Trilogie de Maurienne #1

Comme chaque année ou presque, on prend les mêmes et on recommence lors du week-end du 14 juillet qui accueille une Trilogie de Maurienne menée de main de maître par Ludovic Valentin et son équipe LVO. Trois jours qui font la part belle à la montagne : aujourd’hui les 200 coureurs s’attaquent au col du Chaussy, suivi par le col de la Madeleine. Dans le peloton je retrouve mon copilote du week-end Nicolas Raybaud ainsi que les habitués Stéphane Cognet, Cédric Richard, Antoine Boudsocq, le tenant du titre Jon Breivold, Tim Alleman, Gwen Leclainche, Frédéric Ostian… que du beau monde, ça garantit une ascension rapide dès le col du Chaussy.

Trilogie de Maurienne #1Après quelques kilomètres neutralisés sous un beau soleil et au frais le coup de klaxon retentit au pied de la première difficulté. Ca part vite mais moins que les autres années ; heureusement car je suis mal placé et dois jouer des coudes pour remonter devant dans les virages serrés de Montvernier. Proche des 6 W/kg tout de même, au moins les jambes sont là quand je retrouve Cédric et Stéphane aux avants-postes. Cédric mène grand train comme à son habitude, l’écrémage tarde à se faire mais finit par s’opérer dans les pourcentages les plus difficiles à mi-pente : nous sommes une dizaine de tête du côté de Montpascal, où Antoine puis Jon secouent méchamment le cocotier. Ca rentre à chaque fois, pendant une accalmie je tente même ma chance sans grand succès.

A partir de là ça ne débranche plus jusqu’au sommet ; bien au contraire Jon passe la troisième, Cédric et moi sommes dans les cordes et franchissons le sommet non loin de Tim, plongeant dans une descente rapide. Devant ça ne descend pas complètement à fond ; j’arrive à réintégrer le top 5 tout en me ravitaillant, prêt à livrer bataille dans le col de la Madeleine. Virage à droite en bas, et c’est parti pour 14 km de montée sévère : Stéphane, Gwen et Antoine partent au sprint derrière Jon qui a attaqué à la fin de la descente. Intercalé devant Tim, Cédric et Jonas Ellingsen à plus de 7 W/kg je ne reprends pas un pouce de terrain ; je me ravise au bout de quelques minutes et me cale à un rythme plus raisonnable car il reste encore 3/4 h d’ascension.

Trilogie de Maurienne #1Entre 5 et 5.5 W/kg j’avance encore fort mais ça n’empêche pas le retour de Tim, Cédric et Jonas qui me lâchent aussi sec avant les tunnels. Ils reviennent sur la tête tandis que j’accuse le coup, passant à une minute au Planet. Sur une route en parfait état je garde le cap à plus de 5 W/kg, apercevant de temps à autre le groupe qui semble temporiser puisque l’écart passe à 30″ dans le replat avant St-François-Longchamp. J’en remets un peu tandis que le groupe de tête se disloque, perdant Cédric et Antoine dont je me rapproche petit à petit. Dans les 4 derniers kilomètres je ne faiblis pas et resserre mon étreinte, pour revenir à moins de 20″ d’Antoine à 2 km de la ligne.

Je le rejoins à la flamme rouge, il s’accroche et je pense plus qu’à limiter la casse avec les meilleurs dans l’optique du classement général, terminant les derniers hectomètres dans un long sprint. Plus explosif que moi il me déborde logiquement pour prendre la septième place ; à moi la huitième à 3′ du vainqueur Jon, suivi comme son ombre par Tim et Jonas. Battant mes records d’ascension (chrono et puissance) aujourd’hui je ne pouvais guère faire mieux : la grande forme est là mais le niveau est monté d’un cran cette année. Suite demain au Galibier, où je tenterai à nouveau d’accompagner les meilleurs le plus loin possible 🙂

Résultat(s) : Trilogie de Maurienne #1 – étape

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