Galibier Challenge

Il fait grand beau et chaud à St-Michel-de-Maurienne, pour la rentrée des classes en cyclosport. Reprise qui promet d’être brutale, tant par le parcours proposé (trois cols et 3000 m de dénivelé positif en moins de 80 km) que par la qualité de la liste de départ. Dans le sas je reconnais Tim Alleman, Frédéric Glorieux, Kenny Nijssen, Vincent Reyboz, Antoine Boudsocq… Entre autres puisque de nombreux amoureux de la montagne sont venus profiter de conditions météos idéales pour se hisser au sommet du Galibier, de nouveau ouvert à la circulation depuis une grosse semaine.

Galibier Challenge

Photo Alicia MAGNENOT

Julien Gaillard, Jean-Luc Chavanon et Franck Le Mauff sont présents côté Team Vercors, pour un départ donné à 8h30 pile. Dès l’entame l’allure n’est pas folle, et permet de monter gentiment en température en discutant avec les copains, direction Orelle par La Fusine. La montée se fait rapidement mais pas à fond non plus, jusqu’à ce que Vincent attaque et prenne quelques longueurs avant le sommet. Un coureur de la Motte-Servolex le rejoint juste avant la descente avec quelques virages en aveugle, où je me replace et tente de deviner les trajectoires des coureurs locaux. Ca déroule bien, une première sélection s’est faite en tête de course et nous sommes une petite trentaine de coureurs au moment d’attaquer le col de Beauplan.

La route relativement large permet de se replacer, mais avec Julien on songe surtout à digérer le pied de l’ascension avec de grosses relances à 6 W/kg. D’habitude ça ne me pose pas de problème en début d’épreuve, là je lutte pour tenir les roues après une heure de course : ce ne sera pas un jour de force « illimitée » 😛 L’allure se calme légèrement ensuite autour de 5 W/kg, plutôt en queue de groupe je filoche, bien content que quelques coureurs décident d’imprimer un tempo soutenu mais régulier. Comme je le pressentais Vincent et Johann De Oliveira mettent une grosse cartouche à un kilomètre du sommet, annonçant une descente rapide et engagée sur une chaussée parfois irrégulière.

Galibier Challenge

Photo Patrice DEYMONNAZ – Le Dauphiné Libéré

Pas très à l’aise dans cet exercice aujourd’hui je lâche quelques longueurs à une demi-douzaine d’hommes en chasse, calé entre Tim et Frédéric que je sais prudents dans l’exercice. En repassant dans St-Michel nous accusons 30″ de retard sur la tête, mais avec l’enchaînement Télégraphe-Galibier qui nous attend je ne m’affole pas et fais confiance aux deux Belges pour rentrer au train sur le groupe qui nous précède 😉

Sauf que comme dans le col précédent, je n’ai pas le coup de rein habituel pour suivre les deux mobylettes belges et perds le contact ; malgré 5,5 W/kg jusqu’à St-Martin-d’Arc j’ai toutes les peines du monde à rentrer. C’est chose faite après plusieurs kilomètres de chasse sur une route billard, au moment où ça se regroupe en tête. A peine le temps de faire le tour des forces en présence que Vincent attaque de nouveau, avec un coureur de la Motte-Servolex. Incapable de changer de rythme je lâche à nouveau, avant de faire le forcing pour rentrer, une fois de plus. Plus qu’une douzaine d’hommes en tête, les sensations sont très variables et j’évite de gamberger car le plus gros morceau sera après Valloire 😀 Heureusement le rythme se stabilise à nouveau à 5 W/kg jusqu’au sommet, où tout le monde prend le temps de se ravitailler.

La transition vers Valloire puis la Ruaz est cool, quelques coureurs reviennent mais dans quelques kilomètres on ne pourra plus tricher… L’allure reste modérée jusqu’à Bonnenuit (à peine 4 W/kg) lorsqu’Antoine attaque fort, vent légèrement favorable. Plusieurs coureurs dont Vincent décrochent immédiatement tandis que Frédéric, Kenny et Tim prennent la barre à plus de 5 W/kg. Antoine semble très costaud et y’a clairement danger, dès le faux-plat qui suit tout le monde est en file indienne et le groupe se réduit au fil des kilomètres… Encore loin de Plan-Lachat je lâche probablement mes dernières cartouches mais tant pis, on fera les comptes plus tard.

Lorsque Bastien Flammier décroche à 10 km de l’arrivée, je fais le drapeau derrière Geoffrey Lucat et Benjamin Favre-Teylaz. Devant l’auberge de Plan-Lachat je lâche une longueur, puis deux… au moment de franchir la Valloirette j’ai déjà 1′ de retard sur le leader, puis 30″ sur les derniers poursuivants ; une poignée de secondes séparent Geoffrey, Benjamin, Bastien et moi. Dans les premières rampes du col du du Galibier je pousse 4,5 W/kg tout à gauche, je reste prudent les premiers kilomètres et verrai si je peux accélérer ensuite. Le top 5 devient inaccessible avec Geoffrey qui creuse l’écart, mais tout reste encore possible pour la sixième place entre Benjamin, Bastien et moi puisque nous nous tenons en 30″ aux Granges.

Je profite d’un léger replat pour me ravitailler une dernière fois, souffler un bon coup et ne parviens pas à relancer comme souhaité : la puissance faiblit à peine et Bastien se rapproche alors que l’écart avec Benjamin se stabilise à 25″. Au bord des premiers murs de neige Bastien finit par me dépasser, le différentiel de vitesse n’est pas énorme mais au-dessus de 2400 m j’arrive plus à faire l’effort pour m’accrocher coûte que coûte : septième ou huitième, peu importe dans le fond. J’essaie de finir aussi bien que possible dans le dernier kilomètre, toujours aussi difficile avec sa pente à deux chiffres et franchis enfin la ligne en 3h07′, à la huitième place scratch.

Quelques minutes plus tôt Antoine l’emporte au sprint malgré le retour de Tim dans les derniers kilomètres, devant Frédéric. Kenny et Geoffrey complètent un top 5 très relevé, que les sensations du jour ne m’ont pas permis d’accrocher. Cela reste malgré tout une très bonne course de reprise, où je paie certainement en fin de course les efforts à contre-temps dans le Télégraphe, suite à une descente moyenne de la difficulté précédente. Restent les paysages grandioses après Valloire, avec des montagnes mi-enneigées et vertes sous un généreux soleil, dont on a pu pu profiter calmement dans le long retour jusqu’à St-Michel 😉 Merci à French Alps Event pour cette organisation sans faille, que j’aurai plaisir à retrouver sur la Madeleine dans quelques semaines…

Résultat(s) : Galibier Challenge

2 réflexions sur « Galibier Challenge »

  1. Encore bravo !
    C’est vrai que l’organisation était très généreuse : la soupe au potiron et la tartiflette + Diot étaient top ! Accompagnés par des crudités, pomme… C’était quasiment diététique !
    J’espère qu’il y aura d’autres éditions !

Laisser un commentaire