Grimpée de Murianette

Après un week-end sans compétition, j’entame la dernière ligne droite de la saison : d’ici octobre pas moins de six montées chronométrées sont au programme autour de Grenoble, dont la première à Murianette. Un exercice individuel que j’ai appris à dompter au fil des saisons, avec quelques points de repère. La météo est chaude et ensoleillée cet après-midi, même s’il y a davantage de vent que d’habitude. L’échauffement se fait tranquillement sur le trajet, partant à 15h01 j’ai le temps de discuter avec les collègues en prenant ma plaque et me rends compte qu’il faudra une excellente performance pour monter sur le podium, avec toujours l’objectif de descendre sous les 27′ 😉

Grimpée de MurianetteLa mise en action est immédiate après le départ : avec une première partie pentue on sait de suite où on en est. Parti sur une base de 6 W/kg les jambes sont dures, peu rassurant mais c’est comme ça chaque année ; je serre les dents et l’effort devient moins pénible au bout de quelques minutes. Jusqu’au Japin j’essaie d’être le plus souple possible et assis tout en gardant la puissance cible ; la première rupture de pente intervient après 10′ de course et logiquement la puissance moyenne baisse. Gros plateau je relance fort jusqu’à la Pérérée, peut-être un peu trop (proche de 7 W/kg) mais il ne faut pas mollir.

Second replat, j’essaie de me profiler pour rouler vite à plus de 5 W/kg ; comme prévu les quadriceps piquent sur un terrain peu favorable à mes qualités mais il faut tenir bon malgré un vent légèrement contraire. Quelques longues minutes plus tard j’arrive à la Chenevarie où pas totalement concentré j’hésite avec l’épingle de l’ancien tracé : une poignée de secondes perdues dans la relance et je passe à la « bonne » épingle en retard de 15″ sur mon chrono de l’an passé. Il reste alors moins de dix minutes d’effort, ça va être compliqué d’inverser la tendance mais je donne tout, gros plateau dans le faux-plat menant au Faux.

Grimpée de MurianettePas mieux au fameux croisement où je passe au-delà des 25′ : là sauf performance inespérée dans le mur final, je ne vois pas comment améliorer ma marque de 2021. Un peu déçu je me bats jusqu’à la ligne, j’aborde les 500 derniers mètres un peu plus en souplesse pour finir en force à PMA… Mais le chrono est implacable : 27’27 », soit 25″ de plus que l’an passé. Cela ne suffit pas à accrocher le podium où Camden Feint (26’12 ») et surtout Vincent Reyboz (24’58 ») ont dominé les débats ; ce dernier améliore sèchement le record de la montée à plus de 27 km/h de moyenne. La troisième place est occupée par Laurent Derain (26’59 »), ensuite les secondes s’empilent entre Arnaud Feodoroff (27’06 »), Jules Vial (27’24 ») et moi.

Pas grand chose à regretter sur un exercice que j’ai pas spécialement travaillé cette saison ; la condition physique est très bonne avec une puissance similaire à 2021 mais le niveau et la densité augmentent saison après saison : il faut désormais être au top le jour J pour espérer accrocher un podium. La montée de Freydières étant de nouveau au programme on verra comment se passe la récupération dès demain matin, avec une liste de départ similaire mais un effort qui risque d’être nettement plus violent et haché les premières minutes.

Résultats : Grimpée de Murianette

Laisser un commentaire