pas loin lorsqu’on entame la partie finale de l’ascension, la plus difficile. Je remets un coup de collier et mes poursuivants décrochent à nouveau… pour de bon cette fois. Seul le jeune Florian Callet résiste, et finit par revenir sur moi peu avant la flamme rouge.

Le rapport de force s’inverse alors, et je craque petit à petit à la flamme rouge, laissant partir le grimpeur de Romans. Je lutte pour conserver ma position dans les 200 derniers mètres ; c’est chose faite après quasiment 26′ d’effort, sur la ligne où je me classe 11° (6° de la catégorie). Déçu de rater le top 10, mais vu les sensations du jour difficile d’espérer beaucoup mieux : le dixième est une bonne trentaine de secondes devant. Avec un peu plus de jus au départ j’aurais pu accrocher le bon wagon plus tôt, mais avec des si…

Voilà une expérience à renouveler l’année prochaine, car rien ne vaut une bonne grimpée à bloc pour se dérouiller de temps en temps. Côté résultats Mickaël l’emporte devant Joris, Serge et David : un quatuor que l’on retrouve très souvent en tête des grimpées du coin, bravo à eux. Cette fois-ci la saison est bel et bien terminée, rendez-vous en 2013 pour le prochain dossard !

PS : note pour la prochaine fois… deux bidons ne servent à rien sur une grimpée de vingt minutes 😛

Résultats : Grimpée du Mûrier

7 réflexions sur « Grimpée du Mûrier »

  1. J’ai le même souci que toi : des départs très poussifs. J’ai quelques questions à propos de ta courbe de puissance :

    – Tu fais ta puissance max (630 watts) au bout de seulement 27 secondes ! Est-ce préjudiciable pour la suite de ta grimpée ?
    – Tu regardes ta puissance ou pas pendant la montée ?

    La dérive cardiaque est assez importante. Je pensais qu’il y avait une meilleure corrélation entre FC et Puissance.

  2. J’imagine que les 630 W sont liés à l’enclenchement (tardif) de la pédale, et au « léger » énervement du départ manqué… non, je ne pense pas que cela ait eu un impact pour la suite.
    Sur une grimpée individuelle longue (type St-Nizier) je regarde les watts pour éviter de partir dans le décor, mais sur 25′ avec un départ en ligne pas la peine, vu que tu te bats contre les autres.
    La dérive est importante, surtout avec un gros foncier en fin de saison (et une certaine fatigue des jours précédents). Pour moi la décorrélation entre FC et puissance est fréquente, et c’est là tout l’intérêt d’un capteur de puissance : ça permet de partir de suite à l’intensité souhaitée, sachant qu’entre le début et la fin de la série il peut y avoir 10-15 puls d’écart (la différence entre zone rouge et seuil, lorsqu’on travaille ce dernier ;-)).

  3. Les 4 premières minutes sont à 350 watts. Ça passe mais avec 20 à 30 w de plus c’était la bascule et la dette d’oxygène aurait été difficile à rembourser sans franchement ralentir. Heureusement après 8 minutes il y a la petite descente permettant de se refaire un peu!
    Dommage de ne pas avoir pu exploiter tout ton potentiel avec les 338 watts du cp20!

  4. Oui la courbe est étonnante d’ailleurs… il me semblait avoir plus de force à la fin (à part le dernier km) qu’au début.
    Comme quoi 😉 (en enlevant 1 kg de flotte ce serait un peu mieux passé aussi :-P)

  5. on n’ a pas idée aussi de faire une grimpée chrono avec du ravito pour 200 km! 🙂

  6. Content de t’avoir recroiser, même furtivement 😉
    C’est marrant, j’ai eu exactement le même souci que toi au départ : impossible de pouvoir enclencher la pédale… La cale s’est mise de travers je ne sais comment, et il m’a fallu près d’une minute avant de pouvoir véritablement me lancer dans cette grimpée.
    Deuxième point de similitude : le ravito ! Bon moi je n’avais qu’un bidon, totalement inutile avec ces températures fraîches, mais j’ai gardé tout mon attirail sous la selle !

  7. Oui c’était sympa… pour les pédales je suis équipé en Speedplay (double-face) pourtant, mais bon j’étais certainement surpris par la « rapide » mise en action de certains. Ça viendra avec l’habitude et un peu de pratique… tout comme l’optimisation du « poids total roulant » (en 25′ d’effort j’ai bu… deux gorgées :-P).

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