Si nous étions passés entre les gouttes à Prapoutel le dimanche précédent, froid et bruine nous accueillent au Gua ; conformément aux prévision météo l’ascension de l’Arzelier risque d’être hivernale. Pas de quoi entamer le moral des 70 engagés devant la mairie, ni la bonne humeur des bénévoles : une montée à fond, puis une descente tranquille et bien couvert pour rejoindre la voiture… On fera avec 🙂
Après une semaine légère à jongler avec la météo niveau entraînement, je me présente frais au départ et ça se ressent dès l’échauffement sur rouleaux. Malgré le froid et un timing serré je monte facilement et rapidement en température avec de bonnes sensations sur les hautes intensités. Je me présente sereinement au départ, prêt à en découdre avec les habitués dont Colin Savioz, les frères Ronflet, Julien Gaillard, etc.
Après quelques hectomètres neutralisés les fauves sont lâchés à la sortie du village : sous un timide soleil l’allure n’est pas effreinée, seul un junior de Seyssins attaque, pris immédiatement en chasse par Colin j’y vais à mon tour et les jambes répondent de suite à 7 W/kg : parfait 🙂 Une fois monté en température je prolonge l’accélération sans me relever, ni (presque) me retourner… Calé entre 5,5 et 6,5 W/kg je ne relâche pas la poignée pendant de longues minutes, si bien qu’en tournant à droite à St-Barthélémy nous ne sommes plus que cinq en tête : Colin, Joris, Julien, Théotime et moi.
Derrière l’écart se creuse, à mi-pente je passe la main à mes adversaires qui relaient chacun leur tour : l’allure diminue mais on garde un très bon rythme avec quelques accélérations de Colin. Sous Prélenfrey la pente se durcit et la météo s’assombrit : route mouillée, brouillard et pluie froide nous accompagnent jusqu’au sommet. Joris accélère franchement, ce n’est pas suffisant pour nous faire craquer et Julien y va à son tour : c’est tranchant dans les passages à 9-10 % et ça dure davantage, Joris coince et nous laisse à quatre pour la victoire.
Colin puis Théotime passent la deuxième couche juste avant le replat en forêt : là je suis vraiment dans les cordes avec Julien mais ça tient bon, on se dirige vers un match Team Vercors contre VC Froges Villard Bonnot 😉 Plus à l’aise que les grimpeurs de poche j’appuie fort gros plateau dans le replat de la forêt, au moment où la neige apparaît sur les bas-côtés. Joris parvient à rentrer mais lâche définitivement dans les pourcentages suivants. En force jusqu’à la flamme rouge, je suis pris de court et manque de jump pour suivre le démarrage foudroyant de Colin qui s’envole vers la victoire.
Théotime laisse filer dans un premier temps, puis tente de s’isoler aux 500 m une fois la victoire assurée pour son jeune équipier : je donne tout à 6 W/kg et suis à quelques mètres, m’assurant du même coup le podium puisque Julien lâche quelques secondes. Tout le monde est à bloc dans les derniers hectomètres, ça se joue au couteau mais je parviens à garder la troisième place in-extremis, juste sous les 31′ à une vingtaine de secondes du vainqueur. Pas grand chose à regretter : dès le départ je voulais prendre les choses en main pour rester chaud, et comme souvent il me manque de l’explosivité pour faire la différence à la fin. Je reste néanmoins solidement accroché à la deuxième place au classement général du Challenge des Grimpeurs, en attendant le contre-la-montre individuel de Montaud dimanche prochain… Un format de course qui me convient à merveille sur ma montée d’entraînement 🙂
Résultat(s) : Grimpée de l’Arzelier
Bravo !
Alors, le soleil se montrera t’il enfin à Montaud ? (le temps était souvent pluvieux les années précédentes).
Pour le moment c’est guère engageant… mais du moment que la route reste sèche ça m’ira (pour claquer un PR).
C’était trop bon, joli résumé