Ventoux – Beaumes de Venise

Après le Vercors, place à la Provence et la Ventoux – Beaumes de Venise, qui réunit ce matin plus de 1200 participants sur les différents parcours. La météo est excellente : grand soleil, peu de vent et il fait déjà chaud au départ (24°C à 8h30). Du coup pas de manchettes, juste un coupe-vent sans manches au cas où le Mont-Chauve deviendrait inhospitalier tout à l’heure. Comme chaque année paire le grand parcours propose 170 km et 4000 m de dénivelé, le plus beau tracé mais aussi le plus exigeant et usant.

Ventoux - Beaumes de VeniseLe départ est relativement tranquille, tous les cadors sont là : Loïc, David, Nicolas, Cédric, Frédéric, Pierre, Fabien, Patrick, Jérôme… j’en oublie. Après quelques coups de freins dans la circulation du samedi matin nous arrivons groupés à Bédoin, pour débuter la légendaire ascension du Mont-Ventoux. On se teste un peu avant St-Estève, où les choses sérieuses débutent. Dans la forêt encore humide Mickaël accélère progressivement, ce qui provoque une sélection impitoyable par l’arrière. En quelques lacets nous voilà une douzaine d’hommes en tête ; je ferme la marche du groupe avec Frédéric.

Les jambes sont assez bonnes, mais nous faisons l’élastique : une, deux fois je parviens à recoller avant de lâcher prise avec Frédéric. L’écart se creuse lentement : à mi-pente une trentaine de secondes nous séparent de la tête, qui deviennent rapidement une minute au Chalet-Reynard. David lâche prise à son tour tandis que Jérôme, Fabien et Sjef reviennent à la faveur d’un léger replat. Le vent est peu présent et la moitié du groupe relaie, à peine suffisant pour maintenir l’écart. Au sommet Frédéric bascule sans temps mort dans la descente, très rapide. Au prix d’un gros effort il parviendra à rentrer, alors que nous sommes quelques-uns à nous arrêter pour ravitailler.

Ventoux - Beaumes de VeniseDavid, puis Fabien tentent le coup en solo ; j’attends un petit groupe avec Pierre et Jérôme avant le col de Veaux. Celui-ci se charge d’éliminer les plus faibles ; devant Mickaël puis Loïc s’arrêtent sur crevaison. A quatre les relais tournent bien, le rythme n’est pas très élevé mais ça convient à tout le monde : il reste pas loin de 100 km à couvrir buy cialis online uk. La longue traversée jusqu’à Aurel puis Sault permet de boire, manger et apprécier le paysage : il fait chaud et je ne souhaite pas revivre les crampes de 2010 ! Après Aurel nous dépassons Fabien qui vient de crever, mal récompensé de son long effort solitaire…

L’ascension vers le Chalet-Reynard depuis Sault révèle la force de chacun après quatre heures de course. Le ciel se couvre et devient froid, je ne suis pas au mieux sur les relais appuyés de Pierre ou Jérôme. Un concurrent allemand revient fort de l’arrière (le même que dans le Vercors), ce qui réveille un peu le groupe. Le rythme augmente, les jambes font mal mais je sais qu’à trois kilomètres du Chalet-Reynard la pente se radoucit. J’en profite pour remettre le coupe-vent, avaler un gel qui me donne le coup de fouet espéré. Reste à remplir les bidons vides, chose faite avec Jérôme et Pierre au sommet.

Ventoux - Beaumes de VeniseExcellent descendeur Pierre ne perd pas de temps et s’échappe dans la descente rapide et technique sur Bédoin, les deux étrangers suivent à quelques secondes, Jérôme et moi un peu plus loin tandis que quelques gouttes tombent dans la forêt. Au pied je retrouve des forces, mais le duo (puis trio) devant est plus fort et je le perds de vue. Jérôme me rejoint dans le col de la Madeleine ; le rythme reste bon après cinq heures d’effort, lorsque nous apercevons Frédéric a plat depuis St-Estève… Une véritable hécatombe aujourd’hui ! De force égale c’est un plaisir de relayer le grimpeur triévois, le col de la Chaîne est franchi sans encombre.

Un dernier effort pour passer les Dentelles de Montmirail, puis nous fonçons pleins gaz sur l’arrivée. Je m’arrange pour être premier à la flamme rouge, un dernier tampon sur un nid de poule (merci le tubeless) et nous franchissons ensemble la ligne en 11° et 12° position, à une douzaine de minutes du vainqueur David De Vecchi. 15′ de gagnées par rapport à 2010, un podium catégorie et un bon finish : la copie rendue est très satisfaisante, et rassurante à deux semaines des Trois Ballons. Reste maintenant à finir le travail demain matin sur la grimpée en ligne, même si je doute de rééditer ma performance de 2013 😛

Résultat(s) : Ventoux – Beaumes de Venise Master

2 réflexions sur « Ventoux – Beaumes de Venise »

  1. Félicitations admiratives pour ces performances, tout en travaillant, idem pour le temps consacré à ce blog.
    J’ai participé modestement à la Ventoux………
    J’ai vécu dans le sport automobile en circuit et dans cette discipline ont ne parle que de pneumatique !
    Il m’a semblé comprendre dans le blog d’Alban Lorenzini dont j’apprécie les essais que vous utilisez des tubeless…..
    Est-ce le cas dans les cyclosportives ?
    Je roule moi-même avec des Galactik (très efficace, je trouve) à condition de trouver la bonne pression auxquels ils semblent très sensible
    (je mets 6.7 AV et 7.3 AR pour 73kg et 1.80m)

    Votre réponse me ferait plaisir mais je comprendrais que votre temps est compté.
    Dans tous les cas je vous souhaite le meilleur pour la suite
    Michel

  2. Merci Michel, oui je cours en tubeless : moins sensible aux crevaisons par pincement + silex (avec le préventif), moins de risque d’éclatement aussi…
    Pour la pression je ne suis pas aussi pointu que vous mais ça reste similaire : 6-6.5 bars pour mes 60-61 kg.
    Par contre je ne suis pas fan du tout d’Hutchinson (ça taille petit), après avoir essayé Atom et Fusion 3 je suis parti chez Schwalbe : Ultremo ZX et aujourd’hui One.
    Les deux taillent gros (un 23 mm fait près de 25 mm en réalité), pour moi c’est idéal.

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