Grand Prix de Crest

Après plusieurs mois sans compétition, c’est aujourd’hui la première fois que je remets un dossard. L’hiver a été studieux, plus que les saisons précédentes et il est grand temps de vérifier ça en conditions réelles. Au départ je souhaitais participer à la Corima, mais le buzz autour de l’évènement fut tel qu’il n’était plus possible de s’inscrire, au moment où je me suis décidé à y aller. Direction donc la Drôme, à Crest pour le Grand Prix des Mousquetaires en Pass’Cyclisme. Une belle course FFC en ligne (rare !) de 70 km, où je fais équipe avec plusieurs coéquipiers de l’AS Fontaine Cyclisme : Cédric, Fabrice et Joseph.

Le parcours comporte une seule difficulté, inhabituelle pour des courses de ce type : le col de la Croix. Long d’environ 9 km, il est situé en milieu de parcours ; c’est ici que le bon coup partira. Le départ est donné à 13h30, avec près de 200 coureurs en Pass’Cyclisme. Les 30 premiers km sont plats : inutile de griller des cartouches avant la bosse, même si je mets souvent le nez à la fenêtre pour éviter de me faire enfermer et risquer la chute (pas évident pour une reprise). Le ciel est couvert, mais la température agréable (~15°C) et le vent nous laisse tranquilles : des conditions presque idéales pour courir.

Malgré quelques escarmouches le peloton arrive groupé au pied de la difficulté ; les autres Fontainois sont bien placés, moi pas du tout alors que la route se rétrécit brusquement. Je suis contraint de faire l’effort dans les premiers faux-plats du col, pour éviter de prendre une cassure. Cédric et Fabrice sont attentifs devant ; une première échappée se dessine avec nous trois bien placés dedans, mais ça revient. La première moitié du col est avalée grand plateau, quand arrivent les % les plus élevés. Le peloton s’étire progressivement et un homme part seul devant ; bien placé je décide de partir à sa poursuite, en attaquant sèchement à la corde d’une épingle. Les jambes répondent bien et je creuse un petit écart, le peloton restant proche. A la faveur d’un lacet je vois que ça casse dans le peloton ; j’insiste pour forcer la décision.

Celle-ci ne va pas tarder ; l’avant-garde du peloton me rejoint, et Cédric contre. Une dizaine de coureurs se détachent nettement à 2 km du sommet ; Fabrice et moi en faisons partie, mais nous sommes tous deux à la limite. Fabrice craque le premier, moi un peu plus loin, à quelques hectomètres du sommet. Je ne lâche rien pensant revenir dans la descente ; malheureusement je ne reverrai plus l’échappée, malgré une descente à tombeau ouvert. Au pied de celle-ci un groupe d’une vingtaine d’hommes fait la jonction, dont Fabrice. Il reste alors 15 km à couvrir, et la tactique est claire : désorganiser la poursuite autant que possible, afin de protéger Cédric devant.

Les kilomètres défilent jusqu’à quelques encablures de l’arrivée ; le contrat est rempli, il reste maintenant à penser aux places d’honneur. Ça bouge beaucoup dans le final ; dans le dernier rond-point Fabrice plante une grosse mine, que je contre croyant (à tort) la cassure faite. Finalement on arrive au sprint pour la 7° place ; Fabrice trouve les ressources pour faire 8°, et moi -un peu juste- 19°. De son côté Cédric manque son sprint et termine 6° ; Joseph finit dans un groupe un peu plus loin, à la 36° place. Bonne performance collective donc, même si le résultat n’est pas forcément à la hauteur de nos ambitions initiales (le podium voire la victoire).

Personnellement je suis un peu déçu de ne pas avoir pu accrocher le bon wagon dans le col ; cela s’est joué à peu de choses. Les 70 km furent couverts à plus de 37 km/h de moyenne ; je suis rassuré sur ma capacité à répondre aux changements de rythme, reste l’inconnue de la distance… Sur laquelle j’aurai une idée un peu plus précise à la Bisou, prochaine épreuve à laquelle je participe.

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