Grimpée de Murianette

Comme chaque année il faut beau et (très) chaud à Murianette, pour l’unique grimpée chronométrée individuelle de la saison. Elle n’est pas loin de la maison et toujours bien organisée par le Cyclo Club de Gières donc on y retourne avec plaisir pour se mesurer aux 11,3 km et 612 m de dénivelé. Comme d’habitude je choisis mon départ à 15h00, sous un soleil de plomb (33°C) et pas de vent pour modifier les repères chronométriques. Toujours le même objectif : descendre ma meilleure marque sous les 27′, le classement viendra ensuite ; sans réelle préparation spécifique ni fraîcheur physique je sais que ce sera un gros combat contre moi-même.

Grimpée de MurianettePendant l’échauffement je croise Julien Gaillard ; parti en début d’après-midi il établit la meilleure marque provisoire en 27’58 ». Après avoir récupéré ma plaque, réalisé quelques accélérations proches du départ je me présente sur la rampe quelques minutes avant le top : 15h00 pile, à moi de jouer 🙂 Bien en cadence dès les premiers hectomètres pentus je gère en souplesse à 6 W/kg, les jambes sont correctes et un peu meilleures qu’en 2022 mais je ne m’enflamme pas. Sans me déconcentrer je reprends les concurrents partis devant, le rythme et les temps de passages sont bons jusqu’à la première rupture de pente.

La puissance moyenne baisse logiquement, notamment dans un virage serré gauche où il faut freiner : relance à 7 W/kg, pas trop longtemps pour ne pas engorger les muscles d’acide lactique et on reprend la marche en avant, à un peu moins de 6 W/kg. Au bout de 14-15′ arrive le replat de la Pérérée : gros plateau, mains en bas à plus de 5 W/kg ce n’est (toujours) pas ma tasse de thé, et au virage des Cortières j’ai une quinzaine de secondes de retard sur mon meilleur chrono. Guère rassurant alors que je suis déjà presque à fond, mais on garde le cap : à l’épingle de Chenevarie j’ai toujours une poignée de secondes de retard, il commence à faire chaud et j’ai du mal à relancer gros plateau dans la partie roulante qui suit.

Peinant à maintenir 6 W/kg assis dans la partie la plus pentue, je ne suis pas surpris quand je tourne au croisement du Faux, bien au-delà des 25′. Avec 30″ de retard le record personnel ne sera pas (encore) battu cette fois, je continue néanmoins de me battre pour avoir le meilleur temps possible. Le mur final se monte une fois de plus à l’arrache : alternant force et souplesse jusqu’aux 200 dernières mètres je m’écrase ensuite, pour couper péniblement la ligne en 27’56 ». Reprenant mon souffle j’apprends que je tiens le meilleur temps provisoire pour deux petites secondes devant Julien Gaillard : ça atténue la déception, relative car j’ai tout donné.

L’attente est longue car la plupart des favoris partent derrière moi ; je les croise un par un en redescendant, puis en attendant longuement les résultats dans l’aire de départ. Finalement seuls Arnaud Feodoroff (26’54 ») et Hugo Vigne (27’30 ») passent devant ; je ramène un podium scratch un peu inespéré, avec un chrono semblable l’an passé je rentrais à peine dans le top 10 😉 Je m’en satisfais volontiers, cela reste une bonne opération au classement général des grimpées où je consolide ma deuxième place derrière Hugo Viort (sixième en 28’16 »). Comme toujours sur ce type d’exercice ça se joue à une poignée de secondes et watts, cette fois-ci ça bascule en ma faveur sans être au top de ma condition. Rendez-vous à Prapoutel-Pipay la semaine prochaine, où la gestion de course sera différente avec un effort deux fois plus long.

Résultats : Grimpée de Murianette

Strava : Grimpée du Murianette

Une réflexion sur « Grimpée de Murianette »

  1. bravo, mais ne n’est pas pour beaucoup ce genre de challenge, tout le monde ne roule pas en regardant les watts, d’ailleurs j’ai acheté un compteur simple qui ne donne même pas la moyenne, comme ça je suis peinard

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