Trois Cols

Malgré des prévisions météo alarmistes, un ciel dégagé nous accueille à la Tour-de-Salvagny ce matin, pour une revanche des 1000 Bosses quelques jours plus tôt. Les parcours sont en effet très proches, même si l’affluence est bien moindre ce matin qu’à sa cousine quelques jours plus tôt. Néanmoins les 150 km et 2600 m proposés devraient permettre aux plus forts de s’exprimer, avec plusieurs excellents coureurs au départ : David est du voyage, ainsi que Frédéric, Pierre Chevallier, Nicolas Ougier, Jean-Francis Pessey pour le team Scott sans oublier le team BV Sport avec les deux Cédric (Bonnefoy et Richard), Robin et Nicolas… ça ne va pas rigoler tout à l’heure !

Trois ColsLes routes commencent à sécher pour le départ fictif, et l’allure est bien plus décontractée dans la campagne lyonnaise qu’en pleine ville. Après quelques kilomètres nous attaquons la difficile côte de Châteauvieux, qui fait rapidement la décision comme à la 1000 Bosses. Je ne quitte pas les premières positions sur ces routes tortueuses, où Cédric Paluello puis Pierre Chevallier impriment un gros rythme. Au sommet nous sommes une bonne vingtaine, mais le deuxième groupe n’est pas loin derrière. Après une descente rapide mais prudente nous arrivons au pied de l’ascension vers Yzeron, où Cédric R. fait le forcing. Il passe avec 30″ d’avance au sommet, et personne n’a vraiment envie de collaborer pour revenir.

Les relais ne sont pas efficaces et son équipier Cédric B. va chercher tout ce qui sort, si bien qu’à la difficulté suivante (col de la Croix-Perrière) l’échappé compte 1’30” d’avance. Au bluff je tente alors ma chance vers Coise, au moins pour faire réagir le groupe. Réaction qui vient avec un temps de retard, mais une fois repris rien ne se passe. Scénario identique à l’Aubépin, même si David commence à montrer les crocs. Nous sommes pointés à 2′ du fuyard, quand Nicolas Ougier décide de passer à l’action : il imprime un gros tempo en montant vers St-André-la-Côte, et l’avance de Cédric passe sous la minute.

Trois ColsHélas personne ne relaie (ou n’en est capable) au sommet, et l’écart grandit à nouveau. Avant St-Symphorien Nicolas place une grosse attaque dans un long faux-plat vent de côté : tout le monde est à bloc et je suis limite de sauter dans le vent, mais je tiens bon. Devant Cédric commence à faiblir, et nous réalisons la jonction après St-Symphorien. L’ascension du col des Brosses est plus rapide et nous perdons quelques coureurs par l’arrière : il reste une quinzaine d’hommes pour la victoire dans la dernière heure de course et j’en fais partie, cool :-).

Il ne reste plus que le col de Malval pour faire la différence, et beaucoup de grimpeurs dans le groupe (dont David et moi !) n’ont pas intérêt à arriver au sprint. Pendant 3/4 d’heure attaques et contre-attaques se succèdent, menées principalement par David et Nicolas, que ce soit en montée ou en descente. Mais rien n’y fait, les 13 hommes restent groupés dans les cinq derniers kilomètres. Me retrouvant pour la première fois dans cette situation je ne sais pas trop comment réagir : tenter ma chance de loin ou jeter mes dernières forces dans le sprint ? Les crampes naissantes dans le dernier talus me font opter pour la seconde solution, sans connaître le final toutefois.

Le dernier kilomètre arrive rapidement, et nous apercevons la ligne derrière un dernier faux-plat. Le sprint est lancé de loin, je ne résiste pas bien longtemps et ferme la marche du groupe, en 13° position. Pierre Chevallier l’emporte devant Dominique Colliard et Cédric Paluello ; Frédéric prend la 7° place et David la 10°. Je suis un peu déçu à chaud (si près, si loin de la victoire), mais très satisfait d’avoir pesé sur la course et surtout d’avoir pu répondre aux nombreuses attaques dans le final. Les données puissance pendant la course le confirment : c’est ma meilleure sortie en 2013. Place maintenant aux longues épreuves et de longs cols normalement plus adaptés à mes qualités, avec le Challenge Vercors dans deux semaines propecia canada ;-).

Résultats : Trois Cols – grand parcours

17 réflexions sur « Trois Cols »

  1. Héé les « L » sont dans l’autre sens dans mon nom^^ jolie article

  2. @ jeanda : merci, il manque encore un petit truc mais ça devient bon 🙂
    @ Cédric : d’accord, c’est corrigé 😉

  3. Bravo Rodolphe sacré forme cette année!!! pourvu que cela dur, j’ai confiance

  4. Jantes ZTR Alpha 340 sur des moyeux Novatec Xlite, le tout monté par Cédric de RCA-Bike avec chambres butyl et Véloflex Master, en attendant les Ultremo tubeless…

  5. Encore bravo Rodolphe pour ce beau résultat vivement la suite 🙂
    3 questions techniques tes roues sont-elle typées montagnes (faible inertie) et quel poids de corps maxi (pas de précison sur le site RCA)?
    Les pneus véloflex ont-ils une usure rapide comme lu un peu partout. j’ai les endurants conti 4000s mais hésite entre véloflex master ou corsa?

  6. Oui, typées montagne car légères (1350 g… 200 g d’écart avec des Neutrons et plus légères que des R-Sys). Rien n’est précisé sur le site car le comportement général va beaucoup dépendre de la pratique et du poids du coureur : si un gars de 80 kg court tous les dimanche en vire-vire sur des plaques d’égout ces roues ne vont pas faire long feu… en tout cas moins que des Neutrons.
    Je roule relativement peu avec les Veloflex, réservant ces roues pour les courses. Mais après 4 cyclos dont une bonne moitié sur route humide et sale l’usure à l’arrière me semble correcte après 800-1000 km. Ça tiendra moins longtemps que des GP4000S, mais un peu plus que des Utremo ZX je pense. Entre les Corsa et Master seule la couleur des flancs (noir ou beige) change ; si tu n’es pas un fanatique du beige prends les Corsa 😉

  7. Rien a rajouter, t’as passé un cap ! Ca sent bon pour la suite de la saison 😉
    Ivan

  8. Bien de se retrouver au sprint pour la gagne! Et je crois que tu n’as pas à être déçu de l’issue de l’emballage final…
    Si j’ai tout bien compris, tu vas passer en tubeless?

  9. Bravo, c’est un beau résultat et tu as été actif.
    Pour le final, c’est toujours compliqué de gérer ce genre de situation entre risquer sa peau en attaquant de loin ou tenter sa carte au sprint …

  10. Vu la composition du groupe je n’avais pas grand chose à perdre, mais comme souvent ce sont les jambes qui commandent et je ne pouvais guère faire plus… Il m’a peut-être manqué « l’œil du tigre », trop peu habitué à arriver pour la gagne (la dernière -seule- fois remonte à septembre 2010, sur le vire-vire du club).

  11. Mon avis, c’est quand t’es grimpeur faut plutôt tenter le km que le sprint, mais bon…
    Tu verras le tubeless, c’est magique, ça tient, ça rend et tu peux prendre des trous à 70km/h ça crève pas 🙂

  12. Oui à se rappeler pour la prochaine fois… en espérant ne pas attendre 3 ans 😛
    Tu as monté quoi comme pneus tubeless : Hutchinson Atom ? Fusion ?

  13. Tu n’as aucune raison d’être déçu. Tu as fait une super course et en effet tu as passé un palier. Dans ce genre d’arrivé P.Chevalier est quasi imbattable. De plus dans le groupe certains ne s’étaient pas particulièrement épuisés. Donc la tentative au km aurait été vaine. David a compris que c’était cuit. Sa dernière tentative (déclenchée par Nico.O) aurait pu être la bonne (dans le dernier raidar à 5 bornes de l’arrivée). J’y ai vraiment cru quand on s’est retrouvé tous les 3. Mais il manquait un trou de 50 mètres supplémentaires. Place maintenant aux cols ou on ne devrait plus trop être embêtés par les arrivées au sprint 🙂
    A+
    Fred

  14. Oui j’ai bien cru que ça allait le faire… m’enfin les arrivées avec plusieurs minutes d’écart entre chaque concurrent s’approchent 😀

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