Grimpée de Chamrousse

Après une édition 2020 humide, l’organisateur a commandé le soleil à Uriage ; la température est idéale pour partir à l’assaut de Chamrousse 🙂 Dans le cadre des Echappées Iséroires, la route est également fermée à la circulation automobile le temps de l’épreuve. Les conditions sont donc réunies pour une belle empoignade entre la centaine de participants présents. Après un échauffement classique j’y retrouve les habitués de ce format de course, même si quelques-uns sont en Maurienne depuis la veille pour la traditionnelle Trilogie. De mon côté j’enchaîne grimpée le samedi et cyclosportive le dimanche, largement suffisant avec le fond de fatigue léger mais tenace du moment.

Grimpée de ChamrousseLa tactique est simple : amortir un départ que je suppose rapide, et essayer de bien finir ; on approche l’heure d’effort au seuil, donc il faut gérer un minimum. Placé en première ligne au départ avec Alexandre Chibko, Claude Costechareyre et Vincent Reyboz je ne réagis pas immédiatement au violent démarrage de Vincent. Claude essaie d’y aller, je me lance à mon tour mais perds du terrain malgré un long moment à PMA. Vu le talent du garçon l’affaire est pliée en quelques minutes : nous jouerons la deuxième place 😛 Alexandre prend le manche à un très bon rythme, bien régulier autour de 5,5 W/kg. Parfait, y’a plus qu’à attendre l’écrémage dans les roues.

Les sensations ne sont pas extraordinaires et je fais le dos rond jusqu’à Prémol, où ça va un peu mieux : je participe à la poursuite derrière Antony Cheytion qui a 15″ d’avance, mais je ne suis guère tranchant sur les changements de rythme. Un peu plus loin nous ne sommes plus que cinq en chasse : Alexandre, Antony, Guillaume Rostalski, Yorick Barou et moi. La deuxième partie de l’ascension est plus à l’avantage des puncheurs Antony et Guillaume ; avec Alexandre on s’active pour essayer de faire la différence loin de l’arrivée. Si le travail de sape suffit à écarter Yorick du jeu, cela reste insuffisant pour faire craquer Antony et Guillaume, souvent à la limite mais toujours dans les roues.

Au fil des kilomètres l’allure faiblit légèrement, même au train je ne suis plus souverain et le final s’annonce compliqué. Juste avant l’Arselle Antony met une attaque tranchante, Guillaume y va du tac au tac, Alexandre perd quelques longueurs et je reste planté autour de 5 W/kg, à 3 km de la ligne. J’essaie de relancer mais pas grand chose à faire, je vois le trio s’éloigner irrémédiablement et tente de finir au mieux pour assurer un chrono correct. C’est chose faite en 55’33 », dans mon temps de 2019 où j’étais parti beaucoup trop fort avant de craquer sur la fin.

Guillaume et Antony complètent un podium où Vincent a fait une démonstration de grimpeur, réalisant un chrono canon sous les 52′ tout en solitaire ! Son dauphin finit à 3′, un gouffre ; de mon côté je sors quasiment 5,3 W/kg sur la montée, ce qui est conforme à ma bonne condition et mes entraînements du moment : bien mais sans plus. Il me reste à bien récupérer pour le gros morceau du lendemain : l’Arvan Villards et ses 3600 m de D+ 😉

Résultat(s) : Grimpée de Chamrousse

3 réflexions sur « Grimpée de Chamrousse »

  1. Claude Costechareyre qui attaquait avec toi au début de la grimpée a fini 1′ derrière moi, à la 14ème place ! Il a du avoir un sacré coup de mou.
    Sinon, la roue d’Alexandre est toujours bonne à prendre 😉

  2. bravo, être capable de faire un tel chrono puis un tel récit analysant le tout chapeau
    (W/kg, de mon temps on ne mesurait pas tout ces machins, on se contentait de dire j’ai fait tel temps, devant untel , derrière untel )
    on attend la suite

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