Prix du Muguet de Rammersmatt

De passage chez mes parents à l’occasion du mariage de ma soeur, l’occasion est belle de (re)courir en Alsace sur une épreuve à laquelle je participais en minimes/cadets… soit il y a 20 ans 🙂 Légère nostalgie au moment d’épingler le dossard, avant de se concentrer sur les gestes habituels : la pression dans les pneus, l’huile camphrée… car si la météo restera sèche, le départ en descente par 5°C risque d’être pour le moins rafraîchissant. Nous sommes une bonne soixantaine d’engagés en Pass’Cyclisme (D1/D2), forcément je ne connais pas grand monde et le premier tour servira de round d’observation pour évaluer les difficultés et forces en présence. 5 tours de 15 km sont proposés avec une côte plutôt roulante (Roderen) et une autre plus décisive pour arriver à Rammersmatt. Environ 300 m de dénivelé à chaque tour, avec du vent défavorable dans les rares parties plates : les plus forts devraient se dégager assez rapidement.

Prix du Muguet de RammersmattLes premiers kilomètres neutralisés sont froids et rapides, quelques relances énergiques permettent de débloquer les jambes. Après un week-end festif les sensations sont moyennes et je laisse faire dans la montée roulante, tout en restant dans les 15 premiers du peloton. Le vent nous balaie au sommet avant une descente rapide et tortueuse sur Bourbach, qui nous amène à la seconde difficulté du circuit : la côte de Rammersmatt. Là je ne me pose pas de question et teste tout le monde en accélérant dès le pied, vent légèrement favorable. 6 W/kg pendant quelques minutes suffisent à écrémer sérieusement le groupe de tête, avant que Bertrand Hung ne se détache à plus de 7 W/kg en vue du sommet. Là je suis dans les cordes, rétrograde et laisse Vitor Viegas faire l’effort pour ramener ce qui reste du peloton au premier passage sur la ligne.

A la bascule nous sommes huit en tête, un neuvième homme fait la jonction dans la descente… et c’est tout. Les relais s’organisent, chacun passe et l’écart atteint la minute en une dizaine de kilomètres. Les plus forts sont devant après deux tours ; sauf grosse mésentente le vainqueur est parmi nous. Le deuxième passage à Rammersmatt se fait au train, malgré Bertrand qui accélère à chaque tour : si à chaque fois nous perdons les moins bons grimpeurs de l’échappée, ils reviennent dans la descente à Leimbach. Les tours défilent sur le même schéma, l’écart passe à 2, 3 puis 4 minutes à la cloche. Les relais sont moins appuyés, tout le monde s’observe et je me demande comment me défaire de Bertrand, qui me semble l’homme à battre sur ce type d’arrivée. Yvan Sand tente d’anticiper dans la côte de Roderen et prend 10″ d’avance sur les parties roulantes.

La chasse s’organise alors dans le vent et l’écart se réduit progressivement jusqu’à Bourbach, où j’imprime un train d’enfer dès le pied de l’ascension finale. Après deux heures de course les plus faibles décrochent ; Yvan repris nous sommes une demi-douzaine pour la gagne. L’allure baisse d’un cran, c’est le moment que choisit François Wolff pour attaquer : j’attends la réaction de Bertrand ou Vitor mais rien, alors à 2 km de la ligne j’y vais et fais la jonction. Surprise : le trou est fait derrière, ça va se jouer entre nous deux et je fais le forcing jusqu’à l’entrée de Rammersmatt pour faire la différence. Malheureusement François ne plie pas et contre à la flamme rouge : les jambes bourrées de toxines ça ne fait pas un pli, je me rassois et dois laisser la victoire à mon jeune adversaire 🙁

Deuxième alors que je visais le bouquet, je n’ai pas été suffisamment malin pour conclure l’affaire plus tôt. A moins d’être une jambe au-dessus (ce qui n’était pas le cas ce matin) il faut courir plus intelligemment -même en Pass’Cyclisme- pour l’emporter, ça me servira de leçon (enfin j’espère 😛 ). Ce fut malgré tout une bonne partie de manivelles avec des coureurs qui ne rechignaient pas à la tâche, sur un parcours champêtre très sympa et accidenté (chose rarissime en FFC). Pas impossible que j’y revienne l’an prochain me frotter aux catégories supérieures lors d’un week-end prolongé… En attendant place à la récupération, car la fatigue accumulée commence à se faire sentir musculairement… Rendez-vous en Lozère dimanche prochain 😉

Résultat(s) : Prix du Muguet de Rammersmatt – Pass’Cyclisme D1/D2

3 réflexions sur « Prix du Muguet de Rammersmatt »

  1. Allez, viens faire le GP d’Autrans : les 2 derniers tours comportent une côte de grimpeur-puncheur.

    A+

  2. 5 tours de 15 kilomètres, effectivement c’est rare pour une pass’cyclisme. C’est bien que de telles organisations survivent encore.

  3. @ Gilles : le 25 août aprem ça ferait un sacré enchaînement avec Annecy le lendemain matin… à voir, je serai en vacances 🙂

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