Grimpée de Prapoutel

Comme souvent à Froges la météo est menaçante, mais nous laisse tranquille le temps de l’échauffement et de l’épreuve. Celui-ci se fait sur rouleaux, en transpirant abondamment car il fait déjà 20°C. Les sensations sont bonnes et le moral au beau fixe après une entame de saison « grimpées » presque parfaite : deux podiums en autant d’épreuves le week-end passé, je souhaite poursuivre sur ma lancée sur cet effort long de presque 45′, qui devrait davantage correspondre à mes qualités.

Grimpée de PrapoutelSi Colin Savioz est absent car occupé sur la Coupe de France juniors, le plateau est néanmoins de qualité avec les habitués : les frères Ronflet, Arnaud Feodoroff ainsi que les coureurs du club organisateurs et Arthur Blanc, un jeu skieur-alpiniste talentueux récemment venu à la route, et vainqueur de la cyclosportive Brides-les-Bains – Col de la Loze il y a une semaine. Assurément une roue à prendre, ou du moins essayer.

Et le départ est à l’avenant : dès 9h30 ça file pleins gaz dans le sillage d’un coureur local qui part à fond. Calé proche de PMA les premières minutes j’ai même du mal à revenir sur Arthur, Théotime, Joris et Arnaud : heureusement ça temporise (5.5 W/kg tout de même) et je parviens à revenir. Le groupe est encore important en montant aux Adrets, mais s’étire : normal, depuis le départ l’allure est très élevée sous les coups de boutoir d’Arthur… Pour ma part 393 W de moyenne après 4 min de montée, 357 W après 10 min soit des valeurs proches des mes records de puissance : ça risque de se payer au moment de conclure 😛

Grimpée de PrapoutelChaque accélération d’Arthur nécessite d’y aller à tour de rôle : d’abord Théotime, puis Arnaud, puis Romain Fiard, puis Joris… A chaque fois je recolle avec un temps de retard, mais ça passe et le six majeur se détache au bout de 5 km, lorsqu’Arthur fait enfin le break après une énième attaque. Même Théotime n’est plus en mesure d’y aller : vu la force du leader aux Adrets il semble clair que nous allons nous disputer la deuxième place.

Sur un rythme toujours élevé Arnaud travaille beaucoup pour éloigner nos poursuivants, je le relaie dès que je peux mais avec le départ rapide je ne suis pas impérial… Théotime passe également ; Joris et Romain évoluant plus en retrait. L’allure et l’écart (40″) se maintiennent jusqu’au col des Ayes, puis au croisement pour rejoindre la station de Prapoutel. La pente est un peu moins rude, Joris décide de sortir là et son démarrage est puissant : Arnaud y va du tac au tac, je laisse faire et ça m’arrange car je suis un peu à fond sur le moment 😉

Les rôles semblent inversés par rapport à Freydières, sauf qu’au bout de quelques hectomètres Arnaud coince ; j’essaie d’y aller à mon tour, me rapproche à quelques secondes et me fais contrer par Théotime qui rejoint son frère pour le podium. La situation est nettement moins confortable, on continue de rouler derrière avec Arnaud et Romain dans la roue mais l’écart se fige. Arnaud sort du jeu sur crevaison à trois bons kilomètres de la ligne, plus loin je profite d’un replat pour écraser les pédales gros plateau et me rapprocher du podium. Le plan fonctionne et je reviens à moins de 10″, tout en usant Romain qui craque au virage suivant.

Tout en force je creuse l’écart jusqu’à la flamme rouge, mais ne parviens pas à boucher l’écart avec les frères médecins. De toute manière à quoi bon, puisque je serai probablement perdant dans le mur final. Je m’attache donc à finir le mieux possible, tout en surveillant Romain dont je me méfie du retour aux 400 m. Les pourcentages finaux sont toujours aussi difficiles, Romain se rapproche mais à 6 W/kg je garde mon avantage jusqu’à la ligne, franchie en 44’17 ». Mon nouveau record personnel sur la montée, au niveau de mon profil puissance (44′ @ 334 W) mais avec 2 kg de moins par rapport aux autres années.

Très satisfaisant malgré la médaille en chocolat, j’aurais aimé passer sous les 44 minutes mais pour cela il fallait finir sur la boîte : ce sera peut-être pour 2021 ? 🙂 Arthur l’emporte malgré une crevaison lente dans le final, en 43’02 » tout près du record de la montée (42’44 ») après un effort aux 3/4 en solitaire : pour sûr on reparlera de lui. Cap désormais sur l’Arzelier dimanche prochain, puis Montaud et enfin St-Eynard pour clore (déjà) la saison 2020.

Résultat(s) : Grimpée de Prapoutel

Laisser un commentaire