Granfondo Gassin – Golfe de St-Tropez

Chaque année je reviens avec plaisir dans le Var, à la fois pour rendre visite à la famille et participer au Granfondo Gassin – Golfe de St-Tropez, sur les belles routes de l’arrière-pays varois. Deux petites nouveautés cette année, avec le passage au col de Barral (en lieu et place du Canadel, suite à des éboulements récents) et une belle arrivée en côte à Gassin.

Granfondo Gassin - Golfe de St-TropezLa liaison vers le départ se fait dans une atmosphère fraîche sous des nuages tenaces. Un peu plus de 1000 participants sur l’ensemble des parcours proposés : je retrouve la plupart des habitués du Grand Trophée : Brice, Jean-Luc, Patrick et quelques pointures comme Cyrille Pottier ou Samuel Plouhinec. Le départ est neutralisé mais rapide : dès la sortie de St-Tropez Stefano Sala prend la poudre d’escampette sur l’approche tortueuse du bord de mer… Nous ne le reverrons que 90 km plus loin après un beau rallye solitaire. De mon côté je reste aux avants-postes, languissant le pied du col de Barral.

Me faufilant au pied j’entame l’ascension dans les vingt premiers, et le groupe ne tarde pas à exploser dans des pourcentages frôlant les 20 %, un peu dans les cordes je tiens bon devant, avec de très bonnes sensations malgré la pente. Les écarts restent faibles, et malgré une grosse activité des Mauriennais Cédric et William nous sommes une quarantaine sur la route des crêtes. Guère à mon aise dans la descente étroite je finis par prendre une cassure, mais la situation est rétablie dans le col du Babaou. Si bien qu’au ravitaillement de Collobrières le groupe est plus ou moins le même que sur la route des crêtes. La route pour monter au col des Fourches est toujours aussi défoncée, et William fait le forcing pour une première sélection.

Sous le soleil qui perce enfin les nuages, le coup de pédale est efficace et je tiens ma place dans les dix premiers accompagné de Cédric. Jean-Luc et Patrick sont un peu plus loin avec une cohorte de Belges, Hollandais et Italiens intercalés. Au sommet nous sommes pointés à moins de trente secondes de la tête, ne parvenant pas à faire la jonction à la bascule. Un goût de déjà-vu sur cette épreuve ; à ce moment-là je ne pense vraiment pas revoir la tête, et descends sur Gonfaron sans m’affoler. Au pied ça revient fort de l’arrière, avec quelques bons rouleurs. Je m’accroche au train et la chasse s’organise difficilement, mais étrangement les leaders ne s’entendent pas et après un effort collectif le regroupement s’opère : nous voilà une trentaine au pied de la Garde-Freinet.

Quelques attaques dans l’ascension, mais rien de bien sérieux ; j’en profite pour garder le petit plateau, histoire de tourner un peu les jambes et économiser la musculature. Pas de ravitaillement au sommet, il devrait me rester assez d’eau pour finir. Devant ça continue de bouger, et Cyrille Pottier finit par faire le break dans le col de Vignon. Profitant de la descente rapide et sinueuse pour creuser l’écart, nous le perdons de vue à l’approche de Vidauban, avant la longue traversée du Plan-de-la-Tour. Personne ne s’affole réellement chez les poursuivants, faut dire qu’il reste encore 50 km à parcourir à l’homme de tête… Je me contente de suivre, amortissant les attaques et prenant les difficultés les unes après les autres.

Granfondo Gassin - Golfe de St-TropezMalheureusement sur un changement de rapport anodin je déraille : impossible de remettre la chaîne en roulant et je perds une quarantaine de secondes à l’arrêt… Le retour risque d’être compliqué, surtout si ça bataille devant. Je fais le forcing et maintiens l’écart quelques kilomètres, mais les perds bientôt de vue. Restent 30 km à couvrir en solitaire, je connais la chanson 😛 Il me reste encore suffisamment de force pour maintenir une bonne allure sur ce terrain irrégulier, par contre aucune idée des écarts derrière. Tant pis : si un groupe revient, ça me fera a minima une bonne séance d’entraînement.

Personne ne revient jusqu’au pied de l’ascension finale vers Gassin : je tiens ma place dans le top 25. Sans grand enjeu je m’attache à grimper correctement jusqu’à l’arrivée, au milieu des concurrents du petit parcours. Je coupe la ligne à la 25° place, quelques minutes derrière Cédric et William. Un peu plus derrière Cyrille Pottier qui l’emporte pour une poignée de secondes devant ses derniers poursuivants, après 60 km d’échappée solitaire !

Déçu à chaud d’avoir lâché le groupe sur incident mécanique, je ne saurai jamais jusqu’où j’aurai pu suivre les hommes forts. Restent les sensations, très bonnes aujourd’hui avec du jus pour tenir cinq heures de course, inhabituel si tôt dans la saison… Si j’ai péché sur le plan mécanique, je repars en revanche de la Côte d’Azur avec quelques certitudes sur ma condition physique. Et c’est bien là le plus important 🙂

Résultat(s) : Granfondo Gassin – Golfe de St-Tropez – grand parcours

5 réflexions sur « Granfondo Gassin – Golfe de St-Tropez »

  1. Bravo, belle performance. Tu progresse d’année en année, j’ai hâte de voir ce que tu va donner sur tes épreuves fétiches de juin/juillet/aout !

  2. Merci Florent, reste à gérer correctement la saison pour ne pas être au top trop tôt et garder des cartouches pour juillet 🙂

  3. Bonjour rodolphe,
    Bravo pour ta perf mais en te lisant regulierement il me semble que c est ton troisieme deraillement en 2 courses !
    Je ne sais pas si tu as verifier mais il y a forcement un probleme de reglage. C est dommage car cela t as penalise dans les 2 courses !!

    Yoann.

  4. Bonjour Yoann,
    C’est clair, pourtant la butée basse est réglée au quart de poil (si plus proche, la chaîne frotte sur le 36*25).
    Ou alors plateaux usés ? Un peu de mécanique à faire d’ici la prochaine compétition en tout cas… Autant sur Romette-Chaillol j’étais déjà lâché (donc peu pénalisant), autant là c’est rageant de rater le coche car je pouvais tenir encore un peu (même si j’aurais pris cher dans la côte finale à mon avis 😛 ).

  5. Bravo pour ce bon début de saison ! Tu vas te faire plaisir cette année 😉

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