Grimpée de la Morte

L’incertitude météo est levée dès le réveil avant de prendre part à la grimpée chronométrée de la Morte : après les orages de la nuit il faut plutôt beau et chaud, c’est toujours ça de pris pour le long échauffement à vélo jusqu’à Séchilienne. Côté forme j’ai volontairement levé le pied cette semaine, ayant lâché beaucoup d’influx dans les Vosges le week-end précédent. La séance Gimenez du mercredi ne fut pas totalement concluante, donc difficile de savoir si les jambes vont répondre aussi bien que d’habitude. Car il y a un coup à jouer ce matin : les avions de chasse habituels ne sont pas là et un très bon résultat est envisageable dans le sillage d’Hugo Viort, présent et dont je fais mon favori.

Grimpée de la MorteA peine le temps d’enclencher la pédale (à côté de mon coéquipier Mathieu Blanchin 😉 ) qu’un coureur du Team 3 Massifs jaillit, suivi par un junior du GMC 38. Je laisse faire quelques hectomètres, un coureur mène la poursuite mais pas assez vite à mon goût : un gros tampon à PMA me permet de finir le déblocage, et en avant toute en traversant St-Barthélémy. L’ascension est longue mais roulante ; la première partie est un plus pentue alors j’en profite pour faire le ménage. A 6 W/kg le peloton explose en quelques kilomètres, Hugo me serre de près avec Louison Belanger, Nicolas Vide, Clément Argeles et Theo Riflade. Au bout d’un moment je relâche la pression pour souffler un peu et faire l’inventaire des troupes

Hugo accélère à son tour, je contre et Theo lâche prise ; à mi-course c’est un peu décousu et au gré des attaques/contre-attaques nous voilà cinq en tête. Vu l’arrivée, à plat sur 1 km ça en fait deux de trop pour le podium alors je poursuis le travail de sape même si je laisse du jus à mener ainsi, autour de 20-22 km/h. Clément décroche à son tour et Nicolas est limite, mais mes accélérations à PMA ne forcent pas la décision face à de jeunes coursiers rompus aux joutes des courses fédérales. Hugo me donne un coup de main de temps en temps mais l’élastique se tend sans jamais casser. Pire : au fil de l’ascension ma capacité d’accélération s’érode logiquement et ne fais plus mal à personne.

Une vaine tentative à 3 km de la ligne confirme mes craintes : on se dirige vers un sprint à quatre pour la victoire. J’aborde la dernière ligne en tête, avec le vent favorable ce n’est pas très gênant et je veille à bien serrer à droite pour ne surveiller qu’un côté… Nicolas est le premier à dégainer loin de la ligne (500 m environ), avec mon explosivité « légendaire » je n’arrive même pas à boucher le trou lorsque Hugo et Louison le déboîtent à leur tour, en force. Cela ne fait évidemment pas un pli et je dois me contenter d’une médaille en chocolat amère mais logique, tellement je me suis retrouvé souvent dans ce cas de figure 🙁 Je me consolerai avec les bonnes sensations de la matinée et un chrono largement amélioré par rapport à 2022 (une minute de gagnée). Bien que cela ne suffise pas toujours pour monter sur un podium 😛

Merci en tout cas aux bénévoles du Team 3 Massifs, encore une fois pas de fausse note : sécurité, ponctualité, collation, remise des prix rapide avec de jolis lots… même la météo fut idéale pour une épreuve qui a tout pour devenir incontournable dans le Challenge des 1000 Grimpeurs.

Résultats : Grimpée de la Morte

Strava : Grimpée de la Morte

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