AlpinBike Lac d’Annecy

Deux ans après 2020, je reviens sous le soleil de St-Jorioz pour l’une des plus belles épreuves du calendrier entre lac et moyenne montagne. Depuis deux ans le parcours est légèrement modifié avec une deuxième partie qui évite le col des Prés ou le Mont Revard : autant dire que l’essentiel de la course va se jouer dès le Semnoz, gravi d’entrée. Comme à l’image de la semaine les sensations ne sont pas extraordinaires ; on fera avec, au moins la météo est parfaite et on profitera un minimum du paysage 🙂 Après quelques minutes de consignes sécurité Ludovic Valentin donne le traditionnel départ depuis la plage de St-Jorioz, neutralisé jusqu’à la sortie de la ville.

AlpinBike Lac d'AnnecyJ’ai à peine le temps de discuter avec les collègues que ça démarre pleine balle en direction du col de Leschaux : comme d’habitude ça part vite sous l’impulsion d’Arthur Blanc (vainqueur de la montée chrono la veille), Cédric Richard ou Jérémy Brunello. La sélection se fait en quelques minutes, une fois l’accélération initiale encaissée j’imprime à mon tour un gros tempo pour éviter les à-coups. Dès la première rupture de pente nous ne sommes plus qu’une dizaine en tête derrière un Arthur très remuant ; en entamant l’ascension vers le Semnoz je suis déjà à fond… et il reste une douzaine de kilomètres jusqu’au sommet 😛

La transition est difficile et je perds quelques mètres sur Cédric et Jérémy, avant de m’accrocher aux branches. Souvent à plus de 5 W/kg, tantôt assis tantôt debout on chasse fort derrière un quatuor qui a pris une vingtaine de secondes d’avance. Tout le monde est à la limite pendant de longs kilomètres, je vois Arthur au loin qui mène la troupe jusqu’à une léger replat à quelques kilomètres du sommet. Cédric fait l’effort gros plateau et je peine à tenir sa roue ; on finit par rentrer in extremis et je profite du regroupement pour me ravitailler à l’heure de course : ouf ! Mais je ne me fais guère d’illusions pour les deux derniers kilomètres avant la bascule, toujours très difficiles.

Prémonition confirmée lorsqu’Arthur se dresse à nouveau sur les pédales : à plus de 6 W/kg je ne résiste pas longtemps, l’élastique se tend puis rompt à une kilomètre du sommet. 10-15″ de débours, pas grand chose mais je perds le contact visuel au début de la descente. Sans repères j’essaie d’y être le plus propre et efficace que possible mais je perds encore de précieuses secondes. Revenant sur Cédric je maintiens la pression et poursuis sur ma lancée jusqu’à Quintal, où malgré de longues lignes droites je n’aperçois personne devant. Seul Cédric rentre de l’arrière, estimant l’écart à 2-3 minutes avec nos poursuivants on décide de rouler ensemble sans calculer pour les 80 km restants… Depuis quelques années on a l’habitude de ce genre de raid à deux 😉

AlpinBike Lac d'AnnecyLes relais tournent vite et bien, dans un petit aller-retour vers Cusy j’arrive à faire un pointage avec la tête : 1′ d’écart et tout le monde en ligne, autant dire que ça ne chôme pas. A deux contre cinq je ne vois pas comment revenir, mais on poursuit l’effort qui devrait assurer des places d’honneur… si on tient jusqu’au bout. On retrouve bientôt le tracé du petit parcours en montant du côté d’Arith puis la Magne ; je connais moins les lieux mais Cédric m’informe des différentes difficultés via son compteur GPS. Il est très solide dans les parties roulantes, et je fais le tempo dans les nombreuses petites côtes du parcours : souvent à 5 W/kg, notre duo est rôdé et efficace.

De temps à autre on double quelques groupes du petit parcours qui s’accrochent momentanément ; on ne s’en préoccupe pas trop, cherchant à rallier l’arrivée le plus vite possible. Avec moins de quatre heures de course le ravitaillement en boisson ne devrait pas poser problème et les kilomètres défilent sur les routes accidentées des Bauges. La montée du Châtelard se fait à un bon train avec un mal de jambes constant (ce qui est +/- le cas depuis le départ), malgré un léger vent défavorable on reste efficace : encore une quinzaine de kilomètres à tenir et la boucle sera bouclée.

AlpinBike Lac d'AnnecyPetite alerte dans la côte suivante où un concurrent du grand parcours se rapproche ; Cédric s’en aperçoit et passe la seconde, ça pique mais on l’écarte définitivement du jeu. La suite plus roulante se fait essentiellement gros plateau, on jette nos dernières forces en guettant ce qui se passe derrière de temps en temps : sur terrain dégagé on ne voit personne revenir, ça sent bon l’écurie ! Après Bellecombe-en-Bauges, le col de Leschaux, l’arrivée est imminente : un dernier effort nous emmène à la flamme rouge, puis au dernier taquet pour franchir la ligne. Pas de sprint entre nous, Cédric a besoin de points au classement général et a un peu plus travaillé : il coupe la ligne sixième et moi septième après 3h38′ d’un effort majoritairement contre-la-montre.

Quelques minutes plus tôt Arthur l’emporte en solitaire devant Thibaut Clément, Jeroen Vercammen, Jérémy Brunello et Swann Juillaguet. Nos poursuivants immédiats reviennent à moins d’une minute, autant dire qu’on a eu chaud. Mais l’essentiel est là : clore le chapitre cyclosportif 2022 sur une très bonne note sans avoir de grandes sensations, en duo avec un très bon copain que je retrouverai chez les Masters 3 en 2023. Il est temps de glisser gentiment vers les grimpées chronométrées, pour accrocher encore quelques dossards d’ici la saison hivernale. Merci Ludovic Valentin Organisation pour cette belle journée, à l’année prochaine 🙂

Résultats : AlpinBike Lac d’Annecy – grand parcours

2 réflexions sur « AlpinBike Lac d’Annecy »

  1. L’année prochaine tu seras trop vieux 40 ans faut lever le pied…. 🙂

  2. ahah… on verra comment ça se passe en 2023 chez les quadras 😉
    certains gazent encore très fort, mais c’est clair que je ne vais pas continuer encore dix ans comme ça…

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