Grimpée de Murianette

Comme chaque année, il fait beau et chaud à Murianette pour la traditionnelle montée chronométrée. L’endroit étant abrité du vent, il est aisé de comparer les temps d’une année sur l’autre sur un tracé en plusieurs parties qu’il n’est jamais simple d’appréhender. Aux premières pentes sévères du départ, succède une section relativement plate agrémentée de quelques virages serrés avec relances, puis la partie finale où il devient difficile de maintenir l’allure.

Grimpée de MurianetteDeuxième l’an passé et en l’absence du vainqueur je crois en mes chances ; en arrivant sur place je discute un peu avec Arnaud Feodoroff, Julien Gaillard et Alexandre Aujolas, mes équipiers du Team Vercors également engagés cet après-midi. Avec Arnaud et Julien nous partons dans les derniers et avons le loisir de connaître le meilleur temps provisoire : 26’30 » réalisé par Laurent Derain, récent champion de France Master du contre-la-montre. Tout proche du record de la montée il sera compliqué de le déloger de la première place ; mon principal objectif étant de descendre sous les 27′.

Après un échauffement correct (bien qu’un peu long) je m’élance à 15h30 dans la pente, calé sur 360 W. Avec mon profil de grimpeur je sais que la puissance tombera dans le replat, alors j’en mets davantage dans les forts pourcentages, bien que je sois déjà un peu dans le dur. C’est ça un effort individuel, il faut se battre en permanence contre soi-même. L’effort est intense et se maintient jusqu’à la Pérérée où je passe dans les temps de l’an passé.

La faible vitesse conjuguée à la pente me permettent d’apercevoir Timothée Wintz parti une minute devant moi : un rapide pointage m’informe que j’ai repris un peu de temps sur le coureur du CC Gières, preuve que je suis dans l’allure. Ça bascule une première fois au Japin, un peu plus de 350 W moyens depuis le départ et je relance gros plateau dans la mini-descente ombragée : jusqu’ici tout baigne, dans cette partie de transition j’essaie tant bien que mal de maintenir 300-330 W, ce qui permet de « récupérer » un tout petit peu pour le final.

Grimpée de MurianetteA la Chenevarie j’ai Timothée en point de mire, la puissance moyenne tourne autour de 340 W au bout de 20′ d’effort… Un peu en-deçà de l’objectif j’arrive à relancer gros plateau quelques hectomètres, un peu en force pour rejoindre et dépasser mon adversaire direct. C’est ici que les secondes se gagnent, je veille à rester assis et bien en ligne, le plus souple possible pour négocier au mieux le mur final. Un peu plus de 340 W et moins de 25′ avant de tourner à gauche au Faux : quasiment 15″ d’avance sur mon chrono de l’an passé, ça sent bon mais il ne faut pas flancher dans le mur final jusqu’au Pinet.

Comme chaque année les 500 derniers mètres sont interminables, en particulier l’entrée du village où je m’écrase malgré les encouragements des copains. Je franchis la ligne les jambes pleines d’acide lactique en 27’02 », encore raté pour le chrono 😛 même si je m’améliore de quelques secondes par rapport à 2020. Cela n’est pas suffisant pour battre Laurent, mais aussi Arnaud qui finit très fort pour prendre la deuxième place en 26’48 ». Je m’intercale entre lui et Julien pour un « presque » triplé du Team Vercors, satisfait de ma montée qui reste très similaire à la dernière édition tant côté chiffres (watts, chrono) que sensations dans les différents tronçons. Preuve que la condition physique est très bonne et revenue au niveau de septembre 2020 ; reste à enchaîner avec Prapoutel le week-end prochain où la course sera à la fois plus longue et tactique…

Résultat(s) : Grimpée de Murianette

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